Dissertation Montaigne des coches
Publié le 11/10/2021
Extrait du document
«
« Notre monde vient d’en trouver un autre » est une phrase capitale dans la thèse de montaigne sur
le nouveau monde.
En témoin de son temps, Michel de montaigne, philosophe humaniste va,
comme les hommes de la renaissance, s’intéresser au nouveau monde dans ses essais « des
cannibales » et « des coches ».
L’essai est une nouvelle forme littéraire inventée par lui même dans
laquelle il va livrer ses pensées sur divers sujets et va persévérer pour tenter de faire passer ses idées
au lecteur dans un écrit à sauts et à gambades, c’est a dire un texte sans plan.
Dans les apologues
« des cannibales » et « des coches » Montaigne va apporter une pensée à contre courant et
polémique pour le XVIe siècle sur le thème du nouveau monde, de la relativité des valeurs et du
colonialisme.
En effet, il prône et découverte et l’acceptation de l’autre et dénonce l’ethnocentrisme
européen ainsi que les ravages du colonialisme.
Pour étayer sa thèse il va tenter de convaincre le
lecteur notamment avec la phrase : « notre monde vient d’en trouver un autre .
Pensez vous que la
rencontre avec l’autre peut être particulièrement féconde ? » C’est notamment étonnant étant donné
que la découverte de l’Amérique date de 1492 et l’essai date de 1580, pourtant il utilise bien le mot
« vient ».
La pensée de Montaigne nous fait poser la question: pensez vous que le choc avec une
autre civilisation puisse être fructueuse ?
pour tenter de répondre à cette question nous allons tout d’abord en décrire les effets positifs à
travers la remise en question due a la découverte de l’autre et l’apprentissage suite a la découverte
d’un peuple qui peut tant nous apprendre.
Ensuite nous allons nuancer ces avis favorables avec des
contres arguments tels que l’exploitation des amérindiens et de leurs ressources par les européens
ainsi que la cruauté et les violences infligées aux peuples du nouveau monde.
Pour conclure nous
expliqueront comment ce choc permet de s’interroger sur soi ainsi que la société.
La thèse de Montaigne, notamment dans son essai « des cannibales » oppose culture et nature et
place cette dernière au dessus de tout « fruit sauvages » .Cette philosophie rappelle le mythe du bon
sauvage, qui est au centre de la société deux siècles plus tard, faisant de Montaigne un véritable
avant gardiste en avance sur son temps.
Elle est popularisée par des philosophes comme François
Rabelais dont œuvre la plus connue raconte l'histoire du gigantesque Gargantua, qui incarne
l'homme sauvage parfait du XVIII : un homme venu d'un paradis primitif perdu, un homme
inconscient du péché originel, des atrocitées de la guerre et des inégalités qui ne fait qu’un avec
mère nature, ce qui est le contraire de l’homme civilisé occidental du XVIIIe siècle.
Le mot sauvage
(du latin selvaticus, habitant de la forêt) fait référence à un espace naturel dans lequel l'homme vit
en contact direct avec la nature et les animaux.
Ces attributs naturels dont montaigne fait l’éloge via
des adjectifs mélioratifs à consonance en « v » « vigoureuses,vertus,véritables » ce sont ces attributs
que l’homme sauvage a à offrir dans ce choc des cultures, ces même attributs qui seront idéalisés au
XVIIIe siècle.
Montaigne combat l’ethnocentrisme européen et refuse le terme de barbare « a » :
barbare vient de barbaros, un terme qu’utilisaient les grec pour désigner ceux qui parlaient mal leur
langue, qui la baragouinaient.
L’humaniste trouve nos conceptions réductrices : il appelle au
relativisme culturel pour ouvrir les gens à cette pensée de l’homme non corrompu par la société
« détournés » « goût corrompu » dans un réquisitoire ou il utilise des termes péjoratifs sur la
civilisation et l’art, chose polémique en période de la renaissance qui est un mouvement artistique.
Dans son essai « les coches » Montaigne combat aussi cet ethnocentrisme mais il utilise un autre
procédé et, toujours dans un colloque avec le lecteur, il compare le nouveau monde a un enfant, non
moins fort et capable que les autres « robuste » mais très jeune « on lui apprend encore son
alphabet » et l’ancien à son grand frère et sa mère nourricière pour mettre les européens face à leurs
responsabilités.
Le grand frère doit éduquer le petit et la mère doit bien s’occuper de lui pour le
mettre dans les meilleures conditions pour l’avenir.
Il reproche aux colons non seulement ce
manque de pédagogie et de tolérance envers un monde nouveau mais condamne aussi fermement
les crimes qu’ils ont commis « fait payer bien cher nos idées et nos techniques ».
Ces crimes sont un
gros point noir dans le choc des rencontres car entre tortures et massacres, ils nous permettent de
voir cette rencontre entre les civilisation d’un autre œil..
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