DM Rousseau
Publié le 21/05/2024
Extrait du document
«
I.
Jean-Jacques Rousseau
1.
Jean-Jacques Rousseau né le 28 juin 1712 à Genève et décédé le 2 juillet
1778 à Ermenonville d’une attaque cérébrale est un écrivain, philosophe et
musicien du XVIIIème siècle.
Il est considéré comme l’un des penseurs les
plus influents de son époque et l’un des principaux représentants du
mouvement des Lumières.
Il quitte Genève à 16 ans pour la Savoie, puis
s’installe à Paris en 1742.
Sa relation avec Thérèse Levasseur, avec qui il a 5
enfants caractérise sa vie tumultueuse.
Rousseau entre dans l’orbite de deux
figures majeures des Lumières : Condillac et d’Alembert.
Il rencontre ensuite
Diderot et contribue à l’Encyclopédie (1751 ou 1772).
Son œuvre,
notamment Le Contrat social, influence la réflexion sur la démocratie.
Son
autobiographie, Les Confessions, offre une profonde introspection.
Rousseau
laisse ainsi une empreinte majeure sur la philosophie politique et la
littérature, en anticipant le romantisme.
2.
Rousseau a manifestement marqué nos sociétés par ses idées novatrices et
ses critiques tranchantes.
Il est célèbre pour ses idées sur la démocratie
directe, l’éducation, la liberté individuelle.
Sa principale œuvre : Du Contrat
social, a bouleversé la pensée politique en affirmant que la légitimité du
gouvernant repose sur l’accord des gouvernés.
Il a aussi mis en exergue
l’égalité naturelle des hommes.
Sa thèse sur l’éducation que représente
l’Emile a influencé les pratiques quant au rapport à l’enfant.
Il a ainsi inspiré
un mouvement préromantique avec Diderot, prônant à un mode de vie plus
authentique.
Ses idées sur la démocratie ont nourri les mouvements
révolutionnaires, celui-ci mourant 10 ans avant la révolution française.
Dès
lors, Rousseau a participé à l’évolution des pensées artistiques, politiques
philosophiques occidentales.
3.
Chez Locke, l'état de nature est un état de liberté et d'égalité où les
individus possèdent des droits naturels, comme la vie, la liberté et la
propriété, mais où ils manquent d'une autorité centrale pour régler les
conflits.
Les hommes peuvent alors se soutenir mutuellement et règne ainsi
une certaine paix entre eux.
Hobbes, contrairement à Locke, considère l'état de nature comme un état
de guerre permanente où règnent la peur et l'insécurité.
La nature serait
donc naturellement hostile.
Selon lui, à l’origine, l’Homme vit une vie
solitaire voire animale.
C’est pour cela qu’un contrat social semble
nécessaire afin d’instaurer un gouvernement fort et assurer la paix.
Spinoza voit l'état de nature comme un état de passions mais aussi composé
d’êtres socialisés, où les individus agissent selon leur nature, mais où la
raison peut émerger pour favoriser la coopération sociale.
Ainsi les passions
jouxtent avec la raison dans la Nature.
Spinoza serait alors une nuance à
apporter aux définitions d’Hobbes et de Locke.
II.
Dédicace- Préface – Question (p.
37-67) Utile pour les
Notions : Science, Vérité, Raison, Justice, Etat
1.
5 traits d’une cité parfaite :
–Une taille limitée par les facultés humaines
-L’intérêt commun : le Souverain et le peuple n’ont qu’un intérêt commun
pour assurer le bonheur commun
-La soumission universelle à la loi
-L’ancienneté et la stabilité des institutions
-L’amour de la patrie
2.
La méconnaissance de l’humain : Rousseau reconnaît la difficulté de
comprendre la nature humaine originelle, en distinguant le naturel de
l’artificiel.
Cela révèle notre ignorance profonde de ce qu’est l’Homme en
dehors de l’influence de la société, celle-ci étant contraignante puisqu’il est
évident de devoir connaître l’Homme avant de vouloir connaître les
inégalités entre ces hommes.
Droit naturel et principes antérieurs à la raison : Rousseau critique les
définitions métaphysiques du droit naturel, soulignant qu’il devrait être
déduit de la nature humaine.
Il conteste que la Loi naturelle puisse être
comprise sans une connaissance inaccessible à la majorité.
Il dit que cette
notion doit être basée sur la constitution et l’état de l’homme naturel
indépendamment des constructions sociales.
3.
Rousseau procède par étape quant à la méthode de sa rédaction.
En effet, il
commence par élaborer des hypothèses pour explorer les origines de
l'inégalité.
Ensuite, il distingue différents états de nature et différentes
formes d'inégalités, ainsi que les transitions entre eux.
Il analyse ensuite les
différences établies pour en tirer des conclusions, en utilisant ce qu'il appelle
des "inférences à la meilleure explication" c’est-à-dire à procéder par
déduction pour expliciter et confirmer ses hypothèses.
III.
Première partie (p.69-107) Utile pour les Notions :
Conscience/Inconscient l’Etat, la Justice, la Nature, Le
Langage, Liberté
1.
Pour Rousseau, la vie en société est considérée comme un accident et
non comme une nécessité.
En effet, il clarifie cela en expliquant que dans
l'état de nature, c'est-à-dire « où toutes choses marchent d’une manière
si uniforme, et où la face de la Terre n’est point sujette à ces
changements brusques et continuels, qu’y causent les passions, et
l’inconstance des Peuples réunis.
» (p.72) ; l’homme vivait de manière
autonome et égalitaire et par conséquent était naturellement bon.
Constitué de dons surnaturels comme ses deux pieds, ses mains ou
encore ses yeux, il est considéré comme un animal « moins fort que les
uns, moins agile que les autres, mais […] le plus avantageusement de
tous.
» (p.70).
Son corps est le seul instrument qu’il connait et sait s’en
servir pour différents usages.
En revanche, selon Rousseau, la société est
née de la nécessité à surmonter de « nouveaux Spectacles qui s’offrent à
lui [l’humain] » comme les animaux ou encore « les infirmités naturelles,
l’enfance, la vieillesse et les maladies de toutes espèces » dont l’homme
ne parvient pas totalement à se défendre.
2.
La perfectibilité est la capacité de l’humain à sortir de sa nature, à
innover, progresser et à s'améliorer dans différents domaines.
Cela
permet à l’homme de se distinguer de l’animal avec sa capacité de
réflexion « les progrès de l’Esprit ».
En effet, « la connaissance de la
mort, et de ses terreurs, est une des premières acquisitions que l’homme
ait faites, en s’éloignant de la condition animale.
» (p.81).
Ce qui est
propre à l'humain, c'est sa capacité à progresser lui-même, se
perfectionner mais aussi à dépasser sa nature humaine originelle pour
développer son propre environnement selon ses plaisirs et loisirs.
En
revanche, malgré que cette perfectibilité pousse l’humain à devenir
quelqu’un de meilleur, cela le conduit également à s’éloigner de sa
propre nature.
On peut donc parler d’aliénation.
Ainsi, cette perfectibilité
est une chose paradoxale car elle représente à la fois une élévation de
l'homme mais aussi un moyen le conduisant hors de sa nature, de sa
condition humaine.
3.
Dans un premier temps, selon Rousseau le langage « ne fut pas
indispensable ».
(p.85) En effet, selon lui, les Hommes n’avaient pas
besoin d’un langage pour communiquer car « les Hommes n’ayant nulle
correspondance entre eux », cette invention n’était pas nécessaire.
De
plus, il met en avant le fait que les « Langues sont nées dans le
commerce domestique des Pères, des Mères, et des Enfants » et donc
dans un rapport entre les parents et l’enfant.
En effet, ce dernier a
besoin d’exprimer ses besoins et ses plaisirs.
« L’Enfant ayant tous ses
besoins à expliquer, et par conséquent plus de choses à dire à la Mère,
[…] [elle] dicte à l’Enfant les mots dont il devra se server pour lui
demander telle, ou telle chose » (p.86).
Enfin, selon Rousseau, le
premier langage de l’homme est le cri de la Nature, le plus universel et
énergétique.
Ce langage est comme une sorte d’instinct, il est établi
lorsque l’Homme se sent en danger ou demande de l’aide, « pour
implorer du secours dans les plus grands dangers, ou du soulagement
dans les maux violents »
4.
Dans un premier temps, la pitié est un sentiment naturel qui nous amène
à ressentir de la compassion pour les autres « au secours de ce que nous
voyons souffrir » et à aider autrui et ceux qui nous entourent.
Enfin, la
conservation est le désir de l’humain de se protéger et préserver sa vie.
5.
Selon Rousseau, à l’état de Nature fictif, l’humain est naturellement bon,
il n’y a pas de justice.
L’homme est autonome et dépends de son corps et
de ses besoins naturels.
Cependant, un deuxième état de nature cette
fois-ci réelle émerge, que l’on appelle la société primitive.
Cette dernière
est produite par la perfectibilité, qui est la capacité de l’humain à sortir
de sa nature, à évoluer mais surtout à progresser, innover de nouvelles
choses.
De plus, il y a le....
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