dopage - sport.
Publié le 18/05/2020
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dopage - sport.
1 PRÉSENTATION
dopage , usage, souvent illicite, de substances ou de procédés particuliers dans le but d’améliorer une performance ou une résistance à l’effort.
La notion de dopage humain est souvent évoquée à propos de la pratique du sport.
Parce que l’usage de produits dopants porte atteinte à l’éthique sportive et met endanger la santé, voire la vie, de l’athlète qui y recourt, de nombreuses instances nationales et internationales (les fédérations sportives essentiellement) ont pris desmesures préventives, notamment la rédaction de listes de produits interdits, qui varient cependant d’un pays à l’autre et d’une fédération à l’autre.
Le Comité internationalolympique (CIO) a par ailleurs proposé, outre une harmonisation des règlements et des catégories des produits dopants, un «code antidopage» entré en vigueur le1er janvier 2000 et qui définit le dopage comme contraire aux principes de l’olympisme et en interdit en conséquence la pratique.
2 LES DIFFÉRENTS TYPES DE PRODUITS DOPANTS
2.1 Les substances interdites
Il existe cinq classes de substances interdites : les stimulants, les narcotiques, les stéroïdes anabolisants, les diurétiques et les hormones peptidiques et glycoprotéiniques.
2.1. 1 Les stimulants
Les stimulants, tels que les amphétamines, la caféine (en excès), la cocaïne, ou l’éphédrine sont utilisés parce qu’ils induisent une sensation d’euphorie, un sentimentexacerbé d’invulnérabilité et de confiance en soi, et permettent de ne pas ressentir les effets de la fatigue.
Cependant, avec la disparition des signes d’alarme naturels, telsque la fatigue ou la faim, l’athlète dopé court le risque de dépasser parfois gravement ses limites physiologiques.
Les stimulants sont tous des drogues induisant unedépendance rapide, pouvant conduire l’athlète à la toxicomanie.
À court terme, ils peuvent provoquer des accidents cardiaques et respiratoires.
2.1. 2 Les narcotiques
Les narcotiques, tels que l’héroïne, la méthadone et la morphine sont essentiellement utilisés pour leur action contre la douleur.
Ce sont cependant des drogues induisant,elles aussi, une dépendance rapide.
À court terme, les risques d’accidents cardiaques ou respiratoires dus à une overdose sont, là encore, très importants.
2.1. 3 Les anabolisants
Les anabolisants, tels que la nandrolone ou la testostérone, sont des substances de synthèse proches de la testostérone effectivement fabriquée par l’Homme.
Ils entraînentles mêmes effets, soit une augmentation de la masse et de la puissance musculaire et une agressivité et une confiance en soi accrues.
À long terme, ils provoquent chez lesfemmes une masculinisation irréversible, et chez les athlètes des deux sexes des troubles de l’humeur et du désir sexuel, des risques accrus d’accidents musculaires, ainsiqu’une détérioration irréversible des fonctions d’élimination du foie.
Les anabolisants sont parfois difficiles à dépister, puisqu’il faut être en mesure de discerner, dans lesurines ou le sang, les substances exogènes (ingérées ou injectées) des substances endogènes (fabriquées par le corps humain).
2.1. 4 Les diurétiques
Les diurétiques, en clarifiant les urines de l’athlète, ont pour principal intérêt de masquer la présence d’autres produits dopants.
Pour les sports utilisant des catégories depoids, ils permettent, en outre, de favoriser les pertes hydriques et donc d’accélérer la perte de poids.
Pris régulièrement ou en quantités trop importantes, les diurétiquespeuvent provoquer de graves crises d’hypotension ( voir tension artérielle), ainsi que des pertes hydriques massives induisant un état de choc.
2.1. 5 Les hormones peptidiques et glycoprotéiniques
Les hormones peptidiques et glycoprotéiniques, telles que les gonadotrophines, l’hormone de croissance, l’insuline ou l’érythropoïétine (EPO) ont des actions variées.Produites par le corps humain, leur apport exogène est difficile à mettre en évidence.
L’hormone de croissance, qui permet une augmentation massive et rapide de la massemusculaire, est pratiquement indétectable.
Ses effets secondaires sont très destructeurs : tumeurs cancéreuses, stérilité, troubles psychiatriques, etc.
L’EPO, qui agit sur lacapacité du sang à transporter l’oxygène vers les muscles, est largement utilisée dans les sports d’endurance, en particulier le cyclisme.
La prise d’EPO n’est pas détectabledans l’urine et sa mise en évidence dans le sang est possible, mais coûteuse et complexe.
Le contrôle d’hématocrite proposé en 1997 à l’occasion des grandes compétitionsde cyclisme reste assez aléatoire ; en instituant un taux « maximal » (50 p.
100), cette mesure semble également inciter les coureurs à adopter une conduite dopante— certes contrôlée — quasiment autorisée.
Seuls le contrôle longitudinal des constantes biologiques de l’athlète (contrôles sanguins réguliers effectués tout au long del’année) ou la découverte, d’ailleurs annoncée, d’un dosage efficace de l’EPO exogène dans les urines pourraient avoir un réel effet dissuasif sur la prise de tellessubstances.
2.2 Les méthodes interdites
Le dopage sanguin, qui consiste en une autotransfusion, juste avant la compétition, de sang prélevé au cours des semaines précédentes, est interdit.
Cette méthode permetl’augmentation de la concentration sanguine en globules rouges, une meilleure oxygénation des muscles et des organes et donc une endurance accrue.
Elle entraînecependant une modification de la viscosité sanguine et donc des risques importants d’accident cardio-vasculaire ( voir maladies cardio-vasculaires).
L’entraînement en altitude et le séjour en caisson hyperbare (où la pression est supérieure à la pression atmosphérique) provoquent des effets similaires, quoique moinsspectaculaires.
La première méthode est bien entendu autorisée, tandis que la seconde est formellement interdite, même si les fraudes sont bien difficiles à détecter.
Au-delà du problème du dépistage, ce point précis met en lumière la limite parfois très floue qui existe entre un entraînement (trop ?) bien conduit et une conduite dopante.
De même, toutes les manipulations pharmacologiques, chimiques ou physiques permettant de modifier l’état des échantillons d’urine sont prohibées.
Il est, par exemple,interdit de se soumettre avant le contrôle à une perfusion massive de liquide physiologique destinée à clarifier les urines et à modifier la concentration dans le sang et lesurines d’éventuels produits dopants.
2.3 Les substances soumises à certaines restrictions
Certaines substances, telles que les anesthésiques locaux, les corticoïdes et les bêtabloquants, sont autorisées, mais leur utilisation doit être motivée par l’état de santé del’athlète.
L’alcool et la marijuana ne sont pas interdits en tant que tels, mais leur usage est généralement réprouvé par les fédérations sportives.
L’usage de ces substances soumises à restriction pose souvent la question du suivi médical de l’athlète et de ses limites.
Faut-il par exemple, comme c’est le casaujourd’hui, autoriser un athlète blessé à poursuivre une compétition en recevant une injection intra-articulaire de produits anesthésiques ou de corticoïdes, au risque de.
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