DÉLINQUANCE
Publié le 05/12/2021
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Le délinquant est celui qui commet une infraction à la loi pénale, qu’il s'agisse d’un crime ou d’un délit. La délinquance et la criminalité ne se différencient guère que par la peine encourue. En psychosociologie, elles peuvent être étudiées simultanément.
La délinquance naît d’un conflit entre l'individu et la société. On peut la définir non en fonction d’une moralité abstraite, mais par rapport aux lois qui régissent le milieu social. Le nombre de délinquants varie peu d’une année à l’autre, sauf en cas de période troublée (guerre, mouvements sociaux). La plupart d’entre eux sont des hommes qui n’ont pas de qualification professionnelle et qui sont issus de familles dissociées. Cela montre l’importance de l’éducation dans un cadre familial stable pour la vie future de l’individu. Parmi les délinquants, il faut mettre à part ceux qui relèvent de la psychiatrie : un grand nombre de maladies mentales provoquent des réactions asociales, en particulier les psychoses, la manie, la mélancolie, l’épi-lepsie, la sénilité, les arriérations.
Un groupe plus difficile à classer est celui des « amoraux «, déséquilibrés, impulsifs, qui présentent souvent des tares hérédi-taires (alcoolisme), mais ne peuvent être rangés parmi les malades. Il en est de même des toxicomanes, obsédés sexuels, hyperémotifs ; de ceux qui commettent des crimes par jalousie, vengeance, cupidité, fanatisme ou encore des crimes passionnels, des crimes sans raison.
Il faut bien prendre conscience de la signification de l’acte délictueux pour que les mesures de redressement atteignent leur but. Punir un débile n’a pas de sens si l’on n’a pas fait le bilan de ses aptitudes. En revanche, le pervers, qui est en quelque sorte un malade, mais précisément un malade du « sens moral «, un « infirme en face de scs obligations sociales «, devra être mis hors d'état de nuire : par exemple, un escroc intelligent. C’est dans ce but que les juges font appel à des experts en psychopathologie pour examiner le cas de chaque délinquant.
Délinquance juvénile : Pour Heuyer, « le problème de la délinquance juvénile est celui de la criminalité de l'adulte «. En d’autres termes, les facteurs psychosociaux de la délinquance doivent être cherchés dans l'adolescence. Ces facteurs sont presque toujours les mêmes : enfants souffrant d'une carence affective, familles désunies, alcoolisme.
Le délinquant est un désadapté comme un autre ; la législation récente traite de la même façon le « mineur en danger « et celui qui a commis un délit (vagabondage, vol, prostitution). Parmi les causes de la délinquance juvénile, les statistiques font ressortir la prépondérance de la désorganisation familiale (85 % des cas), suivie de la criminalité ou de l'aliénation des parents, de la débilité du sujet, des troubles endocriniens, des différents déséquilibres du caractère (pervers, instables, imaginatifs). En générai plusieurs de ces facteurs sont associés.
La criminalité juvénile est un problème grâve : on tue plus souvent à 17 ans qu'à 35 ans. Mais l'idée de répression pure et simple est abandonnée : aujourd'hui, le principe de l'irresponsabilité pénale du mineur est admise. Des centres d’accueil, d'observation, de rééducation ont été créés où collaborent des juges, des médecins, des éducateurs, des psychologues. Du « redressement «, on passe à la prévention.
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