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DÉTENTE ET MODIFICATION DES EQUILIBRES (1960-1970)

Publié le 05/07/2020

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« DÉTENTE ET MODIFICATION , DES EQUILIBRES ( 1960-1970) Alors que la croissance économique se poursuit, les années 60 sont marquées par la détente.

Cependant des conflits aux causes et aux formes plus diverses demeurent.

L'ÉQUILIBRE DE LA TERREUR ►la course aux armements Les armements traditionnels se perfectionnent, ainsi que l'arme­ ment nucléaire : bombe A, bombe H, miniaturisation, bombe à neutrons, armes nucléaires tactiques. Des progrès dans les vecteurs d'armes (missiles, sous-marins nucléaires) : les objectifs adverses sont désormais à portée de chacun des deux Grands.

On assiste à une augmentation des stocks d'armes et un équilibre des forces entre les deux camps. ► des conséquences importantes Un renouvellement des conceptions stratégiques et de l'approche des relations internationales.

Des programmes militaires très coûteux qui pèsent sur l'économie des pays.

Un monde en situa­ tion de MAD (destruction mutuelle garantie en cas de conflit). Des inquiétudes et oppositions dans les opinions publiques. LES MODIFICATIONS DU CADRE DIPLOMATIQUE ►l'évolution de la position des deux Grands ■ En URSS, Khtouchtchev défend l'idée de coexistence paci­ fique.

De son côté, Kennedy voit dans L'URSS un adversaire et non plus un ennemi; la théorie de la « riposte graduée» (Mac Namara) exclut l'affrontement généralisé. ■ Sous Brejnev èt Nixon, c'est le respect du statu quo pour chacun des deux camps renforcé par le désir d'alléger les dépenses d'armement. ► la fissuration des blocs ■ À l'Ouest, De Gaulle affirme l'indépendance de la France : arme atomique ( 1960), retrait de l'OTAN* ( 1966); amélioration des relations avec les pays de l'Est (reconnaissance de la Chine en 1964). ■ À l'Est : 1961, début du conflit si no-soviétique; distances rou­ maines à l'égard de l'URSS. ► le poids des non-alignés ■ Bandoeng conduit au mouvement des non-alignés ( 1961, conférence de Belgrade) qui trouve sa cohérence dans le refus d'appartenir à un bloc, l'affirmation du droit de tout peuple à l'indépendance et, avec la détente, dans la revendication d'un nouvel ordre économique mondial favorable au développement et rompant la dépendance à l'égard des pays industrialisés.

■Des conférences régulières; 101 membres; un poids qui s'acc�Un_ sur la scène internationale (groupe des 77 à l'ONU, conférences de la CNUCED*).

I DES EFFORTS DE NÉGOCIATION ET DE DIALOGUE ■ Après la crise de Cuba, les deux Grands établissent entre eux un « téléphone rouge» ( 1963).

Couronnement de la détente : au milieu des années 70, les voyages de Nixon à Pékin et Moscou ( 1972), de Brejnev � New York ( 1973). KISSINGER, Secrétaire d'État américain de Nixon définit les nouvelles orientations américaines.

« Nous respecterions l'engagement idéologique des dirigeants soviétiques.

Nous ne perdrions pas de vue le fait que nos deux pays avaient des intérêts divergents dans de nombreux domaines.[ ...

] Mais nous étions prêts à explorer les domaines dans lesquels nous avions des intérêts communs et à conclure des accords précis fondés sur des conditions de stricte récipro­ cité.

Le principe de la retenue : les deux superpuis­ sances ne pouvaient continuer à entretenir des rela­ tions convenables si l'une d'elles voulait obtenir des avantages unilatéraux ou tirer parti des crises surve­ nant dans certains pays.

Nous étions résolus à contre­ carrer les entreprises hasardeuses des Soviétiques, mais nous étions prêts, aussi, à négocier les condi­ tions d'un véritable apaisement des tensions.[ ...

] Nous souhaitions appliquer le principe « de la carotte et du bâton», en recourant à des sanctions en cas d'abus, ou en opérant un rapprochement en cas de bonne volonté».

H. KISSINGER, À la Maison Blanche, Fayard, 1979.. »

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