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Discours Rousseau sur l'état de nature

Publié le 03/12/2021

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« DISCOURS ROUSSEAU La découverte du Nouveau Monde au XVIème s.

et des peuples indiens qui l’habitaient, leur description et la curiosité qu’ils ont suscité ne s’est pas limitée au XVIème siècle.

En effet, l’évocation et la célébration de leur mode de vie, simple et naturel, opposé à la vie civilisée riche en artifices et superflu, a donné naissance au mythe du bon sauvage, naissance à laquelle les écrits de Montaigne ont participé, et qui a été poursuivi dans les siècles suivants et notamment parmi les philosophes des Lumières.

Ici, Rousseau, ami de Diderot et proche des Lumières, à la fois auteur de la 1ère autobiographie moderne et penseur philosophique, a proposé dans ses ouvrages une réflexion sur l’opposition entre nature et culture, la civilisation étant selon lui responsable du malheur des hommes, sur les effets néfastes du progrès.

Dans cet ouvrage Rousseau élabore la théorie de l’état de nature, état dans lequel l’homme aurait vécu avant de l’abandonner pour la vie en société, et valorise la figure du « bon sauvage » qui n’a pas perdu sa bonté originelle.

Comment Rousseau se sert du mythe du « bon sauvage » pour expliquer l’origine de l’inégalité parmi les hommes ? I/ le philosophe décrit précisément cet état de nature en insistant sur ce qu’il a de bénéfique (ligne 1 à 10 (jusqu’à « indépendant ») - « tant que » « tant que » « tant que » Répétition de la locution « tant que » dans les propositions subordonnées circonstancielles de temps - « se contentèrent » « se bornèrent » Verbes pronominaux Montre que les hommes de l’état de nature vivent une vie simple, dans laquelle ils savent se satisfaire de ce qu’ils ont. - Champ lexical de la nature + des activités de chasse et de pêche.

Description d’un état idyllique, du premier état de nature qui bien que fictif peut faire penser aux hommes de la préhistoire (ou aux indiens).

Cet état est décrit comme simple. - « grossiers » Adjectif qualificatif Montre le peu de développement technique. - « Ne que » « Ne que » « Ne que » Négations restrictives Montre l’aspect « suffisant » de leur mode de vie.

Ne que = seulement.

- « libres », « sains », « bons », « heureux » Enumération d’adjectifs mélioratifs II/ l’écrivain explique à son lecteur la façon dont s’installe petit à petit l’inégalité parmi les hommes en nous en fournissant l’origine (ligne 10 à la fin) - « Mais dès que » Conjonction de coordination qui marque l’opposition.

Passage de changement irréversible.

Début de l’inégalité parmi les hommes. - « L’égalité disparut, la propriété s’introduisit, le travail devint nécessaire » Passé simple d’actions successives. Début du déclin.

Passage d’un état de nature idyllique à un état de nature inégalitaire.

Cause => La propriété - « Forêts » « campagnes » + « arroser » « esclavage et misère germer et croître avec les moissons » Champ lexical de l’agriculture + métaphore de l’esclavage et de la misère qui croissent comme des plantes Cause => L’agriculture.

La propriété introduit l’agriculture, le travail et donc de l’inégalité parmi les hommes. - « Pour le poète c’est l’or et l’argent, mais pour le philosophe, ce sont le fer et le blé » Métonymie = fer et blé = métallurgie et agriculture + Référence aux mythes de l’âge d’or - « aussi l’un et l’autre étaient-ils inconnus aux sauvages de l’Amérique qui pour cela sont toujours demeurés tels » Retour à l’exemple des indiens Fin du discours de Rousseau qui, à l’aide de nombreux arguments et exemples, invente une fiction théorique qui permet d’expliquer l’apparition de l’inégalité dans nos sociétés actuelles. Enfin ce texte est finalement très idéologique, avec une présentation très tendancieuse des « faits ».

Rousseau semble ici vouloir convaincre par un raisonnement rigoureux, alors qu’il ne cherche en fait qu’à persuader , de manière très sophistique… on peut rapprocher ce texte a celui de Montaigne « des coches » et « des cannibales ». »

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