DESCARTES: le père de la philosophie moderne
Publié le 15/05/2020
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DESCARTES
Né le 31 mars 1596 à la Haye, en Poitou, sur la Creuse, Descartes, de famille noble, privé de sa mère de bonneheure, entre à huit ans au collège des jésuites de la Flèche, y fait des études brillantes, connaît comme condisciplecelui qui sera le Père Mersenne et en sort en 1612 content de ses maîtres mais mécontent de soi, n'ayant pastrouvé dans les livres la vérité dont il portait en lui le désir absolu.
Il renonce à l'érudition.
Il mène à partir de cetteépoque jusqu'en 1619 une nouvelle vie.
Ayant refusé comme vain le monde des livres, il part avec l'assurance d'un « cavalier français » (selon le mot dePéguy) chercher la vérité dans le grand livre du monde.
Après quelques temps de vie mondaine à Rennes, il partpour Paris avec une bonne pension paternelle et ses laquais.
En 1615 et 1616, il vit en solitaire afin d'étudier lesmathématiques.
Voulant connaître davantage les « mœurs des hommes » et « se mettre lui-même à l'épreuve », ils'engage dans l'armée du prince Maurice de Nassau qui s'apprêtait en Hollande à reprendre la guerre contre lesEspagnols.
Entretenant lui-même son équipage pour être plus indépendant, le jeune seigneur français acquit bientôt« par son épée, la réputation de brave », comme le dit son biographe Baillet.
Engagé au service du duc de Bavière, Descartes passe l'hiver de 1619 sur les rives du Danube.
Là, au cours d'unbref séjour à Ulm, dans le silence d'un « poêle » c'est-à-dire de sa chambre de soldat où trônait un poêle, ildécouvrit sa méthode.
Le 10 novembre 1619, s'étant couché « tout rempli de son enthousiasme », il eut le fameux:rêve dont Baillet a raconté le détail et l'interprétation dans sa Vie de Monsieur Descartes et qui lui définit la missiondont l'avait chargé le Ciel.
Descartes continue de méditer tout en continuant ses aventures en Souabe, en Autriche,en Bohême, en Hongrie, en Poméranie et en Frise.
De retour à Paris en 1623, il y reste jusqu'en 1629, non sans brûler de participer en 1628 au siège de La Rochelle.
A partir de 1629, Descartes, retiré en Hollande pour rédiger sa doctrine, nous livre son monde.
Il travaillait en effetau grand Traité du monde qui devait être publié en 1633 et dont l'achèvement fut suspendu lorsqu'il apprit lacondamnation de Galilée, « car, assurait plus tard Descartes, si la Terre ne tournait pas, tout mon monde s'écroulait».
Paraissent alors le Discours de la méthode en 1637, manifeste et prospectus de la nouvelle physique dont troiséchantillons suivaient : la Dioptrique, les Métérores, et la Géométrie, puis en 1641, les Méditations philosophiques(en latin ; le Discours était en français, c'est le premier texte philosophique en français) ; les Principes de laphilosophie (1644) dont la préface est le résumé du cartésianisme ; le Traité des passions (1649) où la moralecouronne sa philosophie.
En cette même année, il s'embarquait pour la Suède, où l'attendait la reine Christine, depuis longtemps son discipleenthousiaste.
Il mourut (11 nov.
1650) en Suède de congestion contractée en allant à cinq heures du matinphilosopher avec son exigeante élève.
On trouva dans son coffre des ouvrages nouveaux : le Traité du monde, leTraité de l'homme, les Règles pour la direction de son esprit, et sa Correspondance.
SA PHILOSOPHIE
Nous distinguerons, pour exposer le cartésianisme : — La méthode.
— La métaphysique (que nous subdiviserons en :Les vérités éternelles.
Le doute et le Cogito.
L'existence de Dieu.
L'âme et corps.) — La physique.
— La physiologie.
— La morale.
la méthode
C'est dans la seconde partie du Discours et dans les Regulae que Descartes nous donne l'idée de cette logique parlaquelle il entend remplacer la logique d'Aristote.
Cette logique est essentiellement une « méthode » « qui apprend àbien conduire sa raison pour découvrir les vérités qu'on ignore ; et, comme elle dépend de l'usage, il est bon des'exercer longtemps à en pratiquer les règles touchant les questions faciles et simples comme sont celles desmathématiques ».
Toujours Descartes a présenté les mathématiques comme un fruit de la méthode, et non comme la méthode même.Descartes a certes été attiré par les mathématiques, et leur rigueur lui paraissait le signe et le garant de leur valeur,mais il concevait une méthode plus générale dont la méthode géométrique ne serait que la première mise enapplication ; il cherche ainsi ce qu'il appelle dans les Regulae la mathesis universalis ; cette « mathématiqueuniverselle » ne fait aucune attention aux objets particuliers, nombres, figures, astres ou sons, et ne considère quel'ordre et la mesure.
La méthode consiste d'abord dans l'ordre ; il a une capacité inventrice et créatrice ; il permet de découvrir la valeurdes termes inconnus par la place qui leur est assignée ; il permet de trouver les liens de dépendance logique et parconséquent le moyen d'exprimer le terme cherché, au moyen des relations qu'il a avec ceux qui sont connus.
Lesmathématiques, et l'établissement des équations algébriques en particulier, sont l'application immédiate de cetteméthode.
Le premier résultat en est l'élimination des représentations géométriques dont était encombrée l'algèbre.Descartes crée la géométrie analytique, dans laquelle la connaissance des qualités ou propriétés des courbes estramenée, grâce à l'invention des coordonnées, au calcul algébrique..
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