Désastres de la guerreGoya commence sa série de gravures des Désastres de la guerre en 1810.

« Désastres de la guerre Goya commence sa série de gravures des Désastres de la guerre en 1810.

La guerre qui oppose les troupes françaises et les Espagnols n’en finit pas.

Les commandes royales se font rares et le peintre a du temps libre.

Il va le consacrer à graver sa troisième série de gravures à l’ eau-forte , une technique qu’il a utilisée en 1778 pour copier des peintures de Vélasquez. Cette fois, Goya, bouleversé par la guerre qui enflamme son pays, prend son burin pour lancer un cri d’alarme, pour dénoncer la cruauté de la guérilla et de la répression des armées napoléoniennes. Ses gravures, d’une rare violence, sont autant de témoignages de son indignation.

L’aspect militaire des combats est moins souvent représenté que la souffrance individuelle.

Ses gravures montrent des scènes de barbarie : femmes tentant d’échapper au viol, cadavres mutilés, paysans se battant à la hache face aux baïonnettes... Leurs titres, percutants, donnent valeur d’exemple à chaque scène : Et elles sont comme des bêtes féroces ,Elles ne veulent pas ,Rien, Voilà ce qu’il dira ;Ceci est pire ,La même chose ,Personne pour le secourir .

Ce n’est pas tant le détail historique que l’universalité de chaque scène qui importe à Goya.. »