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Des acteurs "extérieurs" ? Expertises et groupes d'intérêt

Publié le 01/12/2021

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« Séance 5 : Des acteurs « extérieurs » ? Expertises et groupes d’intérêt Nicolas Fortané est un chercheur post-doctorant en sociologie et science politique à l’ IRISSO (CNRS, INRA, Université Paris-Dauphine).

Il travaille sur les politiques publiques de santé publique vétérinaire, notamment sur la régulation de médicaments vétérinaires.

Ses recherches portent sur le problème public de l’antibiorésistance, les transformations de la médecine vétérinaire rurale ainsi que le marché de médicaments vétérinaires et le rôle des acteurs agricoles et agroalimentaires dans l’encadrement des usages d’antibiotiques en élevage.

Ici, nous allons parler de son article « La carrière politique de la dopamine.

Circulation et appropriation d'une référence savante dans l'espace des drug policies » issu de Revue française de science politique.

Cet article s’inscrit dans la continuité du doctorat de science politique de Nicolas Fortané sur la genèse du concept d’addiction en France et les transformations des drug policies dans les années 1980 et 1990.

On peut noter la publication d’un article connexe : « La carrière des “addictions”.

D’un concept médical à une catégorie d’action publique »« Constitution et délimitation d’un groupe réformateur.

Qui fabrique les drug policies ? ». Dans l’article qui nous intéresse ici, Nicolas Fortané fait un historique du projet antiprohibitionniste de plusieurs acteurs en faveur d’une dépénalisation de l’usage de certaines substances psychotropes (notamment du cannabis) qui vont, au nom de la dopamine, tenter de réorienter les drug policies françaises par une approche antiprohibitionniste.

Parmi eux, on peut évoquer B.

Kouchner, qui utilise la théorie de la dopamine de 1988 (étude d’une équipe de neurobiologistes démontrant que toutes les substances psychotropes agissent sur le cerveau humain par le biais unique de la dopamine).

La dopamine, alors dotée de nouvelles propriétés scientifiques, deviendra une « référence savante » d’un changement des drug policies .

Ici, l’enjeu théorique qui nous intéresse est le passage d’une catégorie savante, inexistante dans le discours public, à un sujet de vifs débats des autorités autour de la gestion politico-administrative des drug policies .

L’auteur nous montrera, avec l’étude du cas de la « carrière politique » de la dopamine, le processus par lequel des catégories savantes ont la possibilité de se politiser et de contribuer à une redéfinition des problèmes et des politiques publiques.

Les acteurs scientifiques, médicaux et politico-administratifs principaux de cette étude sont plusieurs services des ministères de la Santé, de l'Intérieur et de la Justice, et de la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (MILDT). La méthode mobilisée dans cet article s’appuie sur une série d'entretiens semi- directifs avec les auteurs évoqués précédemment ainsi que sur des sources documentaires des années 1980 et 1990 comprenant des articles issus de la littérature scientifique relative à la théorie de la dopamine, des articles des trois principaux quotidiens de la presse généraliste nationale (Le Monde, Libération et Le Figaro) ainsi que de la presse spécialisée à destination des professionnels de santé.

Et enfin les. »

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