DM de HLP : En quoi la figure du clown est-elle particulièrement évocatrice, en même temps que surprenante dans ce texte ?
Publié le 22/04/2022
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DM de HLP : En quoi la figure du clown est-elle particulièrement évocatrice, en
même temps
que surprenante dans ce texte ?
Henri Michaux, “Peintures” (1939) dans L’espace du dedans.
« Peintures » est un poème écrit en 1939 par Henri Michaux, tiré de “L'espace du dedans”.
Poème
dans lequel Henri Michaux parle finalement de sa propre personne en prenant l’identité d’un clown.
Ce texte est une allégorie de la condition humaine.
Le but de l’auteur est donc de mieux se
connaître en faisant une sorte dédoublage de sa personne et également de traiter l’essence de
l’identité.
L’enjeu ici sera donc d’étudier en quoi la figure du clown est-elle particulièrement
évocatrice, en même temps que surprenante dans ce texte.
Nous verrons dans un premier temps
comment le poème permet de libérer Michaux puis dans un second temps nous aborderons la
figure du clown.
Le mot “clown” est toujours assimilé au comique, à la personne qui veut divertir et faire rire mais
sans pour autant vouloir grandir.
Dans plusieurs milieux (comme le cinéma, les livres etc), le clown
est toujours représenté de la même façon et avec la même personnalité est garde toujours les
mêmes caractéristiques.
Il est toujours, ou alors la plupart du temps, présenté comme un individu
déséquilibré, instable mentalement ou enfantin ( ex: Le Joker).
Le poète se pose la question du moi, de l’identité, de l’essence de l’identité.
II se psychanalyse soimême pour mieux voir ce qui ne vas pas et pour également mieux analyser les “maux” donc il
procède à un dédoublement de lui-même grâce au clown.
Le clown est donc l’image du poète mais
ce dernier est un personnage instable, parfois drôle mais parfois effrayant, le clown n’a pas de
valeurs.
Dès le début, on comprend que le poète ne se sent pas à sa place, qu’il est loin «mon
navire loin des mers ».
Le poète a envie d'être libre, de se libérer et de partir, il n'a aucune raison
qui le pousserait à rester, il dit “j'arracherai l'encre”, cela prouve qu'il ne veut pas rester.
L’ancre peut sûrement représenter le poids qui le retient, qui l'empêche d'être libre, le navire peut
faire allusion à son corps et du coup les mers à la liberté qu’il souhaite atteindre.
Mais un jour, il
aura le courage (v.1-6) et la force de se sentir à sa place, de se connaître soi même et sans
limites.
Michaux dit à la fin de son poème "Je plongerai.
Sans bourse dans l'infini-esprit" cette
théorie se confirme.
Une forme de courage est donc supposée.
Le clown est un personnage qui
peut être qualifié de faux.
On peut le qualifier comme tel car c’est un personnage qui porte un
costume, un déguisement ainsi que du maquillage et de plus il s’invente une fausse personnalité et
adopte un faux comportement parfois dans le but d’amuser ou de faire peur, tout cela masque sa
vraie identité "misérables combinaisons et enchaînements".
L'auteur exprime donc son mal-être à
devoir jouer un rôle.
Ce fait peut être rapproché au court métrage des Veuves de 15 ans où
maquillage, accessoires, masques, changement de coiffure avec des perruques étaient au rendezvous.
Une vraie impression d’assister au passage d’un acte à un autre dans une pièce de
théâtre..
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