Dissertations HGGSP: L’évolution des formes prises par la guerre depuis 1991

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SUJET 3 FAIRE LA PAIX DEPUIS 1991 : UN NOUVEAU CONTEXTE ET SES LIMITES Introduction Même si depuis l’Antiquité, les Etats réfléchissent à des règles pour pacifier les relations entre les pays, il faut attendre le XXe siècle pour voir apparaitre la volonté de construire une paix internationale. C’est encore une fois dans un contexte de guerre mondiale (1er janvier 1941 Déclaration des Nations Unies) et à la veille de l’entrée en guerre des États-Unis (7 décembre 1941) que l’idée d’une institution chargée de maintenir la paix est à nouveau proposée. La Charte des Nations Unies signée à San Francisco le 26 juin 1945, met en place une nouvelle institution : l’Organisation des Nations Unies (ONU). Depuis la fin de la Guerre Froide (1991) l’ONU peut jouer un rôle actif dans la sécurité collectif car elle n’est plus paralysée par l’opposition de fait des Etats Unis ou de l’URSS. Comment dans un nouveau contexte international, les acteurs qui ont en charge la sécurité collective à l’échelle mondiale interviennent-ils pour maintenir la paix ? Dans un premier temps, nous verrons que l’ONU peut jouer pleinement son rôle de maintien de la paix. Cependant, faire la paix est un acte qui évolue selon la forme des conflits actuels. Le contexte actuel limite les actions en faveur de la paix à toutes les échelles. I/ L’ONU peut jouer pleinement son rôle de maintien de la paix 1) un contexte de fin de la guerre froide facilite l’expression de cette organisation L’assemblée générale : forum de discussion, débat, rôle consultatif, adopte des recommandations et élit le secrétaire général Conseil de sécurité : organe de décision : vote les grandes résolutions, peut décider de sanctions économiques et militaires. 15 membres depuis 1966 2) des missions tournées vers la défense et la protection des droits humains D’emblée, les missions de l’ONU aux côtés de l’aide aux réfugiés (15 millions d’Allemands en Europe par exemple) et aux minorités (Nombreuses dans les recoupages d’après Yalta ou les Palestiniens au Moyen orient, pris en charge par l’UNSCOP), l’ONU reçoit des missions culturelles (UNICEF, UNESCO), des missions économiques (OMC, OIT) et financières (FMI, Groupe Banque Mondiale), témoignage de l’esprit du temps qui veut bâtir un « nouvel ordre mondial » avec l’ONU comme architecte. Elle a su comme organisation faire évoluer ses doctrines : le « droit d’ingérence » (qui n’a de droit que le nom) est devenu un principe d’action (Libye, 2011) et les principaux États de la planète, même quand ils agissent dans leur zone d’influence traditionnelle, ne le font qu’avec l’onction onusienne (Opération licorne en Côte d’Ivoire, 2012). 3) Des préoccupations adaptées aux changements sociétaux Sommet de Kyoto sur le réchauffement climatiques en 1992, Sommet Kyoto+20 à Rio en 2012, Objectifs du Millénaire pour lutter contre l’extrême pauvreté…). Les ambitions et ses réussites, mêmes relatives, couvrent maintenant l’ensemble des droits humains. Ce bilan plutôt positif est-il à mettre au seul crédit d’une « institution efficace » ?