Databac

Dissertation la Bruyère

Publié le 19/05/2024

Extrait du document

« I/Origine : Une continuation de l’oeuvre de Théophraste -il s’agit d’un auteur du 4ème siècle qui a également publié un ouvrage du nom des Caractères. -L’oeuvre de La Bruyère s’apparent à une sorte d’appendice à une traduction de l’oeuvre de Théophraste MAIS : la Bruyère enrichit son oeuvre pour lui donner une dimension universelle , le titre de l’ouvrage « les moeurs de ce siècle » montre que La Bruyère dresse un tableau des moeurs des hommes de son temps mais veut tendre à une certaine universalité car derrière chaque portrait se cache la peinture d’un type d’humain. II/Une part de théâtralité Les Caractères , inspirés par les comédies de Molière -L'œuvre de la Bruyère est née des spectacles comiques de ses contemporains.

Il est fortement influencé par le spectacle théâtrale , quand il commence sa rédaction Des Caractères en 1670 , cela fait une dizaine d’années que Molière est célèbre avec ses comédies souvent jouées à la cour de Louis XIV D’ailleurs , de nombreuses œuvres de Molière traitent de la comédie sociale comme les Précieuses ridicules ou le Tartuffe.

Inspiré par ces satires comiques des vices à la mode , La Bruyère s’inspire de la devise de Molière « castigat ridendo mores » signifiant « corriger les rires par les moeurs » pour construire ses propres personnages ridicules. Pièce en 6 actes ? -LB a organisé l'apparition des personnages selon un procédé qui se rapproche d'une mise en scène théâtrale. Lecteur impression de se déplacer du fond de la scène vers l'avant scène, se rapprochant progressivement du protagoniste LX: le roi.

Perso les + nombreux traité en premier puis viennent les bourgeois V, les partisans VI, les Grands VIII La Bruyère utilise le processus du theatrum mundi : un topos littéraire hérité des Anciens « Le monde entier est un théâtre, Et tous, hommes et femmes, n'en sont que les acteurs.

Et notre vie durant nous jouons plusieurs rôles.

» – William Shakespeare Explications : -les hommes sont comme des personnages d’une grande pièce de théâtre dont Dieu serait le dramaturge -chacun joue le rôle qui lui est attribué , mettant en avant la métaphore de l’existence humaine (destinée , mort , rang social…) • Ainsi, La Bruyère met en évidence la comédie sociale dans laquelle chacun joue son rôle, par vanité ou par nécessité.

Au sein de la société qu'il décrit, tout n'est qu'apparence, derrière laquelle se cache ou se dilue l'être profond des individus. Exemples : 1) Dans Les Caractères , la remarque 32 dans le livre IX compare les hommes à des « figures de cartons inutiles qui gesticules , cris et agitent» = les hommes sont vus comme des marionnettes 2) Remarque 99 dans le livre VIII : « dans cent ans le monde subsistera (..) ce sera le même théâtre et les mêmes décorations » = une pièce dans laquelle les hommes ne font que passer Les décors sont variés : Comme sur une pièce de théâtre où les nombreux décors défilent -(ex : Le Malade imaginaire de Molière est avant tout un spectacle d’apparat où la dimension visuelle est primordiale , supposant donc de nombreux changements de décors) -LB parle aussi bien de la ville que de la cour, car tous les défauts sont à la cour comme à la ville.

(donnant l’impression d’être sur une pièce de théâtre où les nombreux décors changent) : et les présente en insistant sur ce qui les rapproche et ce qui les différencie.

Les habitants de la ville méprisent ceux de la campagne, les courtisans méprisent ceux de la ville.Il explore ces différents espaces sociaux en nous mettant dans différents lieux. Ex : 1) Dans le fragment 4 du livre VIII , La Bruyère nous décrit de manière très précise la vie à la ville « l’on ne trouve rien de bien dit et de bien fait (…) et l’on est incapable de goûter ce qui vient d’ailleurs » = les gens de la ville méprise ceux qui ne sont pas du même milieu qu’eux. 2) Fragment 2 du livre VII : nous sommes sur les quais de la Seine 3) Fragment 52 du livre VIII : nous sommes à l’église avec l’abbé Théonas Un travail de caricaturiste -De la même manière que Molière avec ses comédies , le peintre le Brun ou le jardinier du roi le Nôtre , La Bruyère accorde une certaine importance à l’importance du regard qui se retrouve dans la dimension très visuelle de ces portraits souvent burlesques et clownesques -s'efforce de retravailler les personnages qu'il a observés sur la scène du monde pour en faire des personnages qui prennent parfois l'allure de caricatures. -On en retrouve notamment dans le Livre V " De la société et de la Conversation"= réservoir riche en caricature : Exemples : 1) Fragment 12 , livre V : portrait de Théodecte le tapageur " il crit, il eclate, on bouche ses oreilles, C'est un tonnerre". 2) Fragment 7 , livre V : portrait d’Acis , un précieux « Acis est-ce un si grand mal d’être entendu quand on parle et de parler comme tout le monde ? » LA BRUYÈRE A RECOURS À DES PROCÉDÉS THÉÂTRAUX : Un travail de projection : -dramaturge comme Molière: dresse en peu de traits , un portrait frappant et vivant des personnages.

Sans analyse psychologique détaillé ni encore moins de description physique : le personnage décrit par La Bruyère apparaît subitement sous les yeux du lecteurs .

C’est tout l’art d'hypotypose qui consiste à livrer une description vivante d’un objet , d’une personne ou d’une scène Exemples : 1) Fragment 61 , livre VIII : il nous dresse un portrait de vivant de Théodose , décrivant de manière très précise sa physionomie et ses mouvements.

Le lecteur a l’impression de voir le personnage prendre vie sous ses yeux. 2) livre XI « de l’homme » , portrait de Ménalque : « Ménalque descend son escalier, ouvre sa porte pour sortir, il la referme l...] Il cherche, il brouille, il crie, il s'échauffe » ici , LB fait une juxtaposition des propositions et les énumérations créent un effet cumulatif qui montre la démesure et la tyrannie du personnage Un travail de mise en abyme De manière plus frappante : mise en abyme , en conversant avec les personnages : « quel moyen de vous définir , Téléphon ? » fragment 20 livre IX En se faisant passer pour un sujet agissant : « je vous tire par votre habit et vous dis à l’oreille , ne songez point à avoir de l’esprit » fragment 7 livre V Va même jusqu’à attirer le lecteur qui passif et fascine se retrouver englué dans le monde fictif du moraliste « Ne les retardez pas dans leur course précipitée , vous démonteriez leur machine » Fragment 19 , livre VIII Aussi mise en abyme car des références énigmatiques à des courtisans connus du moralistes et de ses acolytes spectateur = souci d’être vrai , dépeint une vraie société Exemples : 1) tapageur "N**** (VIII 15) censuré pour souligner son évidente identité pour le public de Versaille-> lecteur cherche à identifier le courtisans derrière le caractère (il s’agirait de Monsieur d’Aubigné l frère de madame de Maintenon la maîtresse puis épouse secrète de Louis XIV 2) Le fragment 45 du livre IX dresse le portrait d’Aristarque un fanfaron orgueilleux qui annonce et met en scène ses bonnes actions.

Le portrait pourrait renvoyer à Achille de Harlay , premier président du Parlement. 3) La Bruyère est « concret dans les chapitres de la ville , de la mode , de la Cour , des Grands , ne négligeant aucun détail au point de nous rendre présent , tangible ce qu’il évoque » NB : Utilise très souvent la maxime et l’écriture fragmentaire.

En effet , au XVIIie siècle , la forme brève et lapidaire du fragment semble plus propice à exposer les théories des moralistes.

On pense notamment aux Maximes et réflexions de La Rochefoucauld (1665) ou aux Pensées (1670) de Pascal , le choix du fragment permet aux auteurs classiques d’exprimer leurs idées de manière incisive et frappante sous la forme moins contrainte des « pensées détachées ».

Ainsi , la maxime renvoie à une formulation grave se donnant des apparences de vérités universelles. Exemples : 1) Fragment 34 , livre VIII , il livre une maxime pessimiste dans laquelle il dit que ce qui peut être une force à un moment donné peut devenir une faiblesse à un autre. 2) Fragment 1 , livre V : « Un caractère bien fade est celui d’en avoir aucun » premiere maxime du livre III/ Le but premier des Caractères: dénoncer les travers de la société Une société dysfonctionnelle (Analyse les failles de la société de son temps et remarque que tous les défauts sont à la cour comme à la ville.) LB défend l’idée d’un ordre social et d’une.... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles