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dissertaion mémoire d'hadrien: Les Mémoires d’Hadrien sont-ils un roman érudit ?

Publié le 28/04/2022

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« Marguerite Yourcenar, Les Mémoires d’Hadrien (Parcours associé : “Soi-même comme une autre”) Sujet de dissertation => étude d’ensemble Les Mémoires d’Hadrien sont-ils un roman érudit ? I Le roman est le fruit d’un travail d’érudition À quoi voit-on le souci de la romancière de présenter l’empire romain d’un point de vue politique, militaire, économique, social ? 1 Le roman est le résultat d’un travail de considérable qui s’étend sur près de 30 ans recherche Même si le roman est paru en 1951, le projet d’écriture des Mémoires d’Hadrien remonte à la jeunesse de Marguerite Yourcenar.

Dès 1921, alors qu’elle visite avec son père la Villa Hadriana à Tivoli (en latin, Tibur), lui vient l’idée d’écrire un roman qui prendrait pour cadre l’Antiquité, période historique qui la fascine depuis l’adolescence.

Les étapes de l’écriture sont décrites dans les Carnets de notes de “Mémoires d’Hadrien”, publiés en annexe des éditions actuelles du livre.

On y découvre que le roman, commencé en 1924, a connu de nombreuses tentatives abandonnées tout au long des années 1920 à 1940, et que l’écrivaine avait quasiment renoncé à son projet avant de le reprendre en 1948 seulement, soit trois ans avant la publication.

Ces trois années furent occupées par la lecture systématique de tous les auteurs antiques ayant relaté le règne d’Hadrien, et surtout par la volonté de « tout apprendre, tout lire, s’informer de tout » (Carnets, p.

332), c’est-à-dire toutes les sources savantes alors disponibles sur la période impériale romaine : histoire, archéologie, épigraphie, numismatique, philosophie, arts, littérature, médecine, sciences, droit… (une partie de cet immense travail est détaillé dans la Note annexe aux Carnets, p.

349-364).

Cette courte et intense période de fusion complète avec son personnage et d’immersion dans son époque – que Yourcenar décrit elle-même comme une « méthode de délire » (Carnets, p.

330) – n’aurait cependant pas été possible sans la profonde familiarité qu’elle entretient avec les civilisations et les cultures de l’Antiquité : elle racontera plus tard, dans son autobiographie , qu’elle maîtrisait parfaitement le latin et le grec ancien dès l’âge de seize ans… (Archives du Nord).

La seule donnée qui n’ait jamais varié au fil des trente années de maturation et des trois années d’écriture des Mémoires d’Hadrien est donc cette tentative de « reconstitution d’un passé perdu » non pas comme un simple roman historique, mais par le biais de l’identification intime à un personnage qui s’exprimerait à la première personne en point de vue interne, choix narratif que Yourcenar décrit avec la formule « Un pied dans l’érudition, l’autre dans la magie (…) qui consiste. »

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