Dissertation
Publié le 22/05/2020
Extrait du document
«
Le statut juridique des animaux
Introduction :
En 2003, est votée en Suisse une loi qui dispose que « les animaux ne sont pas des biens
mais que sauf disposition contraire, les dispositions s’appliquant aux choses sont
également valables pour les animaux.
» Le droit français distingue les biens (meubles ou
immeubles) des personnes.
Les animaux sont classés comme meubles par leur nature par
l’art.528 du code civil car ils peuvent se transporter d’eux-mêmes d’un lieu à un autre, ou
comme immeubles par destination lorsqu’il s’agit d’animaux utilisés pour la culture
(comme les animaux de culture, les pigeons de colombier, ou encore les ruches à miel).
Le
droit français est cependant plus précis quant au statut juridique des animaux : s’il s’agit
d’un meuble selon le code civil, le code pénal sanctionne les mauvais traitements infligés
aux animaux, et le code rural reconnaît que l’animal est un être sensible.
Ainsi, il se pose un
problème moral quant à la protection des animaux qui est limitée dès lors que ces-derniers
sont des meubles.
La question de la protection des animaux est une idée ancienne exprimée
par les philosophes grecs, puis par Saint-Thomas d’Aquin à travers les arguments de la
théologie chrétienne, la question du statut juridique des animaux est un débat récent parmi
les juristes.
L’animal peut il devenir une personne, ou faire l’objet d’une troisième
catégorie qui le distingue des biens et des personnes
Problématique : Doit-on accorder aux animaux une personnalité juridique différente
de celle du bien ?
Nous verrons d’abord que le statut juridique des animaux est complexe et ne peut pas se
limiter à celui d’un bien.
Puis que les juristes s’accordent cependant sur le fait qu’à bien des
égards, les animaux ne peuvent pas devenir des sujets de droits.
I.
Le statut complexe des animaux ne permet pas de considérer ces derniers
uniquement comme des biens
1.
Le droit reconnaît aux animaux une sensibilité qui les différencie du bien
L’idée de protéger les animaux comme des êtres doués de sensibilité est assez ancienne.
Le
droit français a reconnu certains droits aux animaux, au travers d’interdiction faites aux
hommes.
Par exemple, en ce qui concerne l’expérimentation animale, la vivisection (c'est-
à-dire la dissection d’animaux vivants non anesthésiés) très pratiquée au XIXème siècle a
été interdite.
La première loi en France à prendre la défense des animaux est la loi
Grammont de 1850 qui interdit les tortures d’animaux en publics.
Cette loi sera ensuite
étendue à la torture non-publique.
En 1924 André Géraud écrit une Déclaration des droits
de l’animal dans laquelle il explique que si ces-derniers ont une intelligence inégale à celle
de l’homme, ils doivent cependant être égaux en droit.
Il évoque un droit naturel des
animaux que les hommes doivent respecter.
En 1978 est signée à l’UNESCO un texte non-
gouvernemental : la Déclaration Universel des Droits de l’animal, qui reprend de
nombreuses caractéristiques de la Déclaration des Droits de l’homme, puisqu’elle
commence par « les animaux naissent et demeurent libres et égaux en droit » Elle insiste
sur l’ambigüité du statut juridique des animaux, et sur la nécessité de prendre en compte la
douleur animale.
En 1976, on vote une loi interdisant d’abandonner des animaux
domestiques, autrement dit l’animal est protégé pour lui-même, y compris contre son
maître, donc il n’est plus seulement une chose appropriée.
On limite la propriété de l’objet
dans l’intérêt de l’objet lui-même.
La définition du droit de propriété comme d’un droit
direct, immédiat et sur une chose n’est donc qu’imparfait en ce qui concerne les animaux.
Par exemple on ne peut pas mettre à mort un animal, même domestique sans suivre
certaines règles établies par le code pénal.
Ce dernier définit les crimes et délits contre les.
»
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