dîme.
Publié le 08/12/2021
Extrait du document
Ci-dessous un extrait traitant le sujet : dîme.. Ce document contient 420 mots. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système d’échange gratuit de ressources numériques ou achetez-le pour la modique somme d’un euro symbolique. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en : Encyclopédie
dîme. n.f., imposition perçue par l'Église, au Moyen Âge et sous l'Ancien Régime.
La dîme repose sur l'idée, exposée notamment dans le Deutéronome, que Dieu étant
le créateur de toute source de richesses, il faut lui en consacrer la dixième partie
(decima en latin, d'où dérive le mot français). En outre, un texte de saint Paul (Première
Épître aux Corinthiens) dit que les fidèles doivent verser un salaire à leur clergé. Mais ce
n'est qu'en 585 que le concile de Mâcon rendit la dîme obligatoire. Charlemagne
confirma cette obligation, dont il fit une loi civile (779, 794, 801). Les conciles d'Arles en
813 et de Troly en 909 étendirent le principe de la dîme, non seulement aux revenus
agricoles, mais aussi à ceux du commerçant, de l'artisan et du soldat (on parla même,
par la suite, d'y assujettir les voleurs et les prostituées).
On distingue plusieurs types de dîmes. La dîme personnelle portait sur le travail de
chacun, la dîme réelle sur les produits des terres possédées. Celle-ci se subdivisait en
grosse et menue dîmes. Selon que la terre imposée avait toujours été exploitée ou
venait seulement d'être défrichée, la dîme était dite ancienne ou novale. Le bétail
donnait lieu à la dîme de charnage, les fruits et fourrages à la dîme verte.
Théoriquement perçu par le curé de la paroisse, le produit de la dîme revenait en fait aux
évêques, qui en reversaient en principe un tiers (la portion congrue) aux desservants ;
ce système donna lieu à des abus et, aux XVII e et XVIIIe siècles, la portion congrue ne
cessa de se restreindre (d'où le sens actuel de l'expression, alors qu'à l'origine elle
signifiait « portion qui suffit à couvrir les besoins «).
Le bénéficiaire de la dîme était appelé décimateur. Certains seigneurs laïcs
prélevaient la dîme (dite alors inféodée) à leur profit. Seul le pape pouvait dispenser de
l'acquittement de la dîme, qui frappait nobles, ecclésiastiques et roturiers. N'en furent
exemptés que quelques ordres religieux, comme ceux de Cluny, de Cîteaux, les
Prémontrés, les Chartreux, l'ordre de Malte... En 1598, l'édit de Nantes contraignit les
protestants à payer la dîme tout comme les catholiques.
La dîme fut abolie en France sous la Révolution, en Irlande en 1871, en Italie en
1887, en Angleterre en 1936. Elle subsiste encore dans certains pays protestants et
dans certaines Églises des États-Unis (adventistes). L'Église orthodoxe en a toujours
récusé le principe.
Complétez votre recherche en consultant :
Les corrélats
clergé
croisades - Organisation matérielle de la croisade
privilège
Vauban (Sébastien Le Prestre, marquis de)
dîme. n.f., imposition perçue par l'Église, au Moyen Âge et sous l'Ancien Régime.
La dîme repose sur l'idée, exposée notamment dans le Deutéronome, que Dieu étant
le créateur de toute source de richesses, il faut lui en consacrer la dixième partie
(decima en latin, d'où dérive le mot français). En outre, un texte de saint Paul (Première
Épître aux Corinthiens) dit que les fidèles doivent verser un salaire à leur clergé. Mais ce
n'est qu'en 585 que le concile de Mâcon rendit la dîme obligatoire. Charlemagne
confirma cette obligation, dont il fit une loi civile (779, 794, 801). Les conciles d'Arles en
813 et de Troly en 909 étendirent le principe de la dîme, non seulement aux revenus
agricoles, mais aussi à ceux du commerçant, de l'artisan et du soldat (on parla même,
par la suite, d'y assujettir les voleurs et les prostituées).
On distingue plusieurs types de dîmes. La dîme personnelle portait sur le travail de
chacun, la dîme réelle sur les produits des terres possédées. Celle-ci se subdivisait en
grosse et menue dîmes. Selon que la terre imposée avait toujours été exploitée ou
venait seulement d'être défrichée, la dîme était dite ancienne ou novale. Le bétail
donnait lieu à la dîme de charnage, les fruits et fourrages à la dîme verte.
Théoriquement perçu par le curé de la paroisse, le produit de la dîme revenait en fait aux
évêques, qui en reversaient en principe un tiers (la portion congrue) aux desservants ;
ce système donna lieu à des abus et, aux XVII e et XVIIIe siècles, la portion congrue ne
cessa de se restreindre (d'où le sens actuel de l'expression, alors qu'à l'origine elle
signifiait « portion qui suffit à couvrir les besoins «).
Le bénéficiaire de la dîme était appelé décimateur. Certains seigneurs laïcs
prélevaient la dîme (dite alors inféodée) à leur profit. Seul le pape pouvait dispenser de
l'acquittement de la dîme, qui frappait nobles, ecclésiastiques et roturiers. N'en furent
exemptés que quelques ordres religieux, comme ceux de Cluny, de Cîteaux, les
Prémontrés, les Chartreux, l'ordre de Malte... En 1598, l'édit de Nantes contraignit les
protestants à payer la dîme tout comme les catholiques.
La dîme fut abolie en France sous la Révolution, en Irlande en 1871, en Italie en
1887, en Angleterre en 1936. Elle subsiste encore dans certains pays protestants et
dans certaines Églises des États-Unis (adventistes). L'Église orthodoxe en a toujours
récusé le principe.
Complétez votre recherche en consultant :
Les corrélats
clergé
croisades - Organisation matérielle de la croisade
privilège
Vauban (Sébastien Le Prestre, marquis de)
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- dîme
- Clericus clericum non décimat / Un ecclésiastique ne fait pas payer la dîme à un autre ecclésiastique
- VALLÉE DU RHÔNE - ALPESJuliénas, la maison de la Dîme.