documentaire.
Publié le 08/12/2021
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documentaire. n.m., genre cinématographique, opposé au film de fiction. Alors que celuici repose sur une mise en scène interprétée par des acteurs, le documentaire a pour
vocation de montrer la réalité telle qu'elle est : les gens, les événements, la nature. Malgré
cette distinction, les rapports entre ces deux branches fondatrices du septième art continuent
de susciter la polémique.
La notion de documentaire renoue avec la vocation originelle du cinématographe (les
frères Lumière ont filmé la sortie de leur usine, puis nombre de scènes quotidiennes).
Longtemps assimilé aux « actualités «, le documentaire a évolué avec le développement de
l'information télévisée. Aujourd'hui, on a tendance à le définir plus strictement en le
distinguant du reportage, du film d'actualité, voire du film didactique, dont « les propos ne
sont pas la représentation mais l'explication de l'événement «. Cette distinction a été
formulée par le critique André Bazin à propos de Nanouk l'Esquimau (1922), documentaire de
Robert Flaherty montrant la vie quotidienne d'une famille dans le Grand Nord canadien et qui a
ouvert la voie au documentaire ethnographique, genre illustré par le Français Jean Rouch dans
les années cinquante. Mais le documentaire comprend bien d'autres ramifications, dont le
portrait de ville, qui repose sur un montage rythmé de scènes urbaines et qui fut en vogue
dans les productions européennes des années vingt (ainsi Berlin, symphonie d'une grande
ville, 1927, de Walter Ruttmann).
Cinéma du réel.
L'enquête sociale ou politique à base de témoignages, et souvent d'archives, constitue
l'aspect le plus connu du genre. Pensons aux remous suscités par le Chagrin et la pitié
(1971) de Marcel Ophuls, ou par Sous l'oeil de Vichy (1993) de Claude Chabrol, consacrés
à l'Occupation, ou aux réactions lors de la diffusion de Shoah (1985) de Claude Lanzmann.
Une autre veine évite au contraire les interviews et se limite à des moments de vie pris sur
le vif. C'est ainsi qu'a opéré Raymond Depardon lorsqu'il a brossé les portraits d'un hôpital
psychiatrique (San Clemente, 1981), d'une agence photographique (Reporters, 1981),
d'un commissariat parisien (Faits divers, 1983). On appelle parfois films d'art les
documentaires dévolus aux arts plastiques. Les films animaliers ainsi que ceux prenant
pour thème les espaces sous-marins (le Monde du silence, 1955, du commandant
Cousteau) appartiennent aussi au « cinéma du réel «, pour reprendre l'intitulé d'un festival
parisien consacré à ce genre.
Plusieurs mouvements ont marqué l'histoire du documentaire. On retiendra en GrandeBretagne l'école des années vingt, puis, dans les années cinquante, le mouvement intitulé
Free Cinema, qui voulait donner la parole aux plus modestes. À la même époque, le
« cinéma direct « fit les beaux jours du cinéma canadien. Avec une forte tradition dans les
pays de l'Est et en Belgique, où émerge le nom de Henri Storck, de manière plus marginale
aux États-Unis, le cinéma documentaire nourrit à peu près toutes les cinématographies,
même si aujourd'hui c'est à la télévision qu'il trouve son débouché le plus naturel.
Complétez votre recherche en consultant :
Les corrélats
archives audiovisuelles
Bellon (Marie-Annick, dite Yannick)
Chabrol Claude
cinéma - La technique - Caméra, pellicule, projecteur
court métrage
Cousteau Jacques-Yves
Depardon Raymond
Flaherty Robert Joseph
Ivens Joris
Lumière (les frères)
Ophuls Marcel
Reichenbach François
Rossif Frédéric
Rouch Jean
télévision - Les programmes
documentaire. n.m., genre cinématographique, opposé au film de fiction. Alors que celuici repose sur une mise en scène interprétée par des acteurs, le documentaire a pour
vocation de montrer la réalité telle qu'elle est : les gens, les événements, la nature. Malgré
cette distinction, les rapports entre ces deux branches fondatrices du septième art continuent
de susciter la polémique.
La notion de documentaire renoue avec la vocation originelle du cinématographe (les
frères Lumière ont filmé la sortie de leur usine, puis nombre de scènes quotidiennes).
Longtemps assimilé aux « actualités «, le documentaire a évolué avec le développement de
l'information télévisée. Aujourd'hui, on a tendance à le définir plus strictement en le
distinguant du reportage, du film d'actualité, voire du film didactique, dont « les propos ne
sont pas la représentation mais l'explication de l'événement «. Cette distinction a été
formulée par le critique André Bazin à propos de Nanouk l'Esquimau (1922), documentaire de
Robert Flaherty montrant la vie quotidienne d'une famille dans le Grand Nord canadien et qui a
ouvert la voie au documentaire ethnographique, genre illustré par le Français Jean Rouch dans
les années cinquante. Mais le documentaire comprend bien d'autres ramifications, dont le
portrait de ville, qui repose sur un montage rythmé de scènes urbaines et qui fut en vogue
dans les productions européennes des années vingt (ainsi Berlin, symphonie d'une grande
ville, 1927, de Walter Ruttmann).
Cinéma du réel.
L'enquête sociale ou politique à base de témoignages, et souvent d'archives, constitue
l'aspect le plus connu du genre. Pensons aux remous suscités par le Chagrin et la pitié
(1971) de Marcel Ophuls, ou par Sous l'oeil de Vichy (1993) de Claude Chabrol, consacrés
à l'Occupation, ou aux réactions lors de la diffusion de Shoah (1985) de Claude Lanzmann.
Une autre veine évite au contraire les interviews et se limite à des moments de vie pris sur
le vif. C'est ainsi qu'a opéré Raymond Depardon lorsqu'il a brossé les portraits d'un hôpital
psychiatrique (San Clemente, 1981), d'une agence photographique (Reporters, 1981),
d'un commissariat parisien (Faits divers, 1983). On appelle parfois films d'art les
documentaires dévolus aux arts plastiques. Les films animaliers ainsi que ceux prenant
pour thème les espaces sous-marins (le Monde du silence, 1955, du commandant
Cousteau) appartiennent aussi au « cinéma du réel «, pour reprendre l'intitulé d'un festival
parisien consacré à ce genre.
Plusieurs mouvements ont marqué l'histoire du documentaire. On retiendra en GrandeBretagne l'école des années vingt, puis, dans les années cinquante, le mouvement intitulé
Free Cinema, qui voulait donner la parole aux plus modestes. À la même époque, le
« cinéma direct « fit les beaux jours du cinéma canadien. Avec une forte tradition dans les
pays de l'Est et en Belgique, où émerge le nom de Henri Storck, de manière plus marginale
aux États-Unis, le cinéma documentaire nourrit à peu près toutes les cinématographies,
même si aujourd'hui c'est à la télévision qu'il trouve son débouché le plus naturel.
Complétez votre recherche en consultant :
Les corrélats
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Chabrol Claude
cinéma - La technique - Caméra, pellicule, projecteur
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Cousteau Jacques-Yves
Depardon Raymond
Flaherty Robert Joseph
Ivens Joris
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Ophuls Marcel
Reichenbach François
Rossif Frédéric
Rouch Jean
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