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Des Canninales et Des Coches Fiches Montaigne

Publié le 20/05/2024

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« Montaigne - “Des cannibales” et “Des coches” Peut-on dire d’une culture qu’elle est supérieure à une autre culture ? Peut-on faire des hiérarchies de valeur entre les différentes cultures ? D’un côté, il est assez courant aujourd’hui de dire qu’il ne faut pas juger les autres sociétés avec nos propres valeurs, qu’il faut respecter les différences et considérer que ces différences sont des richesses.

Cela mène apparemment à ce qu’on appelle le relativisme des valeurs, l’idée que tout se vaut.

D’un autre côté, toujours actuellement, on fait des sortes de hiérarchies, plus ou moins implicitement, en parlant de pays sous-développés par exemple, et on se sent obligé de dire que certaines sociétés sont barbares, comme ce fut le cas pour le groupe Daesh.

Peut-on proposer un concept objectif de barbarie, ou est-ce que tout le monde est le barbare de quelqu’un d’autre ? Pour traiter ces questions, nous allons étudier deux essais de Montaigne, « des cannibales » et des « coches », qui construisent une position extrêmement précise et nuancée, et peut-être beaucoup plus pertinentes que les positions simplistes qui viennent d’être mentionnées. 1555-1559: amiral français mène expédition au Brésil, pour y établir une colonie protestante -->F.

découvrent certains usages d’un peuple dès lors appelés “les cannibales” + sont considérés comme barbares, ou sauvages. -Montaigne se renseignent beaucoup sur toutes ces questions, il écrit dans l’essai sur les « cannibales » (1580) qu’il a eu longtemps à son service un homme ayant vécu dix ou douze ans au Brésil, un homme dont les témoignages serait fiables, et qu’il a cherché à recouper avec d’autres témoignages.

Il a alors suffisamment d’informations pour répondre à la question suivante : ces cannibales sont-ils « barbares » ? Question qui en implique implicitement une autre : sont-ils inférieurs à nous ? Montaigne revient à de nombreuses reprises sur cette notion de « barbarie », et donne plusieurs sens à ce terme. 1° sens ethnocentriste de la barbarie ● ethnocentrisme = tendance consistant à privilégier valeurs + habitudes culturelles du groupe auquel on appartient, et à juger les autres groupes en fonction de ces valeurs sans esprit critique. ● autres groupes ne satisfont pas parfaitement nos critères, c’est pourquoi l’attitude ethnocentriste aboutit à l’idée que les autres sont < ● ethnocentrisme a conséquences + graves: l’idée que certains groupes ne seraient pas de vrais humains, et qu’on n’aurait donc pas de devoirs moraux vis-à-vis d’eux, ce qui justifie alors tous les comportements, y compris l’esclavage, la torture, les massacres. ● Le barbare, au sens ethnocentriste = celui qui est ≠ + considéré comme < parce que différent.

Comme le rappelle Montaigne, les grecs utilisaient le mot « barbare » pour désigner l’ensemble des peuples qui parlaient une langue différente de la leur. → Pour montrer l’absurdité de ce concept ethnocentriste, M.

ouvre son essai sur une remarque d’un roi grec, Pyrrhus, qui se trouva confronté à ces barbares,les Romains.

« Quand le roi Pyrrhus passa en Italie, et qu’il eut constaté l’organisation de l’armée que les Romains envoyaient contre lui, il déclara : « je ne sais quelle sorte de barbares sont ceux-ci […] mais la disposition de cette armée que je vois n’est aucunement barbare » → l’absurdité de la notion ethnocentriste de barbarie : le simple fait qu’un peuple soit différent, parce qu’il ne parle pas notre langue par exemple, n’implique aucune infériorité globale. Par ex: si notre critère, c’est la puissance militaire --> nous devons parfois reconnaître que des nations différentes de la nôtre sont > . En outre, il y a encore énormément d’autres critères possibles pour juger des différentes sociétés. Par ex: si société > est la société dans laquelle on travaille le - par ex pour danser + chanter, alors cannibales > aux Europ. ● concept ethnocentriste de barbarie doit être rejeté : ce qui est ≠ n’est pas forcément aux O → arrivent à se contenter de biens indispensables, sans avoir besoin d’en chercher toujours + , sans avoir « des envies qui croissent à mesure qu’elles se remplissent » (« des coches »).

M.

rapproche implicitement les C de la sagesse : « Rien de nécessaire ne leur fait défaut, et ils ne manquent pas non plus de cette grande qualité qui est de savoir heureusement jouir de leur condition et de s’en contenter ». → Autrement dit, ils ne sont pas obsédés par des quêtes illimitées comme celle de la richesse, inverse de ce que font les O, comme le souligne Montaigne dans l’essai intitulé « des coches ».

Dans ce texte il décrit les dépenses futiles de beaucoup de rois sur le continent europ( ex.

l’empereur Marc Antoine qui faisait trainer son char par des lions). 2) dépense futile de l’argent du peuple.

M.

critique les dépenses dirigeants, car cet argent public auraient pu être utilisé pour fournir au peuple ce dont il a besoin : « Il arrive bien souvient que le peuple a raison : on repaît ses yeux avec ce qui aurait dû servir à lui remplir le ventre » C) C > moralement car + solidaires ● Les C sont moralement > au sens où ils sont + solidaires, puisqu’il est exclu pour eux que dans une même société, certains soient très riches, et dépensent cette richesse pour des choses superflues, alors que d’autres meurent de faim, ce qui est le cas dans la société de M..... »

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