DGB
Publié le 16/05/2020
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1 / 2 26 aoot 1964 Série No 7 Fiche N° 83
DGB
1.
Après la proclamation de la République fédérale, seize fédérations syndicales.
qui s'étaient constituées avec l'approbation des trois puissances occupantes (le
mouvement syndical était considéré par les Alliés comme un bon moyen de " réédu cation démocratique»), se groupent au Congrès de Munich (12-14 octobre 1949) en
une Confédération des syndicats allemands (Deutscher Gewerkschaftsbund, DGB *) dont le siège est fixé à Düsseldorf.
Le DGB s'affilie à la Confédération internationale
des syndicats libres (CISL) créée à Londres la même année.
2.
Avec ses 6 400 000 adhérents, le DGB réalise, pratiquement, l'unité syndicale.
Le Syndicat des employés et le Syndicat des fonctionnaires réunissent moins
d'employés et de fonctionnaires que le DGB.
3.
Le Gouvernement allemand reconnaît une sorte de monopole de fait au DGB,
lequel, pour éviter les errements d'avant-guerre, entend préserver l'unité syndicale
en se montrant politiquement neutre, bien que presque tous ses dirigeants et la
grande majorité de ses membres appartiennent à la social-démocratie.
4.
Les seize fédérations, fortement centralisées et hiérarchisées, comme le DGB lui-même, sont d'importance fort variable et jouissent d'une grande autonomie.
La
puissante Fédération des industries métallurgiques, avec ses 1 900 000 membres,
représente
29,6 % des effectifs du DGB et son président a tendance à se montrer
indépendant de la Centrale.
5.
La Confédération est une énorme machine qui emploie 7000 fonctionnaires à plein
temps, gère de très gros capitaux et de multiples affaires.
C'est, apparemment,
l'organisation syndicale la plus riche du rn.Jnde.
6.
De 1949 à 1955, le DGB a lutté pour obtenir la participation des travailleurs à la
direction de l'économie, la cogestion, une véritable et complète " association capital travail"· En 1957, sous la menace d'une grève générale, le DGB obligea le chancelier
Adenauer à faire voter la loi sur la cogestion dans les entreprises minières et sidé rurgiques.
7.
Après cette victoire syndicale, les chefs syndicaux entrèrent en force dans les
organes directeurs de l'industrie Jourde.
lis y sont 110000, parfois plus soucieux des
intérêts capitalistes de l'entreprise que de ceux des syndiqués.
La cogestion avait l'ambition de transformer profondément les structures économiques existantes.
Elle ne l'a pas fait et n'a pas empêché une nouvelle concentration de l'Industrie lourde.
Le DGB n'a pas pu, non plus, obtenir l'extension d'une véritable cogestion dans toutes les entreprises.
8.
Le DGB, grâce à la personnalité de certains de ses chefs, tel Hans Bôckler, a
remporté de faciles succès.
C'est peut-être pourquoi ses effectifs ne progressent pas
dans la même proportion que le nombre des travailleurs, car, paradoxalement, ces
succès ont entraîné une désaffection des travailleurs allemands è l'égard du syndi
calisme et une perte de combativité chez les militants syndicalistes.
• Deutscher Gewerkschaftsbund.
Düsseldorf, Stromstrasse 8.
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