Dissertation DDFC olympe de Gouges
Publié le 29/12/2023
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«
Français - Dissertation
Sujet : Selon vous, la Déclaration des droits de la femme et de la
citoyenne d’Olympe de Gouges ne s’adresse-t-elle qu’aux femmes ?
Au lendemain de la prise de la Bastille, Louis XVI se voit contraint de signer la
Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 découlant de la Révolution
française.
Les femmes, bien qu’elles aient combattu aux côtés des hommes, se voient
totalement oubliées lors de la rédaction de celle-ci.
C’est dans ce contexte que deux ans
plus tard, le mouvement des Lumières, luttant contre l’obscurantisme et pour la diffusion des
pensées scientifiques afin d’assurer une société plus égalitaire et plus libérale, en voit
apparaître un pastiche qui est la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne.
Cet
apologue a été écrit par Olympe de Gouges, de son vrai nom Marie Gouze, qui est une
auteure engagée que nous étudierons dans le cadre du parcours Écrire et combattre pour
l’égalité.
Cette réécriture a pour but la mise en lumière de la situation de la femme et de ses
droits dans la société.
Nous nous demanderons alors si les femmes sont les seules
concernées par cette déclaration ou si sa portée est plus universelle.
Après avoir énoncé les
adresses aux femmes, nous en étudierons son universalité pour finalement en déterminer la
limite.
Certes, la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne appelle les femmes
à réagir sur leur condition au sein de la société.
En effet, elles sont adressées dans toutes
les parties de ce pastiche : le préambule, les articles et le postambule.
Premièrement, Olympe de Gouges a pris le soin d’ajouter une lettre adressée à la
Reine, Marie-Antoinette.
Ce choix a été fait parce qu’elle possède le pouvoir de changer la
situation non plus en faveur de la noblesse, mais de la nation dans son entièreté.
« Cette
révolution ne s’opérera que quand toutes les femmes seront pénétrées de leur déplorable
sort, et des droits qu’elles ont perdus dans la société.
» On peut dire que cette dédicace
n’est autre qu’un plaidoyer en faveur des femmes qui sont mises à l’écart dans cette société
dirigée par les hommes.
C’est également avec l’énumération « Les mères, les filles, les
sœurs […] » qu’elle commence son préambule, exposant ainsi les enjeux et les buts et
soulignant l’importance du rôle de toutes les femmes dans la nation.
Le mot « nation » n’a
aucun sens si on lui enlève la moitié de ses membres, d’où la définition donnée dans l’article
3 « […] la réunion de la Femme et de l'Homme […] ».
D’ailleurs, de Gouges n’a pas
mentionné les épouses qui relèvent de l’oppression masculine selon elle, comme en
témoigne sa décision de ne pas se remarier suite à la mort de son mari.
Puis, nous pouvons
remarquer que dans le postambule, elles sont encore adressées « Femme, réveille-toi ! ».
L'impératif polémique pousse les femmes à prendre conscience de l’injustice dont elles sont
victimes en étant totalement omises de la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen
et des droits qui la composent.
On retrouve finalement une argumentation logique « […] il
est en votre pouvoir de les affranchir, vous n'avez qu'à le vouloir.
» incitant les femmes à se
révolter et à agir.
Secondement, l’œuvre d’Olympe de Gouges est une réécriture féminisée de la
Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen de 1789.
En effet, dans ce pastiche, le
terme « homme » se voit être systématiquement remplacé par « femme ».
Elle démontre
que les femmes ont été complètement oubliées dans ce texte fondamental, supposé être
porteur de nouveaux droits et de nouvelles lois pour la nation.
Dans tous les articles
constituants la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, on retrouve une
revendication de l’égalité pour les femmes.
C’est le cas de l’article 1 proclamant l’abolition
de l’inégalité des sexes, de l’article 6 concernant le droit de vote pour les femmes, de l’article
10 implorant l’égalité de la liberté d’opinion, de l’article 17 proclamant le partage équitable
des biens.
De surcroît, certains articles sont entièrement revisités, comme l’article 11 qui
stipule le droit de reconnaissance des enfants hors mariage, qui était une faute morale.
Elle
n’oublie pas de souligner dans l’article 16 les trois conditions d’existence à la constitution
dont celle-ci « […] la constitution est nulle, si la majorité des individus qui composent la
Nation, n’a pas coopéré à sa rédaction.
», rappelant aux femmes qu’elles doivent se
mobiliser pour participer à la vie politique et à l’élaboration des textes de loi.
Ainsi, la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne est l’œuvre d’une
femme féministe s’adressant principalement aux femmes.
Cependant, la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne s’adresse aussi
aux hommes accusés d’empêcher les femmes d’être leurs égales en les expulsant de la
sphère politique, mais Olympe de Gouges va plus loin en s’adressant à l’humanité en
général.
Tout d’abord, puisqu’elle présume que les hommes ne laissent pas de place aux
femmes et ne font rien pour, elle rédige une première diatribe intitulée « Les droits de la
femme ».
Dans ce court texte, Olympe de Gouges interpelle les hommes et leur demande
des explications au moyen d’une apostrophe dans une question ironique «....
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