DM John Locke, Lettre sur la tolérance, 1689
Publié le 07/03/2021
Extrait du document
«
Bonjour à tous et bonne année !
Le travail à distance fonctionnera de manière différente jusqu’aux vacances de février aux moins.
En classe nous ferons un chapitre sur conscience/inconscient
à la maison (si ça ne change pas d’ici là) vous travaillerez sur un autre chapitre de votre côté : temps et bonheur, que
nous reprendrons ensemble plus tard.
Je vous conseille soit 1)de faire ce chapitre sur feuilles volantes
soit 2) de prendre votre cahier dans l’autre sens !
Ci-joint deux documents : 1) la correction des questions sur Locke à travailler seul ! La semaine prochaine nous ferons une
synthèse ensemble
2) Un long poly sur le temps et le bonheur qui vaut pour au moins deux semaines à la maison [la semaine du 4 et la semaine
du 18].
Pour cette semaine, je vous demande de m’envoyer d’ici Vendredi les réponses au moins jusqu’à Nietzsche
compris, p.6).
Faites le sérieusement !
3) Comme dit avant les vacances, je vous préviens que vous aurez un DS de 2h le 25 janvier qui consistera en une
dissertation [raccourci par manque de temps].
Pour lundi prochain, revoyez vos synthèses sur Descartes, cela vous sera utile pour le DS du 25 janvier.
Aussi dites moi si vous avez besoin que je vous imprime les poly.
Bon travail !
Tout ce qui va suivre me semble démontrer que toute la juridiction du magistrat (1) concerne uniquement ces
biens civils(2) et que le droit et la souveraineté du pouvoir civil (3) se bornent et se limitent à conserver et à
promouvoir ces biens-là seulement, et qu'ils ne doivent ou ne peuvent d'aucune façon s'étendre au salut des
âmes.
Premièrement , parce que le magistrat civil, pas plus que les autres hommes, n'a été chargé par Dieu du soin
des âmes (…) ; parce que personne ne peut, quand même il le voudrait, croire sur l'ordre d'autrui.
Or c'est dans
la foi que consiste la force et l'efficace de la religion vraie et qui assure le salut.
Quoique l'on professe
seulement des lèvres, quelque culte extérieur que l'on pratique, si l'on n'est pas persuadé du fond du cœur que
telle est la vérité et que cela plaît à Dieu, non seulement cela ne contribue pas au salut, mais cela y met au
contraire obstacle.
(…)
En second lieu , le soin des âmes ne saurait appartenir au magistrat civil parce que tout son pouvoir consiste
dans la contrainte .
Mais comme la religion vraie et salutaire consiste dans la foi intérieure de l'âme, sans quoi
rien ne vaut devant Dieu, telle est la nature de l'entendement(4) humain qu'il ne peut être contraint par aucune
force extérieure ; que l'on confisque les biens, que l'on accable le corps par la prison et la torture, ce sera en
vain, si l'on veut par ces supplices changer le jugement de l'esprit sur les choses.
John Locke, Lettre sur la tolérance , 1689
1.
Quelle est la différence entre les « biens civils » (1.
2) et le « salut des âmes » (l.
4) ?
• les biens civils : → domaine terrestre/temporel (vie d’ici-bas)
→ concerne le corps humain (liberté, sécurité, propriété, santé)
→ ce sont des biens « civils » car ils sont liés à la société, c’est l’État qui doit s’en occuper.
→ bien universel , les mêmes pour chaque individu dans la société
Pouvoir de l’État sur les corps et devoir envers le corps.
=> le pouvoir de l’État ne peut s’étendre, donc il est limité par ces biens spirituels.
»
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