Diderot
Publié le 17/05/2020
Extrait du document
«
Une jeunesse de bohème
N
é à Langres en 1713, d'un père
coutelier aisé, Denis Diderot
est l'aîné de sept enfants.
On le ton
sure à l'âge de douze ans, car
il est
destiné à une carrière ecclésiastique
pour succéder à un de ses oncles
chanoine.
Après des études chez les
jésuites de Langres, il va continuer
sa vie à Paris pour y devenir maître
ès art
en 1732.
A Paris, il perd la
foi, mène une vie difficile d
'er
rance, ne mange pas toujours à sa
faim, touche à divers métiers : il ré
dige des sermons, enseigne les ma
thématiques, est précepteur chez un
financier.
Dans cette bohème pari
sienne, il baigne dans un bouil
lonnement
d'idées, se lie avec
Rousseau et Grimm.
Contre le gré de
son père, qui va
jusqu'à l'enfermer
dans un couvent, il épouse en 1743
Antoinette Champion, une lingère ;
c'est une union malheureuse d'où
naîtra une fille, Angélique, avec qui
DENIS
D IDEROT
Diderot partagea de grands ,........\ .....,.._ .
A.
moments de joie.
Au contact
des idées les plus diverses, il
entreprend ses premiers
écrits philosophiques : en
1745, il publie
l'Essai sur le
mérite et
la vertu, qui est une
traduction libre
d'un ou
vrage de Shaftesbury,
en
1746 les Pensées philoso
phiques,
où il se fait le
chantre de la religion natu
relle.
Dans
Additions à ces
Pensées en 1770, il se mon
trera encore plus virulent à
l'égard du christianisme.
Dès lors, sa production se
diversifie avec les
Mémoires
sur différents sujets de mathéma
tiques
et un roman philosophique et
libertin,
Les Bijoux indiscrets.
Cependant, son orientation vers le
matérialisme
s'accentue avec la
Lettre sur les aveugles à l'usage de
ceux qui voient (1749), où il pré
sente l'homme comme un hasard de
Le 3, rue de !'Estrapade,
à Paris, où Diderot
habita pendant quelques
années
Diderot était d'un tempérament
enthousiaste et dynamique.
Excessif en tout,
à table comme
devant son bureau, il dépense
avec une générosité illimitée.
Multipliant les contradictions, il
passe de la raison aux excès de la
sensibilité.
Il peut se montrer
courtois comme vulgaire et
grossier.
Ce foisonnement
permanent est à l'image de ses œuvres, sans véritable rigueur, qui
nous montrent le jaillissement de la pensée,
l'art de l'improvisation,
et nous interrogent directement.
Dans ses contes, Diderot nous ouvre
à l'imagination par le biais
de la plaisanterie, tout en traitant familièrement des problèmes
majeurs de
la philosophie.
Il nous invite à prendre conscience de
nos conduites individuelles, de notre place dans
la société.
Toutes
ces questions, nouvelles à son époque, nous apparaissent
d'une
étonnante modernité.
X\lll"SIH 'U .
Homme
de tous les excès,
Diderot s'est adonné
aux genres les plus divers,
mais de toutes
ses œuvres se dégagent
les conceptions
philosophiques, artistiques
et littéraires
les plus révolutionnaires
et les plus modernes
de son siècle.
la matière en évolution ; cette œuvre
lui vaut
d'être arrêté et détenu, de
juillet à novembre
17 49, au château
de Vincennes, où Rousseau, qui
prépare son premier
Discours,
vient lui rendre visite.
Comme
Diderot a déjà commencé à publier
l'Encyclopédie, il choisit d'adopter
une attitude plus modérée.
L' Encyclopédie
E
n 1746, le libraire Le Breton lui
a en effet confié la direction de
l' Encyclopédie.
Toute l'énergie de
Diderot
va être absorbée pendant
vingt ans par cette entreprise, qu'il
conduit du reste avec acharnement
jusqu' a_u succès.
Il fait toutes les
synthèses, les corrections, rédige en
outre plus de mille articles divers
sur la philosophie, l'esthétique,
la
morale, les arts mécaniques.
Il ré
sulte de tous les sujets traités
par
Diderot et ses amis, aussi divers
soient-ils, qu'ils refusent l'absolu
tisme, ont foi dans la science
et le
progrès, qu'ils reconnaissent la né-.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- commentaire regrets sur ma vieille robe de chambre diderot
- oral bac: Commentaire du texte : DIDEROT Encyclopédie article « Raison »
- commentaire Diderot Supplément au voyage de Bougainville: bon sauvage et colonialisme
- Explication Linéaire Autorité Politique, Diderot - BAC
- Diderot et un vieillard tahitien