Dictionnaire en ligne: DIAPHANÉITÉ, DIAPHANITÉ, substantif féminin.

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Dictionnaire en ligne:


DIAPHANÉITÉ, DIAPHANITÉ, substantif féminin.
A.— PHYSIQUE. vieilli. Propriété des corps diaphanes, qui laissent passer à travers eux les rayons lumineux. La diaphanéité de l'air, de l'eau, du verre. Antonyme : opacité :
Ø 1.... on réputera tenir de plus près aux propriétés fondamentales du carbone, que la diaphanéité ou la dureté du diamant, avec lesquelles contrastent d'une façon si étrange l'opacité et la friabilité du charbon.
AUGUSTIN COURNOT, Essai sur les fondements de nos connaissances et sur les caractères de la critique philosophique, 1851, page 176.
B.— [Surtout dans des contextes littéraires] Qualité de ce qui est translucide ou d'une transparence atténuée.
1. [En parlant d'objet ou de phénomènes naturels] La reine des sylphides, Taglioni (...) Flottant en l'air comme une brume Dans sa diaphanéité (AMÉDÉE POMMIER, Paris, poème humoristique. 1866, page 436 ). La diaphanéité dorée de deux feuilles d'automne (MARCEL PROUST, À l'ombre des jeunes filles en fleurs, 1918, page 919 ).
2. Par exagération. [En parlant d'une personne, de son apparence] Délicat, (comme) translucide. La diaphanéité de Babet contrastait avec la viande de Gueulemer (VICTOR HUGO, Les Misérables, tome 1, 1862, page 859 ). Une petite tête de blonde cruelle, avec un teint d'une diaphanéité rosée (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1864, page 65 ).
C.— Par métaphore ou au figuré. [En parlant des attributs humains, des productions de l'esprit] Qualité de ce qui est (comme) transparent, de ce qui est (presque) clair, net. Le squameux chroniqueur nocturne laissait entendre, avec la pudique diaphanéité congruente à ce genre d'information (LÉON BLOY, Le Désespéré, 1886, page 20) :
Ø 2. Quand vous parlez de la fluidité, de la diaphanité de la pensée, vous usez en somme de métaphores qui ne sauraient se prendre à la lettre.
JEAN-PAUL SARTRE, L'Imagination, 1936, page 69.
Remarque : On rencontre dans la documentation le substantif féminin diaphanie pour caractériser Dieu ou le milieu divin. Oh! oui, Seigneur, pas seulement le rayon qui effleure, mais le rayon qui pénètre. Pas votre épiphanie, Jésus, mais votre diaphanie (PIERRE TEILHARD DE CHARDIN, Milieu divin, 1955, page 165).
STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 14.