Définition du terme: CRAINTIF, -IVE, adjectif.

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Définition du terme: CRAINTIF, -IVE, adjectif.. Ce document contient 572 mots. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système d’échange gratuit de ressources numériques ou achetez-le pour la modique somme d’un euro symbolique. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en : Dictionnaire

---

Définition du terme:


CRAINTIF, -IVE, adjectif.
I.— [En parlant d'un être, le plus souvent une personne, ou de ses caractéristiques; correspond à craindre I]
A.— [En parlant d'un être]
1. emploi absolu. Sujet à l'inquiétude, qui prend facilement peur. Enfant, esprit craintif. Synonymes : anxieux, inquiet, peureux; antonymes : assuré, intrépide. La plus craintive des converses (ABBÉ HENRI BREMOND, Histoire littéraire du sentiment religieux en France, tome 4, 1920, page 187 ). Un animal craintif qui fuit dès qu'on l'approche (ANDRÉ GIDE, Journal, 1926, page 821) :
Ø 1. — Mais pourquoi de m'as-tu rien dit jusqu'à présent?
— Je n'étais pas sûre, et puis... je n'osais pas. Elle restait encore craintive.
MARCEL ARLAND, L'Ordre, 1929, page 416.
— Emploi comme substantif. Avec la résolution fiévreuse d'un craintif qui va se battre (GUY DE MAUPASSANT, Pierre et Jean, 1888, page 417 ). Le craintif cherche la chose à craindre (PAUL VALÉRY, Mauvaises pensées et autres, 1942, page 117 ).
2. [Avec un complément désignant l'objet de la crainte]
a) Craintif de quelque chose.
— Qui éprouve de l'inquiétude à l'égard de quelque chose. Craintif des mondes inconnus (JULES MICHELET, Journal, 1860, page 533 ). Plus craintif encore du doigt de Dieu (JACQUES-ÉMILE BLANCHE, Mes Modèles, 1928, page 196 ).
— Qui envisage avec inquiétude l'existence possible de quelque chose de néfaste. Craintif d'un engueulement (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1882, page 167 ). Du gouvernement (...) toujours craintif des difficultés (MAURICE BARRÈS, Les Déracinés, 1897, page 400 ).
b) Craintif de + infinitif.
— Qui éprouve de l'inquiétude à l'idée de faire ou de subir quelque chose. Craintive d'avoir à me dire que... (JULES MICHELET, Journal, 1860, page 521 ).
— Qui envisage avec inquiétude l'existence possible d'un événement. Craintive et désireuse d'être vue (ÉMILE ERCKMANN ET ALEXANDRE CHATRIAN, DITS ERCKMANN-CHATRIAN, L'Ami Fritz, 1864, page 190 ). Si craintive de se retrouver (...) seule avec ses pensées (GABRIELLE ROY, Bonheur d'occasion, 1945, page 257 ).
c) Rare. Craintif que + sujet. Craintifs qu'on s'aperçoive qu'il ne s'en [des fruits] détache pas de leurs branches (JEAN COCTEAU, La Difficulté d'être, 1947, page 163 ).
B.— [En parlant de caractéristiques de l'être]
1. [En parlant d'une partie de l'être ou d'un comportement] Qui exprime ou manifeste un sentiment de crainte. Air, geste, regard craintif; démarche craintive; yeux craintifs. Synonymes : embarrassé, hésitant; antonymes : décidé, hardi, résolu. Ses paroles craintives (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Le Lys rouge, 1894, page 47 ). Un visage craintif et hargneux (MARCEL AYMÉ, La Jument verte, 1933, page 175) :
Ø 2. Alors on vit s'avancer sur l'estrade une petite vieille femme de maintien craintif, et qui paraissait se ratatiner dans ses pauvres vêtements.
GUSTAVE FLAUBERT, Madame Bovary, tome 1, 1857, page 172.
2. [En parlant d'un sentiment, d'un état d'âme] Mêlé d'inquiétude. Tendresse craintive. L'autre d'ordinaire se soumettait, avec une admiration craintive (ÉMILE ZOLA, Germinal, 1885, page 1238 ). Un certain état de l'âme, éloigné du bonheur craintif mais obstiné à l'espoir (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, Chambre d'hôtel, 1940, page 145 ).
II.— Rare. [En parlant d'une chose; correspond à craindre II] Sa peau craintive des contacts (GUY DE MAUPASSANT, Notre coeur, 1887, page 430 ). Ce plat-ci est en terre de pipe, qui n'est pas trop craintive ni du chaud ni du froid (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Le Mannequin d'osier, 1897, page 151 ).
STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 615. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 767, b) 857; XXe. siècle : a) 925, b) 944.