Dragonnades
Publié le 05/12/2021
Extrait du document
France, à partir de 1680
La coutume d’installer des soldats chez ceux qui, par exemple, ne payaient pas leurs impôts, et de laisser ceux-ci exposés aux brutalités des soudards jusqu’à ce qu’ils cèdent n’était pas nouvelle. En 1680, l’intendant de Poitou, Marillac, eut l’idée d’utiliser les dragonnades contre les huguenots de sa généralité.
Dès ce moment les dragons se livrèrent aux pires violences contre leurs hôtes.
Marillac, contre qui des plaintes avaient été élevées jusqu’au roi, fut rappelé en février 1682, mais, peu après, nommé intendant de la généralité de Rouen.
Les dragonnades apparurent en Dauphiné et en Languedoc en 1684. Elles reprirent en Poitou au printemps de 1685, et au cours de la même année se répandirent en Béarn et en Guyenne. Il semble que Louis XÏV ait vu les violences avec déplaisir, mais Louvois s’employait à ce que les plaintes ne puissent parvenir jusqu’à lui. Au contraire, en septembre et octobre 1685, arrivèrent à Versailles les nouvelles de soixante mille conversions dans la généralité de Bordeaux, et de l’abjuration massive des protestants de Montpellier et de Nîmes (dans cette ville, les protestants avaient été conduits à la cathédrale, le 3 octobre, sous la surveillance des dragons, et obligés d’abjurer sous peine des galères perpétuelles). Le 18 octobre 1685, Louis XIV signa la révocation de l’Edit de Nantes.
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