Dissertation: Les Contemplations Victor Hugo
Publié le 27/05/2024
Extrait du document
«
La vie de Victor Hugo pourrait ressembler à une tragédie, or il en a fait un
recueil.
Les Contemplations parues en 1856 sont un recueil de poème
autobiographique bipartite structuré par une première partie nommée Autrefois
qui correspond à la période entre 1830 et 1843 et la seconde intitulée
Aujourd’hui allant de 1843 à 1855.
La césure observée en 1843 correspond à la
noyade, le 4 septembre 1843, de sa fille Léopoldine et de son mari.
Ce tragique
évènement a marqué la vie de l’auteur, c’est la raison pour laquelle, ce recueil
autobiographique est principalement dédié sa fille Léopoldine.
Dans la préface
des Contemplations, Hugo écrit : « Ce sont en effet, toutes les impressions, tous
les souvenirs, toutes les réalités, tous les fantômes vagues […] que peut contenir
une conscience.
».
La préface des Contemplations a permis à Hugo d’exposer ses
intentions ainsi que son projet de lecture « Mémoires d’une âme ».
Hugo a
également exposé la dimension autobiographie c’est-à-dire que son recueil va
raconter la vie de ce dernier grâce à l’élaboration de sa préface.
C’est pourquoi
l’on peut se demander si les Contemplations sont uniquement un recueil de
poésie autobiographique.
Autrement dit, peut-on réduire les Contemplations à
leur dimension autobiographique ? Dans un premier temps, on étudiera la
dimension autobiographique exprimée dans les Contemplations mais également
la dimension universelle de ce recueil.
Si toutefois les Contemplations étaient réduites à leur dimension
autobiographique, nous pourrions en effet nous appuyer sur l’évocation de la vie
personnelle de Hugo qui exprime des moments forts de sa vie.
Dans ce recueil,
Hugo se livre sur sa jeunesse et ses premiers amours dans le poème « Lise »
(I,11), ou il fait une description très poussée d’une jeune femme un peu plus
âgée que lui : « j’avais douze ans ; elle en avait bien seize ».
Dans ce poème,
Hugo manifeste son admiration pour cette jeune femme en exposant clairement
ses sentiments sous forme de regret des temps d’avant.
Ce souvenir est revécu
pleinement par l’auteur lorsqu’il l’écrit, c’est pourquoi l’on ressent une forme de
nostalgie de la vie passée.
Une autre partie de la vie de Hugo est exposée dans
le poème « à propos d’Horace » (I,13) qui retrace la scolarité et les études de
Hugo, il représente alors une confrontation avec le monde réel avec la misère de
la littérature et de son enseignement dont il n'a absolument pas un bon souvenir.
Ce recueil rassemble également les souvenirs familiaux de l’auteur.
Dans le
poème 3 du livre 1 intitulé « à mes deux filles », on ressent comme une
suspension du temps face à la contemplation très forte de ses deux filles par
Hugo.
La description poétique des filles de Hugo est symbole de pureté face à la
symbiose qui unit ses filles et la nature.
Ce recueil révèle dans nombre de ses
poèmes la vie amoureuse de Hugo que se soit avec sa femme ; Adèle Hugo, ou
sa maitresse ; Juliette Drouet qui l’accompagne sans relâche durant toute sa vie
professionnelle.
Par exemple, le poème « paroles dans l’ombre » ou une femme
s’adresse à un homme en lui reprochant de travailler de façon excessive en la
mettant de côté, or on ne peut pas s’assurer que ce poème concerne réellement
Hugo mais si c’est le cas, cela peut laisser penser s’il s’agit d’adèle ou de Juliette
qui se plein à Hugo pour son travail excessif.
En définitive, Hugo met en avant sa
vie personnelle dans de nombreux poèmes.
Néanmoins d’autres aspects de sa vie sont très clairement exposés.
En effet,
Hugo évoque à de nombreuses reprises ses combats principalement tournés
autour du sort des misérables ainsi que sa vie professionnelle mais aussi sur la
vie politique de l’époque.
Victor Hugo fait en effet reposer une partie de son
recueil sur une représentation de sa propre vision de la poésie, dans le poème “à
m.
Froment Meurice” (I,17), il fait un parallèle entre la poésie et l’orfèvrerie qui
sont tous deux des arts très nobles qui nécessitent une précision particulière et
une sensibilité venant de l’artiste.
Dans son recueil, Hugo expose très clairement
son opposition au classicisme à travers son appartenance au romantisme.
Dans
le poème 18 du premier livre, Hugo a écrit: "Quel est ce vieux classique?” ce qui
met en avant son accord avec le romantisme.
Les nombreuses références à
Rabelais et Orphée mettent en lumière la culture romantique du poète dans le
poème 27 du livre I par exemple, de plus, l’allusion au rêve dans le poème
“Nature” confirme encore le mouvement artistique de Hugo.
L’engagement de
Victor Hugo en faveur des misérables est omniprésent dans le recueil comme
dans le poème “Mélancholia” qui dénonce toutes formes d’inégalités et
d’injustices au sein de la société.
“Réponse à un acte d’accusation” (I,7) est un
poème ou Hugo est accusé pour l’aspect révolutionnaire de son art.
Il met alors
en parallèle toutes ses révolutions....
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