Dissertation Montaigne: Dans son discours sur l’Afrique Victor Hugo exhorte ses contemporains à coloniser l’Afrique

« Dissertation Sujet : Dans son discours sur l’Afrique Victor Hugo exhorte ses contemporains à coloniser l’Afrique « Allez peuples ! Emparez vous de cette terre prenez la.

A qui? A personne.

Prenez cette terre a dieu.

Dieu donne la terre aux hommes.

Dieu offre l’Afrique a l’Europe prenez la » d'après votre lecture des essais, pensez vous que Montaigne aurait partagé ce propos ? Michel de Montaigne est un auteur et philosophe français du 16ème siècle, il s’inscrit dans le mouvement des Humanistes et invente le genre littéraire avec l’œuvre du même nom, Essais, dans laquelle, en particulier dans les chapitres Des cannibales et Des coches il donne ses idées sur la découverte et la conquête du Nouveau Monde, la colonisation, la relation des Européens avec l’Autre… Trois siècles plus tard Victor Hugo déclare, sur l’Afrique, qu’il faut la coloniser « Allez peuples ! Emparez vous de cette terre prenez la.

A qui? A personne.

Prenez cette terre a dieu.

Dieu donne la terre aux hommes.

Dieu offre l’Afrique a l’Europe prenez la » , même si Montaigne n’a pas directement écrit sur la colonisation de l’Afrique, il a beaucoup écrit dans les Essais à propos de la colonisation, dans le cadre de son époque et de la colonisation de l’Amérique.

On va donc voir comment dans les Essais, Montaigne se positionne envers la colonisation.

On va d’abord voir comment il dénonce la grande violence de l’illégitimité des européens dans leur conquête, puis de la grande violence de la conquête des terres du nouveau monde, et enfin de comment Montaigne envisage une meilleure colonisation. Au 16ème siècle, les contemporains de Montaigne défendent leurs conquête de l’Amérique par le prétexte de l’évangélisation du nouveau continent, le Pape avec le traité de Tordesillas de 1494 fait donc prétendre que la colonisation ira défendre le catholicisme chez les barbares.

Montaigne dénonce l’hypocrisie de cette idée car pour lui qu’il y a une contradiction à vouloir convertir les peuples par la force au catholicisme qui se veut une religion de paix et d’amour « s’ils avaient but de propager note foi, ils auraient compris que cela ne se fait pas par la possession des territoires », dans le chapitre Des coches, il décrit les massacres commis par les colons au nom de la chrétienté sur des indigènes ne s’étant pas converti, « en lui faisant racheter le tourment d’être brûlé vif par le baptême qu’on lui donna au supplice » , il décrit l’entreprise de l’Église comme hypocrite.

Et semble défendre que les indigènes n’ont pas besoin de cette religion, dans le même chapitre il écrit « nous ne voulons pas abandonné une religion qui nous a été utile si longtemps ».

Mais l’évangélisation n’est qu’un prétexte, en réalité les européens sont à la recherche de richesses et d’or , ce que les indigènes de Montaigne dénonce « il devait être indigent et nécessiteux » et Montaigne dit plus loin « nous avons exploité leur ignorance et inexpérience ».

Il accuse les colons d’avoir utilisé les Amérindiens et employer les prétextes de leur amener une meilleure vie ou religion pour les utiliser et voler leurs richesses. Ces conquêtes sont aussi défendues par la prétendue infériorité des Amérindiens, ce qui est une idée répandue de l’époque, avec par exemple la controverse de Valladolid en 1550, qui pose la question de si les amérindiens étaient aussi humains que les Européens et ainsi de si on peut alors légitimement coloniser le Nouveau Monde.

Montaigne est convaincu que les Amérindiens sont notre égaux voir meilleurs que nous, dans le chapitre Des cannibales il redéfini le terme barbare et l’emploi positivement en décrivant les barbares comme des Hommes plus proche de la nature et pleins de vertus comparé aux Européens, il écrit « ce peuple est sauvage de la même façon que nous appelons sauvages les fruits que la nature produit d’elle même » ainsi pour lui les barbares sont des Hommes égaux à lui, même meilleurs.

Pour Montaigne, il n’y a donc aucune aux légitimé aux Européens de coloniser ou de se sentir supérieur aux Amérindiens.. »