Databac

dissertation Sur la comédie

Publié le 27/06/2024

Extrait du document

« Dissertation: La comédie 2e A La comédie (occidentale) est née en Grèce, aux alentours du VIe siècle avant J.-C.

Aux XIV et XVIe siècles, le mot de comédie a tout d'abord servi à désigner le théâtre en général. Pourtant, à partir de la Renaissance, on lui a attribué un sens plus restreint et plus précis. En effet, la comédie est un genre difficile à saisir parce qu’il peut changer de forme mais il y a quand même des constantes: il s'agit d'un texte composé de dialogues en vers ou en prose, et dont l’objet est la représentation en action des caractères et des mœurs des hommes, et d’incidents ridicules, plaisants ou intéressants.

Mais la définition du mot comique est bien claire « qui appartient à la comédie et qui provoque le rire».

En effet, la comédie est destinée à déclancher le rire et à distraire. Cependant nous pouvons nous demander si la comédie n’a, au théâtre, que pour seule fonction d’amuser le spectateur et de le détourner ainsi des tracas de la vie quotidienne ? En effet, le sens premier du mot comédie est de distraire à travers le rire, mais ne peut-on pas faire passer un message plus profond ? Les auteurs qui nous font rire ne veulent-ils pas nous éduquer ou nous alerter sur ce qui ne va pas dans notre monde ? Nous verrons dans un premier temps que, certes, la comédie apparaît comme un pur divertissement proposé au spectateur, mais nous nous demanderons ensuite si, malgré tout, elle n’offre pas aussi une critique, parfois révolutionnaire, de la société de son temps ou des conduites humaines et invite par la même occasion à la réflexion. Tout d’abord, aux XVI et XVIIe siècles, assister à une comédie était un moment de détente.

En effet, les personnes importantes allaient voir une pièce de théâtre comique pour s’apaiser puisqu’elle propose une action qui séduit son dénouement heureux.

Le spectateur sait que tout finira par s’arranger, il peut rire sans arrière-pensée des ennuis qui semblent pourtant inextricables.

De plus, la comédie met en scène des sujets légers par opposition à la gravité de la tragédie ; des personnages ordinaires, généralement des bourgeois, règlent des soucis du quotidien.

A l’exemple de la scène 1 de l’acte I de Tartuffe de Molière où l’on est témoin d’une dispute d’une famille bourgeoise moyenne.

Madame Pernelle, mère d’Orgon est déçue et révoltée du train de vie que mènent ses petits enfants, et décide de quitter la famille.

D’autre part, dans Le Barbier de Séville de Beaumarchais, le comte Almaviva, amoureux, tente d’arracher Rosine de son vieux tuteur qui a le projet de l’épouser.

A la fin, le comte et Rosine se marient avec l’aide de Figaro, un ancien valet du comte. Ensuite, dans une comédie, l’auteur ne se contente pas seulement d’une situation amusante, il amplifie le comique en imposant à ses personnages des gestes, des mimiques, des actions qui les rendent encore plus drôles.

L’aggravation et les retournements de situation, les rebondissements inattendus, les rencontres imprévues, toutes ces intrigues exagérées font rire ainsi que le comique de geste (des conduites incohérentes), les grimaces et les chutes grotesques. En effet, dans Les Fourberies de Scapin, les coups de bâtons donnés par Scapin à son maître caché dans un sac, durant la scène 2 de l’acte III, provoquent le rire général.

Ici les rôles sont inversés ; au lieu que le maître bat son valet, c’est le valet qui roue son maître de coups par traîtrise et ceci déclenche le rire des spectateurs.

Aussi, dans la scène 2 de l’acte I de L’école des Femmes de Molière également, le valet et la servante d’Arnolphe mènent une dispute.

Le valet, très énervé envers la servante, veut lui donner une gifle mais par accident cette gifle touche Arnolphe ; un comique de geste est utilisé pour faire rire le public.

En outre, dans L’importance d’être constant d’Oscar Wilde, les didascalies soulignent le fait que devant les multiples tentatives d’Algernon qui essaie tant bien que mal de lui déclarer sa flamme, Cecily n’hésite pas a l’interrompre pour écrire les propos amoureux qui lui sont destinés dans son journal intime. Leurs mimiques ajoutent donc au comique de situation : en effet, l’air abasourdi d’Algernon et celui excédé de Cecily soulignent l’intention comique. Enfin, peut-on parler de comédie sans trouver dans celle-ci les mots ou tournures de phrases qui font rire ? Au théâtre, la volonté d’amuser est particulièrement traduite par le langage employé dans les dialogues : les répétitions, les contresens, les mots niais, vulgaires ou trop savants, les termes mal prononcés s’enchaînent pour être drôles.

D’ailleurs, les mots mal compris sont souvent à l’origine d’une longue explication amusante entre personnages. D’un autre côté, il existe pour la plupart des comédies, un personnage destiné à faire rire uniquement par son ridicule tel que Harpagon dans L’Avare de Molière, et son célèbre « je me meurs, je suis mort, je suis enterré » quand il découvre le vol de sa « chère cassette ». D’un autre côté, dans la scène 7 de l’acte II du Le Barbier de Séville de Beaumarchais, la situation est amusante parce qu’il y a un véritable quiproquo entre les personnages.

Comme les valets sont sous l’effet de médicaments, Bartholo s’adresse à des personnes qui ne peuvent pas lui répondre, et ceci provoque un discours incohérent : « L’EVEILLE, toujours bâillant.

La Jeunesse ? BARTHOLO.

Tu éternueras dimanche.

» Cependant, si le premier but de la comédie est principalement de divertir, elle présente surtout les travers d’une société.

Il serait insensé de négliger ce deuxième aspect, qui nous force à découvrir le message que le metteur.... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles