Démocritevers 460-350 av.
Publié le 22/05/2020
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«
Démocrite
vers 460-350 av.
JC
“ Nul, disait Démocrite, n'a voyagé plus que moi, vu plus de pays et de climats, entendu
plus de discours mes instruits.
” Esprit encyclopédiste, curieux de toutes choses, il rédigea,
au cours de sa longue vie, de multiples traités dont seuls quelques fragments nous sont
parvenus.
Sa doctrine ne peut être distinguée de celle de Leucippe, sauf peut-être en ce qui
concerne la théorie de la connaissance — Démocrite fut le premier à traiter des
“ simulacres ” — et la morale, recueil de belles maximes exprimant la sérénité de l'âme
exempte de toute superstition, de toute crainte.
Maximes dont nous ignorons le lien, mais
qui répondent, de toute évidence, aux principes de la physique.
Démocrite s'efforce, en
effet, de constituer une physique rigoureusement mécaniste, s'interdisant tout recours à
des causes extérieures aux deux seules réalités, le “ quelque chose ” et le “ non-quelque
chose ”, les atomes et le vide, seuls objets d'une connaissance positive.
“ Monnaie ” de
l'Être des Éléates, les atomes ne différent les uns des autres que par leur figure — l'atome
est dit forme, idea —, leur grandeur, leur position, leur ordre.
Semences dont le
mouvement, la rencontre, l'agrégation suffisent à rendre compte de toutes choses et du
devenir ; vide qui contredit le plein : le mouvement n'a point d'autre cause que
l'opposition de l'être et du non-être.
La Physis est “ éclaboussement en tous sens ”, espace
vide que sillonnent les trajectoires des atomes dont la rencontre entraîne la formation
d'amas, de tourbillons où s'opère le tri des éléments, leur assemblage.
Au hasard originel
se substitue l'implacable nécessité mécanique.
Aristote disait que les Atomistes voulaient
que tout fût nombre, ou résultât des nombres et l'on peut voir, dans l'Atomisme, l'esquisse
d'une physique mathématique qui distingue entre qualités premières — géométriques et
spatiales — et qualités secondes, lesquelles n'existent que “ par convention ”.
Mais cette
physique ne pouvait satisfaire le philosophe et Aristote reprochait à Démocrite de n'avoir
pas l'esprit “ scientifique ”.
Reproche dont il ne faut point s'étonner, l'Atomiste réduit en
effet considérablement le problème qui sollicita la réflexion philosophique à ses débuts : il
s'écarte du réel et remplace par une déduction abstraite l'exploration du monde perçu..
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