Dissertation 1968, un vent de révolte soulève la jeunesse
Publié le 02/05/2024
Extrait du document
«
1968, un vent de révolte soulève la jeunesse
J’ai choisi l’année 1968, en tant qu'année charnière.
C’est une année
de révolution dans le monde entier.
Pour rappel, nous sommes vingt-trois ans
après la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Suite au dénouement de ce
conflit, le monde occidental connaît une hausse de naissance inhabituelle.
On
a appelé ce phénomène le baby boom.
En parallèle, l'Europe et l'Amérique du
nord connaissent un développement économique, aidé par un bond dans
l’innovation technologique et la consommation de masse (véhicules,
électroménager, prêt à porter…).
Mais cette période est aussi celle de la
guerre froide et des décolonisations.
De plus les discriminations envers les
minorités sont très présentes surtout aux Etats-Unis avec la ségrégation ou en
Afrique du sud avec l’apartheid.
C’est dans ce contexte qu’un vent de révolte embrase la jeunesse des sixties.
Dans un premier temps j’aborderai les événements français puis ceux du
reste du monde.
Dans une seconde partie, j'analyserai les événements et
moyens contre-révolutionnaires qui se sont déroulés pour contrarier les
évolutions réclamées.
Le développement du militantisme
En France, un vent de révolte souffle sur la capitale.
Cela fait dix ans
que le pays est dirigé par le général de Gaulle, la croissance économique
ralentit, le chômage augmente et la rigidité de la société est contestée par une
jeunesse en quête d’émancipation.
Pour rappel, tous les médias radio et
audiovisuels rendent des comptes au ministre de la communication.
Seuls les
médias papiers bénéficient d’une liberté éditoriale et rédactionnelle.
Le
développement économique et technologique, l’impact de la télévision, la
consommation de masse, la guerre froide mais aussi la forte discrimation, tout
cela joue un rôle dans l'émergence de mouvements sociaux.
Par ailleurs, la
croissance économique permet à un plus grand nombre d'étudiants d’accéder
à des études secondaires.
A la faculté de Nanterre, la révolte gronde.
Le 22 Mars l’arrestation d’un
étudiant du comité vietnam national met le feu au poudre.
Ce conflit
vietnamien bénéficie d’une couverture média sans précédent.
Les images des
bombardements américains, au napalm notamment, indignent les populations
occidentales et mobilisent la jeunesse.
Ses camarades décident de former un
mouvement de contestation.
Un des meneurs propose d’occuper l’un des
bâtiments.
Le vendredi 3 Mai, les étudiants de la Sorbonne invitent leurs camarades de
Nanterre à tenir un meeting dans la cour de Paris I.
Très vite les forces de
l’ordre interviennent pour évacuer les étudiants.
Les premiers affrontements
ont lieu, la tension monte d’un cran.
La semaine suivante l’agitation se propage dans les villes de province.
Le 10 Mai, des dizaines de milliers d’étudiants rejoignent les manifestations,
dans la nuit la violence atteint son paroxysme.
Le 13 Mai, les syndicats de travailleurs appellent à la grève et rejoignent les
étudiants dans la rue.
C’est la grève générale.
Des manifestations massives
éclatent dans tout le pays.
En quelques jours la France est paralysée par le
plus important mouvement de grèves qu’elle ait connu.
La gravité des
événements semble échapper au général de Gaulle et à son premier ministre,
Georges Pompidou.
Le 24 Mai, alors que la France est encore dans la rue, le général de Gaulle
s’adresse aux Français.
Dans cette allocution annoncée depuis plusieurs
jours, il présente les "événements universitaires puis sociaux" en cours
comme l'expression d'une mutation de société, nécessitant de profondes
réformes.
Pour les mener à bien, et notamment celle de l'Université, il
demande aux Français de lui confier un "mandat" par voie de référendum,
dont le résultat décidera de son maintien au pouvoir ou de son départ.
La
population n’est toujours pas satisfaite, de nouvelles violences éclatent.
Le
lendemain, le premier ministre promet des avancées sociales à savoir la
diminution du temps de travail hebdomadaire, une hausse de salaire...
Cela
aboutit aux accords de Grenelle qui revalorise les salaires de 10% et
augmente de 35% le salaire minimum.
Les efforts du gouvernement sont
jugés totalement insuffisants et sont immédiatement rejetés et les grèves se
poursuivent.
Il n'y a pas que les universités françaises qui se soulèvent, partout dans le
monde des campus se révoltent.
Le premier pays d’Europe à avoir connu ces événements est l’Italie, dès le
mois de Février l’université de Rome est occupée.
Le 1er Mars la faculté d’art devient le théâtre d’affrontements sanglants entre
les manifestants et les forces de l’ordre.
En Allemagne de l’ouest (RFA), les étudiants protestent contre la guerre du
Vietnam, demandent aussi une réforme de l’université et l’assouplissement de
la société.
En Espagne, les étudiants manifestent contre le régime franquiste.
Aux Etats-Unis, les étudiants s’engagent contre la guerre au Vietnam et le
racisme.
Aux jeux olympiques de Mexico, deux athlètes afro-américains,
Tommie Smith et John Carlos, brandissent leur poing ganté sur le podium de
remise des médailles du 200 mètres.
C’est aussi l’apogé de la contre-culture
apparu au milieu des années 50 aux Etats-Unis, qui se caractérise sur le plan
musical par l’apparition de genre comme le rock...ou encore les hippies.
En Tchécoslovaquie, au cours du printemps de Prague, les étudiants veulent
sortir du communisme et obtiennent des avancées comme la liberté de la
presse, d’expression et de circulation ainsi qu’une décentralisation de
l’économie.
Au Japon, les étudiants dénoncent l’emprise des Etats-Unis sur leur politique,
les luttes sont violentes.
Au Brésil, la jeunesse s’oppose à la dictature militaire et aux violences
policières.
Au Mexique, les étudiants demandent la démocratisation du pays.
Le mouvement “contre-révolutionnaire”
Par révolution, on entend le renversement de l’ordre ancien.
Naturellement, une opposition se manifeste et met en œuvre un ensemble de
moyens....
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