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Dissertation de science politique

Publié le 07/10/2024

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« Dissertation de science politique À la lumière du texte ci-dessous, montrer en quoi l'Europe est tributaire de la pensée gréco-romaine et de la religion judéo-chrétienne. « La culture de l'Europe est née de la rencontre entre Jérusalem, Athènes et Rome, de la rencontre entre la foi au Dieu d’Israël, la raison philosophique des Grecs, et la pensée juridique de Rome.

Cette triple rencontre forme l’identité profonde de l’Europe » (Benoît XVI, discours devant le Bundestag, septembre 2011). Paul Valéry explicite dans son ouvrage La Crise de l’Esprit datant de 1919 que « toute race et toute terre qui a été successivement romanisée, christianisée et soumise, quant à l’esprit, à la discipline des Grecs, est absolument européenne ».

Le mot Europe est un terme d’origine grecque qui était utilisé dans les écrits d’Hérode pour parler de « l’Occident » puis il a progressivement acquis une signification géographique, politique et culturelle. Par le biais de notre réflexion et en s’appuyant sur la formule prononcée par le prélat et théologien catholique allemand Benoît XVI en septembre 2011 dans son discours devant le Bundestag, nous nous demanderons quel héritage commun partagent les Européens.

La pensée gréco-romaine vient façonner l’Europe actuelle (I) mais nous verrons également que la religion judéochrétienne joue un rôle primordial dans la construction de l’identité européenne (II). * * * I - De la pensée gréco-romaine à l’Europe actuelle a.

La pensée juridique de Rome - L’Empire romain a laissé de considérables traces dans le monde occidental. Effectivement, des éléments de la civilisation romaine peuvent se retrouver dans une multitude d’autres aspects tels que l’art, l’architecture, la philosophie et la conception de l’État mais il est un domaine où cette influence pèse d’un poids spécialement important, il s’agit du droit. - En 212, l’édit de Caracalla accorde la citoyenneté romaine à tous les habitants libres de l’Empire préfigurant ainsi la forme juridique de la citoyenneté telle qu’elle existe aujourd’hui en Europe. - Les Romains ont été les premiers à développer une véritable science du droit.

L’art « du bon et de l’équitable », la clef de voûte du droit romain, présente ainsi sa spécificité et sa force.

De plus, le droit romain a une capacité particulière à ramener un problème concret à une ou deux phrases et à en faire une règle. - Une fois que Rome a été conquise, l’Europe occidentale est dominée par des royaumes barbares mais demeure imprégnée de culture romaine. - À la chute de l’Empire romain, il reste des bribes de droit romain qui coexistent avec le droit coutumier barbare mais ce droit a continué à vivre pleinement dans l’Empire romain d’Orient.

Dans la première moitié du VIe siècle, l’empereur Justinien a repris et compilé l’ensemble des avis de droit des siècles précédents.

De là, le droit romain s’est diffusé dans toute l’Europe catholique. - L’Empire romain, grâce à la romanisation des provinces conquises au cours des siècles, devient la première tentative réussie d’intégration juridique, culturelle et économique de larges pans de l’Europe. b.

La raison philosophique des Grecs - On peut relever les nombreuses manifestations de la présence grecque dans la culture européenne.

Elle couvre tous les domaines de la civilisation, de la littérature et des arts à certains idéaux politiques comme la citoyenneté ou la démocratie. - L’Europe, avant d’être l’Union européenne, désigne le mythe d’une jeune princesse phénicienne élevée par Zeus métamorphosé en taureau.

Ce mythe résume les réalités historiques, économiques et culturelles qui devaient correspondre aux déplacements des foyers de civilisations du Proche-Orient vers les régions d’Occident, appelées par la suite « Europe ». - La philosophie, ou amour de la sagesse et de la connaissance en grec ancien, provient de la Grèce antique, lorsque des hommes s’auto-proclamaient sages en raison de leur savoir et de leur supposée supériorité par rapport à leurs contemporains. - Par ailleurs, les premiers penseurs, appelés les présocratiques, sont à l’origine des scientifiques.

Socrate est considéré comme l’inventeur de la philosophie, il était en quête de la vérité et était investi de la mission d’élever ses disciples en les cultivant et en les poussant à la réflexion.

Deux de ses successeurs ne sont autres qu’Aristote et Platon.

Platon a suivi les préceptes de son maître et, en bon orateur, il s’est chargé de vulgariser la philosophie pour en faire profiter le plus grand nombre.

Aristote, élève de Platon, a étendu le champ d’action de la philosophie pour en faire la discipline à la base de toutes les sciences. II - Le façonnement du monde moderne autour de la religion judéochrétienne a.

L’aspect politique et historique de la religion judéo-chrétienne - Tout d’abord, rappelons quelques caractéristiques de la pensée politique de la Bible.

Chez les Hébreux, l’État est un pis-allez, il est relégué au second plan car la véritable souveraineté est la souveraineté spirituelle.

D’autre part, chez les Hébreux puis chez les chrétiens, les évènements ont un sens et il appartient à l’homme de pouvoir le décrypter, l’histoire propulse donc les sociétés à la quête d’un monde meilleur.

De plus, avec le christianisme, le pouvoir devient un service.

La société dualiste est fondée sur deux piliers, deux pouvoirs indépendants qui doivent s’équilibrer, d’où la célèbre phrase fondatrice de la laïcité « Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu ». - Les racines de la démocratie israélienne se trouvent dans la longue histoire du peuple juif et dans ses origines bibliques.

C’est là que la liberté du peuple placé sous la domination de Dieu s’affirme lorsqu’il est question d’instaurer une monarchie forte.

C’est là que la démocratie elle-même est entravée par la loi divine qui assure la domination de la morale absolue sur la puissance terrestre.

C’est là que l’homme parle librement et prend la liberté de.... »

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