Databac

DENIS DIDEROT : LE REVE DE D'ALEMBERT (Résumé & Analyse)

Publié le 15/05/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : DENIS DIDEROT : LE REVE DE D'ALEMBERT (Résumé & Analyse) Ce document contient 946 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Fiche de lecture.

« Le rêve d'Alembert - DENIS DIDEROT (1759) Sous ce titre il est d'usage de désigner un triptyque composé de l'Entretien entre d'Alembert et Diderot, du Rêved'Alembert, à proprement parler et de la Suite de l'Entretien.

Ces trois textes publiés très tardivement (en 1830 !)exposent, sous la forme dialoguée familière à la philosophie, les idées matérialistes de Diderot.

De fait,l'encyclopédiste pousse ces thèses matérialistes dans leurs conséquences ultimes : tout est matière, l'homme n'estqu'une combinaison parmi d'autres, il se trouve pris au même titre que n'importe quel vivant dans cette permanenteébullition de la matière que le médecin Bordeu (l'un des protagonistes du dialogue mais aussi l'ami de Diderot) appelleun « biochimisme universel ».

Cette représentation d'une nature où rien ne se perd ni se crée, où se déroule selonun processus épigénétique (il y a épigenèse lorsque chez un être vivant apparaît une forme nouvelle qui n'est paspréexistante) une interminable chaîne du vivant, Diderot l'attribue, avec humour, à son ami le mathématiciend'Alembert qui rêve à voix haute.

Sous la forme d'un délire le matérialisme de Diderot peut donc s'accorder tous lesexcès.« Cela est de la plus haute extravagance, écrit Diderot à Sophie Volland en septembre 1769, et tout à la fois de laphilosophie la plus profonde ; il y a quelque adresse à avoir mis mes idées dans la bouche d'un homme qui rêve : ilfaut souvent donner à la sagesse l'air de la folie, afin de lui procurer ses entrées.

»Que confie donc d'Alembert à sa maîtresse effarée, Julie de Lespinasse, et au médecin Bordeu qui tente de lerassurer ? La vision du mathématicien est celle d'une totalité dont l'homme n'est qu'une partie parmi d'autres, unepartie faite d'un agrégat de molécules susceptible de se désagréger, un être fait de matière et partant soumis à sessensations :« Et la vie ?...

La vie, une suite d'actions et de réactions...

Vivant, j'agis et je réagis en masse...

mort, j'agis et jeréagis en molécules...

Je ne meurs donc point?...

Non, sans doute, je ne meurs point en ce sens, ni moi, ni quoi quece soit...

Naître, vivre et passer, c'est changer de formes...

Et qu'importe une forme ou une autre ? »Plus de principe spirituel, plus de mort à redouter, une volonté de réduire l'importance accordée par l'homme à sonhumanité (une « forme » parmi d'autres), plus de croyance par conséquent, ni de divinité...

Le matérialisme est loind'être une « folie » innocente, c'est évidemment un accès de fièvre contre la Religion.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles