Des peintures flamandeset bien d'autres trésorsTémoin d 'un passé glorieux, le muséedes Beaux-Arts, qui occupe une partiede l'ancien palais des ducs de Bourgogne aujourd'hui devenu Hôtel deVille, est l 'un des plus beaux et desplus riches musées de France.
Publié le 22/05/2020
Extrait du document
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1 / 2 Des peintures flamandes
et bien d'autres trésors
Témoin d'un passé glorieux, le musée
des Beaux-Arts, qui occupe une partie
de l'ancien palais des ducs de Bourgo
gne aujourd'hui devenu Hôtel de
Ville, est
l'un des plus beaux et des
plus riches musées de France.
Pressé, le visiteur peut se limiter à une visite « historique» de la salle Pierre-Quarré
qui retrace l'histoire du palais des
Ducs et de
la salle des gardes qui
abrite depuis 1827 les retables et
tombeaux provenant de l'ancienne
chartreuse de
Champmol.
Outre les
tombeaux de Jean sans Peur et de
Marguerite de Bavière, ce visiteur
admirera celui de Philippe le Hardi,
qui avait chargé Claus Sluter d'exécu
ter les statues de «pleurants» de son
tombeau et de décorer Champmol.
Mais pour peu que ce même visiteur
s'en donne le temps, une visite com
plète du musée lui offrira une splen
dide promenade à travers
le patri
moine
l!rtistique de l'Europe, du
Moyen Age à nos jours.
En 1767, Dijon se dota d'une école
gratuite de dessin à laquelle fut bientôt
adjoint un muséum, et comme, par
ailleurs,
le duché de Bourgogne englo
bait les provinces flamandes, le musée
peut s'enorguellir de posséder des
œuvres de grands primitifs tels que
Sluter,
Van der Weyden et surtout le
Maître de Flémalle, à qui l'on doit
la merveilleuse Nativité.
Autres
temps, autres mécènes: en trois dona
tions successives (1969,
197 4 et 1986),
Pierre et Kathleen Granville ont enri
chi d'une très belle collection rassem
blée avec passion
le fonds du musée.
Ainsi, du Titien à Picasso en passant
par Georges de La Tour, Courbet, Manet, Rodin, Sisley et Vuillard, tous
les grands maîtres et toutes les grandes
époques de l'art y sont présents.
Les
salles abritent en outre d'extraordinai
res collections de
meJ:ibles et d'objets:
ivoires du Moyen Age, faïences de
Delft, verreries de Damas, de Venise,
de Silésie, porcelaines de
Chine et du Japon, collection d'armes et d'armu
res, dont l'épée dite de Jeanne d'Arc,
et bien d'autres.
Le Maître de Flémalle ---- Qui faut-il chercher derrière cette
appellation (d'après le nom supposé
d'une abbaye)? Robert Campin, peintre flamand né en 1378 ou 1380 à Valenciennes? ou, comme le pen
sent plutôt certains historiens, le jeune Van der Weyden? Parmi les
principaux tableaux attribués à Robert Campin, la Nativité du musée
de Dijon (notre illustration) est sans
doute son œuvre majeure, celle qui
le désigne comme l'un des fondateurs
de la peinture flamande.
Peinte entre 1420 et 1425, la Nativité est remar
quable par son équilibre entre l'ex
pression religieuse et un souci du
détail vrai qui est déjà moderne.
C'est
l'une des pièces maîtresses du musée.
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