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Dissertation : La Princesse de Clèves est-elle un roman d'apprentissage ?

Publié le 18/04/2022

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« Dissertation n°3 : En quoi La Princesse de Clèves est-elle un roman d’apprentissage ? Au 17ème siècle, le personnage du roman surpasse le simple homme dont on raconte la vie, c’est désormais quelqu’un qui joue un rôle essentiel dans la compréhension du roman pour le lecteur.

La Princesse de Clèves, dont l’écriture a été attribuée à Madame de la Fayette qui l’a écrit anonymement est paru en 1678.

Ce roman est considéré comme le premier roman psychologique, il fait donc preuve d’une certaine modernité dans la littérature.

Pourtant, Madame de La Fayette est aussi l’héritière de longues décennies littéraires dont elle s’inspire pour écrire son roman La Princesse de Clèves qui est donc une œuvre mêlée de tradition et d’originalité.

Elle est influencée par le jansénisme, un courant religieux et philosophique qui poursuit une réflexion sur la nature humaine par le biais de l’art et qui est caractérisé par sa rigueur et la corruption de l’homme.

Mais en quoi peut-on qualifier La Princesse de Clèves de Bildungsroman ? Un Bildungsroman est un mot tiré de l’allemand composé de deux parties bildungs et Roman, bildungs signifiant éducatif et Roman, roman.

Un Bildungsroman est donc un roman éducatif ou un roman d’apprentissage : il a pour but de montrer l’évolution du héros et d’ainsi faire évoluer le lecteur.

Nous allons donc voir en quoi ce roman correspond bien à un roman d’apprentissage par sa forme, puis nous verrons que le personnage principal de cette œuvre assimile ce roman à un roman d’apprentissage pour montrer finalement que ce roman est un roman d’apprentissage pour le lecteur. Nous allons donc étudier le titre et la structure du texte, puis nous verrons la proximité entre le roman psychologique et le roman d’apprentissage pour enfin analyser la disparition du narrateur qui prouve que la Princesse est capable de réfléchir par elle-même. Tout d’abord la Princesse de Clèves est un roman d’apprentissage par sa forme.

D’une part, de nombreux éléments tels que le titre du roman et la structure même du récit correspondent aux attendus d’un roman d’apprentissage.

Le titre se réfère au nom du personnage principal « La Princesse de Clèves », correspondant à un roman éponyme.

Ce personnage va sans cesse apprendre au fur et à mesure du roman, ce qui est une des caractéristiques d’un récit d’apprentissage.

Nous pouvons le voir dans différents romans comme Bel ami de Maupassant qui a pour titre le surnom du personnage principal, de même pour Madame Bovary de Flaubert ou encore de Candide de Voltaire.

Le roman nous montre l’évolution de la Princesse, de son plus jeune âge « et quoiqu’elle fut dans une extrême jeunesse » ; « Madame de Chartres, qui était extrêmement glorieuse, ne trouvait presque rien digne de sa fille ; la voyant dans sa seizième année, elle voulut la mener à la cour » jusqu’à sa venue au couvent, qui causera sa mort « elle passait une partie de l’année dans cette maison religieuse » qui fait également référence au roman d’apprentissage dû à son évolution psychologique.

Ce personnage va faire la rencontre de milieux qu’elle ne connaît pas, notamment la cour, alors que sa mère l’avait éloignée de ce type d’endroit fréquenté par des personnes différentes d’elle-même : « Madame de Chartres avait une opinion opposée ».

Ce protagoniste va devoir faire face à de grands événements qui vont la faire progresser comme la mort de son père durant son enfance « Son père était mort jeune, et l’avait laissée sous la conduite de Madame de Chartres, sa femme », puis son mariage au début du roman avec le Prince de Clèves, dans le tome un « ce mariage s’acheva : la cérémonie s’en fit au Louvre » qui se poursuivit avec la mort de sa mère « Adieu, ma fille, lui dit-elle, finissons une conversation qui nous attendrit trop l’une et l’autre ».

Nous voyons. »

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