Djibouti : 1983-1984

« file:///F/dissertations_pdf/Nouveau%20dossier/450923.txt[14/09/2020 16:45:13] Djibouti 1983-1984 Petit État indépendant depuis 1977, débouché de la seule voi e ferrée de l'Afrique du Nord-Est, situé sur le détroit de Bab el Mandab - passage entre la mer Rouge et le golfe d'A den, large de 30 km -, Djibouti a les atouts et les problèmes de sa position au centre de l'ensemble Afriqu e de l'Est-péninsule Arabique.

Aden, importante base militaire soviétique, se trouve à 220 km.

Les problèmes sont liés aux tensions internes à l'Éthiopie: la guerre de l'Ogaden avait provoqué la fuite de 35 000 réfugiés, regroupés dans les camps frontaliers de Dik hil et de Ali Sabieh, sur la voie ferrée, et dont le retour a été organisé par le Haut commissariat aux ré fugiés des Nations-Unies en août 1983, avec des garanties éthiopiennes.

Le développement des guérillas du T igray et du Wollo pourraient amener le gouvernement éthiopien à recourir plus au chemin de fer Addis Abeb a-Djibouti, sous-utilisé, mais au début de l'année 1984, le FLSO s'en est pris à plusieurs repris es à l'axe ferroviaire, aux environs de Dire Dawa.

Djibouti est caractérisé par un délicat équilibre ethnique e ntre les Afars - que l'on trouve aussi en Érythrée orientale et qui semblent désormais minoritaires - et les Issas ou Issaq, du groupe Somali, qui occupent les postes de direction politique.

Celle-ci est contrôlée par le parti unique, le Rassemblement populaire pour le progrès, ce qui n'exclut pas des rivalités perso nnelles pour la relève du président Hassan Gouled.

Djibouti est très dépendant sur le plan économiq ue: pas d'agriculture, pas encore de production énergétique malgré les ressources géothermiques.

Ce pays a bénéficié en novembre 1983 d'une promesse d'aide de 400 millions de dollars, base de financement d' un plan quinquennal (1984- 1989), qui s'ajoute aux bénéfices tirés d'une forte et nombreu se présence française.

Les donateurs sont la France, l'Arabie saoudite, les États du Golfe arabo-persique, l'Au triche, l'Italie, et, nouveaux venus, les États-Unis.

Face à Aden, la base aéronavale française de Dji bouti reste un élément essentiel du dispositif de surveillance des espaces maritimes situés de part et d'autre du Ba b el Mandab, et un point d'appui de la flotte française qui patrouille dans le nord de l'océan Indien.. »