Databac

Descartes (1596-1650) - LES MÉDITATIONS MÉTAPHYSIQUES : DE L'ÂME À DIEU

Publié le 18/06/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Descartes (1596-1650) - LES MÉDITATIONS MÉTAPHYSIQUES : DE L'ÂME À DIEU. Ce document contient 2523 mots soit 4 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Philosophie.

« 3. Le primat de l'entendement A. le morceau de cire ? Pour l'instant, il n'est pas assuré que le monde existe. Pourtant, je crois bien connaître des choses par l'entremise de mes sens. Par exemple ce morceau de cire. Il est dur, froid, jaune comme le miel, et garde quelque parfum de fleur. ? Mais voici qu'il fond devant la flamme, et perd toutes ses qualités : il devient mou, chaud, blanc, son odeur s'évanouit. Pourtant, je juge que c'est la même cire qui demeure ; je ne la connaissais donc pas seulement par ses qualités, puisqu'elles ont disparu, mais par quelque chose de constant qui n'est pas objet des sens. ? Ce quelque chose est l'étendue géométrique abstraite (la matière tridimensionnelle en général - idée claire et distincte) qui n'est pas perçue par les sens (ceux-ci n'atteignent que couleur, odeur, dureté... ), mais conçue par l'entendement, sous la diversité des figures sensibles. Si je vois la même cire, c'est d'abord parce que je juge ainsi, grâce à l'idée d'étendue qui, donnant continuité à la perception*, permet d'attribuer divers états à un même être (la cire). B. L'inspection de l'esprit ? L'entendement, ou faculté du jugement, est dès lors l'organisateur de la perception, ce sans quoi elle ne serait qu'un désordre, une suite incohérente de sensations éparses. Par exemple, lorsqueje dis que j'aperçois des hommes dans la rue depuis ma fenêtre, je devrais dire que je juge que ce sont des hommes, car je ne vois en fait que des chapeaux et des manteaux. C'est l'entendement, « l'inspection de l'esprit», qui donne un sens à ce que mes sens atteignent. ? Ces réflexions montrent que, même dans la perception, censée se réduire à 1 'empreinte passive des choses extérieures sur moi, c'est au contraire l'activité de l'esprit qui se révèle capitale, et la plus facile à connaître. L'existence des choses extérieures, elle, demeure incertaine. Comment sortir de cet isolement ? 4. L'idée de Dieu A. Mes idées ? Considérons mes idées. Elles sont, parmi mes pensées, celles qui représentent des choses. Certaines semblent être nées avec moi, d'autres venir du dehors (idée du soleil), d'autres enfin avoir été produites par moi (idée d'un animal imaginaire). Mais les deuxièmes sont douteuses, il se peut que je rêve, qu'elles aient été produites par mon imagination à mon insu. ...»

« Descartes (1596-1650) LES MÉDITATIONS MÉTAPHYStaUES(I): DE L'ÂME À DIEU D escartes ne s'arrête pas à ces premiers résultats.

Le doute ressurgit.

La certitude rationnelle peut-elle nous suffire ? La confiance dans la méthode mathématique est-elle légitime ? L'évidence ne nous trompe-t-elle pas ? Descartes étend son doute à toute certi­ tude présente, même mathématique, et part à la recherche d'un fon­ dement absolu, métaphysique, de toute connaissance, sur lequel reposerait l'édifice scientifique lui-même.

1.

« Des choses que l'on peut révoquer en doute » A.

Le doute volontaire ■ Pour établir quelque chose de ferme dans les sciences, il faut, une « fois dans sa vie », rejeter toutes les opinions reçues jusque-là, et partir à la recherche d'une première vérité, d'un fondement inébran­ lable, sur lequel construire l'édifice du savoir. ■ Cette première vérité, si elle existe, doit être absolument indubi­ table, c'est-à-dire qu'aucune hypothèse, même la plus extrême, ne doit pouvoir me la faire mettre en doute une seule seconde.

Or, ce n'est le cas, nous allons le voir, d'aucune de nos certitudes habituelles. ■ Le doute est ici volontaire et méthodique ; il est une manière de mettre à l'épreuve toutes les certitudes dans le but d'en trouver une qui satisfasse aux exigences de la philosophie.

Le but du doute est de cesser de douter. B.

Et si la vie n'était qu'un songe ? ■ Puisqu'ils me trompent quelquefois (illusions d'optique, hallucina­ tions ...

), mes sens ne sont pas dignes de confiance.

Leur témoignage ne peut constituer un fondement valable. ■ Je rétorquerai : « Je suis du moins sûr que le monde existe, que je suis dans cette chambre.

» Mais ce n'est pas vrai : lorsque je rêve, je suis sûr également que mes sensations correspondent à quelque chose, que jefais ceci ou cela, et pourtant il n'en est rien.

L'existence du monde n'est donc pas assurée.

Mes représentations sont en moi, et peut-être ne renvoient-elles à rien, comme dans les songes.

Mon corps lui-même n'est peut-être pas plus réel que dans mes rêves. ■ La certitude rationnelle des mathématiques doit, elle aussi, être mise en doute.

Un Dieu trompeur, ou du moins un Malin Génie, pour­ rait faire que je me trompe toutes les fois que je fais l'addition de 2 et de 3.

Cette hypothèse, peu probable, n'est pas vaine: elle sert la rigueur. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles