Discours de Grenoble (Léon Gambetta)
Publié le 26/10/2021
Extrait du document
«
La IIIe République, proclamée le 4 septembre 1870 par Léon Gambetta fait face
durant la décennie suivante à de nombreux obstacles.
C’est le début d’une rude
contestation entre monarchistes et républicains qui espèrent asseoir leur autorité.
Ces
traits sont caractéristiques du début de la IIIe République.
Le texte que nous allons étudier
est un discours prononcé par Léon Gambetta.
Avocat puis membre
du gouvernement (provisoire) de la Défense national en 1870 en tant que ministre de
l'Intérieur puis chef de l'opposition, il joue un rôle clé dans la durabilité du régime
républicain en France après la chute du Second Empire (1870) et rassemble de nombreux
républicains modérés (qui espèrent continuer la guerre franco-allemande).
C’est sous le
gouvernement « Jules Dufaure », présidé par le président de la République
Adolphe Thiers que Léon Gambetta viendra prononcer son discours à Grenoble le 26
septembre 1872.
Le public auquel il s’adresse est en très grande majorité urbain et
ouvrier, mais il s’adresse à l’ensemble des groupes sociaux.
Gambetta, en tant qu’avocat,
se trouve être un excellent orateur, et va chercher durant plusieurs mois à convaincre
et réunir le plus de personnes pour soutenir l’établissement définitif d’un régime
républicain démocratique.
Il ne cherche pas simplement à faire rallier les ouvriers
républicains, mais aussi tous les groupes sociaux (le prolétariat, les paysans, la petite
bourgeoisie…) afin d’établir une Union républicaine.
Dans ce discours, Gambetta évoque l’apparition d’une « nouvelle couche sociale » qui se
semble être intrinsèquement liée au parti et à l’idéologie républicaine.
Nous nous
demanderons : Quelles perspectives politiques envisages Gambetta dans le futur ? Nous
verrons dans un premier temps qu’une partie de la société reste aveuglée dans une
idéologie anti-progressiste et conservatrice.
Dans un second temps, nous verrons
l’émergence d’une nouvelle « couche sociale » porteuse d’espoir et pour terminer nous
observerons la tentative de Gambetta de mettre un trait sur les anciennes classes
dirigeantes.
I.
La négation de la réalité politique
Gambetta critique dans ce texte une partie des hautes classes (notamment les
nobles, les aristocrates…) qui semblent nier la réalité politique.
1.) Pour commencer, Léon Gambetta met en évidence une conception duale de la
société.
Il la montre comme une entité où s’oppose la classe populaire et moyenne contre
la classe dominante.
Il ne critique cependant pas dès le départ l’opposition.
Il les désigne
par des termes génériques : « on » « ces hommes », « ils » permettant ainsi aux partisORAND
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Gambetta.
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