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dessin.

Publié le 08/12/2021

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dessin. n.m., expression graphique des formes. La figuration des formes par le trait a
d'abord été indissociable de leur figuration colorée : dessin et peinture se confondent dans
l'art préhistorique, bien qu'on y trouve des essais de figuration gravée sur os qui relèvent du
dessin. Les Grecs n'avaient qu'un mot, graphein, pour écrire, dessiner et peindre. Le dessin a
joué plus tard le rôle d'un aide-mémoire, d'un repérage en vue d'un travail ultérieur, d'une
esquisse d'un tableau à peindre, ou enfin celui de la trame même de ce tableau,
indépendamment des couleurs (théorie « classique «).

Technique.
Le dessin s'exerce et est représenté sur les supports les plus variés et selon plusieurs
techniques. Le dessin à l'encre est d'origine très ancienne : pratique favorite des Orientaux,
notamment des Japonais, et conservée dès le Moyen Âge (Villard de Honnecourt), il
concurrençait la miniature en marge des manuscrits. Le lavis et les rehauts de gouache lui
furent associés de bonne heure. Il a été privilégié par des artistes soucieux de liberté
expressive (Rembrandt, Victor Hugo). La pointe de métal (en or ou en argent), déjà
connue des Romains, devint au quattrocento l'instrument des virtuoses (les Florentins,
Albrecht Dürer). Interdisant les reprises, elle exige un travail préparé. Son coût explique
qu'au cours de la Renaissance elle ait été supplantée par la pierre noire - ou pierre d'Italie -
puis par la sanguine, techniques dont le succès spectaculaire engendra celle des « trois
crayons «. Le fusain (charbon de certains bois), qui permettait au contraire les
effacements et les retouches, fut aussi employé très tôt. Au XVIe siècle, on découvrit la
possibilité de le conserver grâce à l'huile ou à la gomme arabique ; mais ce n'est qu'au
XIXe siècle qu'il devint l'instrument d'un art spécifique. Quant au pastel, il est d'origine plus
récente. Très en faveur dès le XVIe siècle, il a toujours été utilisé, surtout pour le portrait.
Le graphite, ou mine de plomb, fut popularisé par les artistes flamands : vers 1800, il fut
remplacé par le crayon artificiel dû au Français Nicolas Conté et devint le médium le plus
utilisé, sinon le meilleur, par les académies et les écoles. De grands artistes, d'Eugène
Delacroix et Ingres à Pablo Picasso, en ont également tiré parti.

Le dessin : un art en tant que tel.
Des milliers et des milliers d'esquisses furent détruites dans les ateliers d'autrefois.
Pourtant, dès le début de la critique artistique (Giorgio Vasari, XVIe siècle), une certaine
valeur a été attribuée au dessin autonome. Le type de l'« amateur de dessins « a existé
dès les débuts du marché de l'art : Louis XIV fit ainsi acheter les 5 500 dessins du
collectionneur Everhard Jaback.
Un dessin ancien tire une part de sa valeur de sa maniabilité et de son caractère intime.
Un artiste est souvent plus personnel dans un dessin que dans la transcription sur toile. Le
dessin n'est devenu un art vraiment autonome qu'au XVIIIe siècle, même si Léonard de

Vinci, Michel-Ange et surtout Raphaël, puis les Bolonais le traitaient déjà parfois comme tel.
Nombreux sont depuis lors les artistes dont la maîtrise en ce domaine aboutit à la
constitution d'une oeuvre dessinée en sus de l'oeuvre peinte (Picasso). Après une relative
éclipse vers 1960, le dessin semble connaître un regain de faveur dû à la coexistence des
techniques les plus diverses.
Complétez votre recherche en consultant :
Les livres
dessin - Pisanello, Étude de vanneau, page 1440, volume 3
dessin - Hosukai (1760-1849), dessin original destiné à illustrer un livre,
page 1440, volume 3
dessin - Ingres, la Famille Stamaty, page 1441, volume 3
Léonard de Vinci - étude de tête de femme, page 2837, volume 5
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Les corrélats
bande dessinée
calligraphie
classicisme - Beaux-arts - Le classicisme en peinture : une esthétique volontariste
crayon
Dürer Albrecht
fusain
Guys Constantin
Léonard de Vinci
Rembrandt (Rembrandt Harmenszoon Van Ryn ou Rijn, dit)
Les livres
dessin d'écolière, page 1441, volume 3

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