Diogène le Cynique413-327 av.
Publié le 22/05/2020
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Diogène le Cynique
413-327 av.
JC
Disciple d'Antisthène, le fondateur de l'École cynique, Diogène est resté le représentant le
plus célèbre, le plus populaire aussi, d'un genre de vie qui a provoqué bien des scandales
mais où le stoïcisme d'un Epictète, près de cinq siècles plus tard, acceptera de se
reconnaître.
Son cynisme est une pratique, plutôt qu'une doctrine.
L'indépendance du
sage, le retour d'une vie simple et naturelle sont choses pénibles et laborieuses et
demandent un exercice constant (d'où une réhabilitation des métiers réputés serviles et, en
général, une glorification de l'effort et du travail, tout à fait inhabituelle à l'époque).
Diogène se détourne de la civilisation, avec son raffinement artificiel et ses fausses valeurs,
il prétend également en détourner les autres.
D'où la prédication morale et l'exhortation
qui n'épargnent ni l'amour-propre ni la vanité.
A travers les anecdotes et les bons mots
que la tradition a accumulés sur son nom, on discerne surtout une critique des valeurs
traditionnelles et des préjugés : “ Les Athéniens voulurent l'initier aux mystères et lui
assuraient que dans l'Hadès, les initiés avaient les places d'honneur.
Il serait ridicule,
répondit-il, qu'Agésilas et Epaminondas fussent là-bas dans le bourbier, et que le premier
venu, s'il est initié, fût transporté aux îles des bienheureux ”.
(Diog.
Laërt, VI, 39.) “ Il
appela les concours en l'honneur de Dionysos des attrape-nigauds, et les politiciens valets
du peuple.
Il disait que, quand il voyait les pilotes, les médecins, les philosophes, l'homme
lui paraissait le plus intelligent des êtres vivants ; en revanche, quand il regardait les
interprètes des songes, les devins et ceux qui les consultent, ou encore les gens infatués de
renommée et de richesse, il ne savait rien de plus vain que l'homme.
” (VI, 24.) Le cynisme
qui, avec Diogène, ne mérite pas encore son nom, au sens actuel et péjoratif du terme,
n'échappe certes pas à toute critique.
Platon aurait dit de Diogène : “ C'est un Socrate
devenu fou.
” (VI, 54.) Mais c'est sans doute cette rupture de l'équilibre socratique qui a
assuré le succès de Diogène (et, tout d'abord, dans la cité même qui avait condamné
Socrate : “ Les Athéniens l'aimaient beaucoup ”, VI, 43), et incliné d'une indulgence où
pouvait se mêler une secrète approbation, ceux-là mêmes dont il raillait les institutions et
les préjugés..
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