DROIT CHAPITRE 1 I. La construction du droit du travail
Publié le 25/02/2024
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«
CHAPITRE 1
I.
La construction du droit du travail
A.
Les limites du système corporatiste de l’Ancien régime
(1515-1789)
1.
Les principales caractéristiques organisationnelles du
système corporatiste.
Chaque métier était composé d’une corporation, chaque corporation
comprenait 3 acteurs :
-
Le maitre
Les apprentis qui étaient destinés à devenir maitre
Les vallées appelés aussi les compagnons
Les apprentis apprenaient à côté des maitres, cette logique
d’apprentissage leur permettait d’avoir une ascension sociale.
2.
Les limites du système à la fin de l’ancien régime
A la fin de l’ancien régime, les inégalités étaient frappantes et les ouvriers
étaient soumis à leur maitre ce qui était injuste et contraire à la société.
B.
La Révolution française et la liberté du travail (17891799)
1.
Les deux grands apports du Décret d’Allarde
Il date du 2 et 17 mars 1791.
Il marque la liberté du commerce et de
l’industrie, dans l’article 7 du décret d’Allarde : « le premier avril prochain
il sera libre à toute personne de faire tel négoce ou d’exercer telle
profession art ou métier qu’elle trouvera bon.
»
Ce décret d’Allarde va être suivi de près par la loi Chapelier du 14 juin
1791.
L’article 1er de la loi Chapelier indique : « l’anéantissement de
toutes espèces de corporations des citoyens du même état ou profession
étant une des bases fondamentales de la constitution française, il est
défendu de les rétablir de fait, sous quelques prétextes et quelque forme
que ce soit ».
Cette loi va marquer l’abolition de ces corporations.
2.
L’intérêt de ces nouvelles dispositions législative.
L’ouvrier ne sera plus obligé d’intégrer une corporation et donc d’être
soumis à son maitre pour pouvoir travailler.
Il devient libre de travailler ou
de s’installer comme il l’entend et de négocier ses conditions de travail.
Elle symbolise la fin du système corporatiste qui était critiqué de
son aspect injuste.
L’ouvrier ne sera plus soumis aux contraintes
des corporations et aux exigences de son maître.
C.
La révolution industrielle et l’exploitation des ouvriers
(1800-1910)
1.
Une liberté du travail non favorable aux ouvriers
Lors de la RI, la liberté du travail n’est pas favorable aux ouvriers, il y a
un rapport de force, la liberté n’est que symbolique.
Lacordaire : « Entre
le fort et le faible, c’est la liberté qui opprime et la loi qui affranchi.
»
2.
Les conditions de travail des ouvriers lors de la RI
Elles sont déplorables et extrêmement difficiles, ils sont dans l’insécurité
au niveau physique puisqu’ils n’ont pas de chaussures, surcharge de poids
pour descendre dans la mine.
Travaillent durant les fortes chaleurs…
L’hygiène et santé déplorable.
Les ouvriers vivent dans des taudis, ils ont
des maladies, vieillissent prématurément.
L’air est également saturé.
Les salaires sont faibles, des retenues sur salaires sont faites car les
salariés peuvent subir des amendes pour le non-respect de certaines
normes.
3.
Le cas particulier du travail des enfants.
Dès 8 ans, les enfants pouvaient travailler jusqu’à 15 heures par jour,
pour nettoyer des machines, débloquer des fils.
Les conditions d’hygiène
étaient pour eux aussi déplorables.
Le rapport Villermé en 1840 a mis en lumière ces conditions de travail et
les nombreux problèmes des salariés.
4.
La raison ayant poussé à la création d’un droit du travail
plus protecteur.
C’est une question de santé publique et de problème de recrutement dans
l’armée qui a poussé à créer un droit plus protecteur pour les ouvriers.
5.
Les premiers pas et le développement du droit social
C’est par la loi du 22 mars 1841 que les enfants ne pouvaient plus
travailler s’ils avaient moins de 8 ans dans les manufactures, mais
également de faire travailler les enfants de nuit ou pour des travaux
dangereux.
Néanmoins, les enfants de 12 à 16 ans peuvent travailler durant 72
heures par semaine.
Malheureusement, cette loi ne va pas être
respectée mais marque le début d’un éveil de conscience.
Le décret de 1848 proclame un droit du travail avec notamment la
limitation de la journée de travail à 10 heures pour les adultes.
6 mois
après elle sera augmenté à 12 heures par jour.
La loi du 25 mai 1864 va reconnaître le droit de grève.
La loi du 21 mars 1884 reconnaît la liberté syndicale.
La mobilisation des
mineurs a joué un rôle très important dans l’évolution.
La loi du 13 juillet 1906 va instaurer le repos hebdomadaire.
La loi du 28 décembre 1910 : promulgation du code du travail.
D.
Le développement des acquis sociaux (1936-2000)
1.
L’élection du Front populaire, la grève générale et les
accords de Matignon.
A l’issue des élections de 1936, le front populaire est élu.
C’est une
alliance des forces de gauche.
A la suite de cette élection, une grande
grève est apparue, le 7 juin 1936 les partenaires sociaux vont signer les
accords de Matignon pour mettre fin au conflit.
-
Les salaires augmentent
La semaine de 40 heures qui va être remise en cause par le traité
de Vichy,
Droit syndical reconnu
Les congés pays…
En 1944, le conseil national de la résistance va annoncer le principe d’un
plan de sécurité sociale, qui : « vise à assurer à tous les citoyens des
moyens d’existence dans les cas où ils sont incapables de se les procurer
par le travail.
» Le plan doit viser à couvrir les risques de maladie, de
maternité, de vieillesse, d’accident du travail ou de décès.
Ce sont les
ordonnances du 14 et 19 octobre 1945 qui vont instaurer le système
Français de sécurité sociale.
Grève de 1968 :
Les accords du 27 mai 1968 vont instaurer une hausse des salaires de
7%.
Le relèvement du salaire minimum qui était en Franc : de 2,22 à 3
francs de l’heure.
La réduction de la durée de travail avec une durée de 43 heures avec
l’objectif d’aboutir à une semaine de 40 heures.
Ces accords marquent également le libre exercice du droit syndical dans
l’entreprise.
Mitterrand :
L’ordonnance du 13 janvier 1982, va instaurer
hebdomadaires et la 5ème semaine de congés payés.
les
39
heures
En 1997, par la ministre de l’Emploi Martine Aubry la durée du travail va
passer de 39 heures à 35 heures.
L’objectif étant de partager le travail
pour faire baisser le chômage.
Cette mesure s’est accompagnée dans les
entreprises d’accords pour s’adapter.
-
La mise en place des RTT.
II.
L’évolution contemporaine du droit du travail
A.
Vers un droit du travail adapté aux exigences économique
(2000 à aujourd’hui)
1.
Les réformes sociales actuelles françaises au service de
l’économie.
Les mesures ont plusieurs buts :
-
Renforcement du pouvoir d’achat des ménages notamment par la
baisse des cotisations sociales.
Répondre à la diversité des entreprises et aux secteurs d’activités.
Libération des énergies des entreprises et des actifs.
Pour les entreprises en difficultés, il est prévu :
-
La possibilité de se séparer collectivement des salariés sur la base
du volontariat, sans avoir à justifier de problème économique et au
nom de la flexibilité : ce sont des plans de licenciement et collectif.
L’entreprise indique aux salariés qu’elle met en place ce plan et c’est
sur la base du volontariat.
Les salariés partent avec une enveloppe :
permet la reconversion des salariés.
-
Fixer des modalités différentes qui étaient prévues dans le contrat
de travail pour faire face à des difficultés passagères avec la
possibilité de licencier des....
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