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Différences entre leHindouisme et Taoïsme

Publié le 24/06/2024

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« Travail supplémentaire sur l’hindouisme et le taoïsme Les trois grandes différences entre l’hindouisme et le taoïsme: Tout d’abord, l’hindouisme et le taoïsme se font face vis-à- vis de la place de la parole. Dans l'hindouisme, la parole revêt une importance capitale, étant considérée comme un moyen essentiel de révélation divine et de réalisation spirituelle.

Les Védas, textes sacrés de l'hindouisme, sont perçus comme une manifestation de cette Parole divine, et leur récitation est considérée comme un acte sacré.

Cette valorisation de la parole est illustrée par la récitation de mantras, tels que le célèbre "Om" ou les chants dévotionnels comme "Hare Krishna Hare Rama".

Ces pratiques sont considérées comme des moyens de connexion avec l'Absolu.

L'identification à l'Absolu est symbolisée par des énoncés tels que "je le suis" (Brahman), soulignant ainsi le lien étroit entre la parole et la réalisation de soi dans l'hindouisme.

De plus, certaines divinités hindoues, comme Saraswati, la déesse de la connaissance et de la parole, incarnent cette dimension de la Parole divine. De son côté, le taoïsme adopte une approche radicalement différente vis-à-vis de la parole, prônant un dépassement de celle-ci à travers le concept de "sans parole" ou "wu-wei".

Dans le Tao Te King, Lao Tseu critique l'usage excessif de la parole comme source d'artificialité et d'éloignement du Tao, l'essence de l'univers.

Il souligne que la vie sociale, souvent basée sur les artifices et des faux-semblants, éloigne les individus de la véritable nature des choses. Cette méfiance à l'égard de la parole est exprimée dans de nombreuses stances du Tao Te King, où Lao Tseu met en garde contre les illusions et les mensonges, et, dans la stance 62, il déclare que "par de belles paroles on peut acheter des honneurs", soulignant ainsi la superficialité de la parole. De plus, l’action humaine n’est pas perçue de façon similaire dans les deux courants de pensée. Dans l'hindouisme, l'action est profondément enracinée dans la notion de karma et dans la quête de la libération spirituelle.

Les actions humaines sont considérées comme des moyens par lesquels les individus peuvent progresser sur le chemin de la réalisation de soi et de la connexion avec l'Absolu.

Cette vision est clairement exprimée dans le Bhagavad-Gîtâ, où le Seigneur Krishna conseille à Arjuna : "Karmanye Vadhikaraste, Ma phaleshou kada chana" (Bhagavad-Gîtâ, Chapitre 2, Verset 47), ce qui signifie "Tu as le droit d'effectuer ton devoir prescrit, mais tu n'as aucun droit à l'attente de résultats".

Cette déclaration souligne l'importance de l'action désintéressée, détachée des fruits de l'action, comme un chemin vers la libération.

Dans cette perspective, les rituels, les mantras, la dévotion aux divinités et les pratiques yogiques sont tous des moyens par lesquels les individus peuvent atteindre l'Absolu.

Le concept de karma joue un rôle central dans cette conception, car il souligne l'importance des actions dans le cheminement spirituel.

Le karma est considéré comme le fruit des actions passées et comme un guide pour les actions futures, déterminant ainsi si une action conduit à la “libération” ou au cycle des réincarnations.

Cette vision de l'action dans l'hindouisme met en lumière la relation étroite entre l'action individuelle et la réalisation spirituelle.

Les individus doivent choisir leurs actions avec soin, en tenant compte de leur impact et leur conformité au dharma, ou devoir moral. Le taoïsme présente une autre perspective sur l'action, mettant l'accent sur le non-agir, ou "wu wei", comme moyen d'harmonisation avec le Tao.

Dans le Tao Te King, Lao Tseu critique l'agir humain comme étant en opposition au Tao, car motivé par des intentions personnelles et éloigne les individus de la nature authentique de l'existence.

Une citation classique du Tao Te King illustre cette idée : "Wu wei, sans rien faire, il n'y a rien qui ne soit fait" (Tao Te King, Chapitre 48).

Cette maxime met en lumière l'idée d’une 'action spontanée et naturelle, sans intention ni effort excessif.Dans le taoïsme, le non-agir implique de suivre le flux naturel des choses et de s'abstenir d'intervenir avec des intentions personnelles.

Contrairement à l'hindouisme, où les actions sont scrutées pour leur conformité au chemin spirituel, le taoïsme valorise la simplicité et le détachement.... »

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