Dictionnaire en ligne: DÉNUEMENT, DÉNÛMENT, substantif masculin.
Publié le 08/12/2021
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Dictionnaire en ligne:
DÉNUEMENT, DÉNÛMENT, substantif masculin.
A.— État de ce qui est dénué*.
1. État de (ce) qui est dépouillé des biens matériels, des choses nécessaires ou considérées comme nécessaires à la vie. (Quasi)synonymes : privation extrême, grande misère; (quasi-)antonymes : abondance, profusion, richesse.
a) [En parlant d'une personne] Les sites où ils [des misérables hères des villes] vivent et qui sont forcément appropriés à leurs dénûments et à leurs besoins (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, L'Art moderne, 1883, page 269 ). La pauvreté d'abord, puis le dénuement, puis la misère (ALEXANDRE ARNOUX, Roi d'un jour, 1956, page 66) :
Ø 1.... ma mère (...) est dans le plus affreux dénuement, ainsi que moi qui ai encore pour cent cinquante mille francs de dettes et qui travaille nuit et jour pour les payer.
HONORÉ DE BALZAC, Correspondance, 1841, page 287.
b) Par extension. [En parlant d'une chose concrète, en général d'une habitation, d'une pièce] État misérable. Le dénûment absolu des deux chambres de cette mansarde, où il n'existait qu'une méchante table, le lit de sangle et deux chaises (HONORÉ DE BALZAC, La Cousine Bette, 1846, page 60 ). Elle m'entretient bien avec une certaine insistance de difficultés d'argent qu'elle éprouve, (...) en manière d'excuse et pour expliquer l'assez grand dénuement de sa mise (ANDRÉ BRETON, Nadja, 1928, page 59 ).
2. Par métaphore. [En parlant des sentiments, du coeur, de l'âme] État de ce qui est dépouillé d'un bien moral, d'une valeur abstraite. Ce qu'il serait simple alors de se réfugier dans un cloître! (...) quel dénuement cela suppose de l'âme vidée de toutes les idées profanes, de toutes les images terrestres (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, La Cathédrale, 1898, page 350 ). L'élan passionné de cet enfant m'a fait sentir le dénuement de nos coeurs arides (PAUL BOURGET, Un Drame dans le monde, 1921, page 164) :
Ø 2.... la dureté de l'homme que je suis, le dénûment affreux de son coeur, ce don qu'il détient d'inspirer la haine et de créer autour de soi le désert, rien de tout cela ne prévaut contre l'espérance.
FRANÇOIS MAURIAC, Le Noeud de vipères, 1932, page 162.
B.— État de ce qui est dénudé*. (Quasi-)synonymes : dénudation, dénudement.
1. Littéraire. [En parlant d'un élément de la nature] État de ce qui est dépouillé, de ce qui recouvre, de la végétation (confer aussi décharné II A 2 par analogie b, Michelet, Oiseau, 1856, page XLVI). Immense plaine, très rares arbrisseaux de loin en loin; ce dénuement magnifie encore les trois grands arbres du village (ANDRÉ GIDE, Retour du Tchad, 1928, page 879 ). Le dénuement des terres craquantes (ANTOINE DE SAINT-EXUPÉRY, Citadelle, 1944, page 754 ).
2. Au figuré. État de ce qui est dépouillé des éléments superflus, des ornements, de ce qui est (trop) pauvre, sec, sans ampleur.
a) [En parlant d'une chose concrète] Je suis passé dans les salles de jeu — fasciné toujours par ce cérémonial sommaire, — ce dénûment essentiel du décor (JULIEN GRACQ, Un Beau ténébreux. 1945, page 99 ).
b) [En parlant d'une chose abstraite, notamment du langage, des choses littéraires ou artistiques] Le dénuement volontaire d'un tel écrit (ANDRÉ BRETON, Nadja, 1928, page 6 ). Le dénuement simplet, les charmes un peu maigres d'une idée platonicienne (JULIEN GRACQ, Un Beau ténébreux. 1945 page 28 ).
STATISTIQUES : Dénuement. Fréquence absolue littéraire : 330. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 393, b) 388; XXe. siècle : a) 445, b) 591.
Dictionnaire en ligne:
DÉNUEMENT, DÉNÛMENT, substantif masculin.
A.— État de ce qui est dénué*.
1. État de (ce) qui est dépouillé des biens matériels, des choses nécessaires ou considérées comme nécessaires à la vie. (Quasi)synonymes : privation extrême, grande misère; (quasi-)antonymes : abondance, profusion, richesse.
a) [En parlant d'une personne] Les sites où ils [des misérables hères des villes] vivent et qui sont forcément appropriés à leurs dénûments et à leurs besoins (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, L'Art moderne, 1883, page 269 ). La pauvreté d'abord, puis le dénuement, puis la misère (ALEXANDRE ARNOUX, Roi d'un jour, 1956, page 66) :
Ø 1.... ma mère (...) est dans le plus affreux dénuement, ainsi que moi qui ai encore pour cent cinquante mille francs de dettes et qui travaille nuit et jour pour les payer.
HONORÉ DE BALZAC, Correspondance, 1841, page 287.
b) Par extension. [En parlant d'une chose concrète, en général d'une habitation, d'une pièce] État misérable. Le dénûment absolu des deux chambres de cette mansarde, où il n'existait qu'une méchante table, le lit de sangle et deux chaises (HONORÉ DE BALZAC, La Cousine Bette, 1846, page 60 ). Elle m'entretient bien avec une certaine insistance de difficultés d'argent qu'elle éprouve, (...) en manière d'excuse et pour expliquer l'assez grand dénuement de sa mise (ANDRÉ BRETON, Nadja, 1928, page 59 ).
2. Par métaphore. [En parlant des sentiments, du coeur, de l'âme] État de ce qui est dépouillé d'un bien moral, d'une valeur abstraite. Ce qu'il serait simple alors de se réfugier dans un cloître! (...) quel dénuement cela suppose de l'âme vidée de toutes les idées profanes, de toutes les images terrestres (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, La Cathédrale, 1898, page 350 ). L'élan passionné de cet enfant m'a fait sentir le dénuement de nos coeurs arides (PAUL BOURGET, Un Drame dans le monde, 1921, page 164) :
Ø 2.... la dureté de l'homme que je suis, le dénûment affreux de son coeur, ce don qu'il détient d'inspirer la haine et de créer autour de soi le désert, rien de tout cela ne prévaut contre l'espérance.
FRANÇOIS MAURIAC, Le Noeud de vipères, 1932, page 162.
B.— État de ce qui est dénudé*. (Quasi-)synonymes : dénudation, dénudement.
1. Littéraire. [En parlant d'un élément de la nature] État de ce qui est dépouillé, de ce qui recouvre, de la végétation (confer aussi décharné II A 2 par analogie b, Michelet, Oiseau, 1856, page XLVI). Immense plaine, très rares arbrisseaux de loin en loin; ce dénuement magnifie encore les trois grands arbres du village (ANDRÉ GIDE, Retour du Tchad, 1928, page 879 ). Le dénuement des terres craquantes (ANTOINE DE SAINT-EXUPÉRY, Citadelle, 1944, page 754 ).
2. Au figuré. État de ce qui est dépouillé des éléments superflus, des ornements, de ce qui est (trop) pauvre, sec, sans ampleur.
a) [En parlant d'une chose concrète] Je suis passé dans les salles de jeu — fasciné toujours par ce cérémonial sommaire, — ce dénûment essentiel du décor (JULIEN GRACQ, Un Beau ténébreux. 1945, page 99 ).
b) [En parlant d'une chose abstraite, notamment du langage, des choses littéraires ou artistiques] Le dénuement volontaire d'un tel écrit (ANDRÉ BRETON, Nadja, 1928, page 6 ). Le dénuement simplet, les charmes un peu maigres d'une idée platonicienne (JULIEN GRACQ, Un Beau ténébreux. 1945 page 28 ).
STATISTIQUES : Dénuement. Fréquence absolue littéraire : 330. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 393, b) 388; XXe. siècle : a) 445, b) 591.
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