DROIT PUBLIC - FOCUS : LA NOTION DE CONSTITUTION
Publié le 25/11/2023
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DROIT PUBLIC - FOCUS : LA NOTION DE CONSTITUTION
La constitution : un acte juridique édicté par le pouvoir constituant, dont
l’objet est de mettre en forme juridiquement le statut du pouvoir dans
l’État.
Les conventions de la constitution : elles constituent des règles
particulières issues de la pratique constitutionnelle.
Ce sont des règles non
écrites qui résultent de l’interprétation politique de la constitution.
Elles
sont donc à la fois coutumières (non écrites) et politiques (non
juridictionnelles) et « portent sur la manière dont les pouvoirs juridiques
attribué par la constitution doivent être exercés, conformément aux
principes et convictions politiques actuellement reconnus » P.
AVRIL et J.
GIECQUEL
I-
L’OBJET DE LA CONSTITUTION
- La constitution est un texte fondateur qui confère à l’État sa structure
juridique et politique.
L’idée de constitution est née d’un courant de
pensée : « le constitutionalisme » dont l’ambition première visait à limiter
le pouvoir des gouvernants par le droit, en confiant à un acte juridique
spécial, la constitution, l’attribution d’une telle mission.
- Souvent désignée comme « le statut de l’État », la constitution est à la
fois la règle suprême d’un État moderne en tant qu’elle est l’expression de
la souveraineté nationale.
Et la règle fondamentale en raison du rang le
plus élevé qu’elle occupe dans la hiérarchie des normes juridiques.
II-
LES CARACTÉRISTIQUES DE LA CONSTITUTION
Importance de cet acte juridique suprême : confère 3 caractères majeurs
présents aujourd’hui dans la quasi-totalité des cas.
(Règle écrite, acte
juridique impératif, rationalité juridique) :
1.
Constitution formée de règles écrites : traduction d’une volonté
humaine et expression d’une nouvelle rationalité juridique fondée
sur la recherche d’une plus grande certitude de la règle de droit que
confère davantage le droit écrit que le droit non-écrit (la coutume).
Droit positif moderne réfute largement la conception organique de la
Constitution comme reflet des mœurs politiques d’un peuple qui trouve
dans la coutume constitutionnelle sa traduction juridique.
Constitution= acte juridique impératif exprimant la volonté du
souverain et édicté, par ce qu’il est convenu d’appeler depuis Sieyès, le
pouvoir constituant (celui qui crée la Constitution).
La Constitution dite coutumière existe ici sans texte écrit, se compose
d’un ensemble de règles coutumières relatives, pour un pays donné à
l’exercice du pouvoir.
Ces règles coutumières découlent de la répétition sans discontinuité
véritable et pendant une certaine durée, de précédent qui recueille un très
large consensus.
L’imprécision de la règle non- écrite rend son application
délicate (incertitude quant à l’entrée en application de la règle et quant à
son abandon) et explique la rareté des Constitutions coutumières au
nombre desquels figurent l’exemple incontesté du cas anglais dont la
Constitution, essentiellement coutumière, repose sur un certain nombre
d’usages politiques auxquels s’ajoutent les conventions de la
Constitution et des textes fondamentaux (Bill of Right 1689, Magna
Carta 1512)
La tradition de la Constitution écrite à laquelle se rallie la très grande
majorité des États modernes ne s’oppose pas, au développement de la
coutume constitutionnelle qui peut venir compléter les dispositions écrites
de la Constitution.
La coutume naît, dans ce cas, du non-usage d’une
disposition constitutionnelle écrite (Ex : sous la 3ème République, du refus
des chefs d’États d’utiliser le droit de dissolution depuis la déclaration....
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