DEFINITION de la conscience
Publié le 28/05/2024
Extrait du document
«
LA CONSCIENCE
DEFINITION de la conscience : C’est l’appréhension directe par un sujet,
de ce qui se passe en lui et hors de lui -même.
Être conscient de soi, c’est
avoir la faculté de comprendre ses pensées, ses actes, mais également de
percevoir et comprendre le monde qui nous entoure.
IL EXISTE :
-
-Soit conscience psychologique : Faculté de l'homme à être
conscient de lui-même, c'est-à-dire à se représenter ses pensées et
ses actes, mais aussi le monde qui l'entoure.
La conscience psychologique peut être spontanée, immédiate
(Présence immédiate de l’homme à lui-même, au moment où il
pense, sent, agit, ressent.) Elle peut-être plus réfléchie, avec une
capacité d’analyse de soi rétroactive, et de prise de recul.
-
Soit la conscience morale, sorte de « juge intérieur » en chaque être
humain, qui lui permet de statuer sur le bien et le mal, sur le juste
et l’injuste ,dans ses pensées comme dans ses actes ;
I°LA CONSCIENCE DE SOI
A) Le COGITO peut être considéré comme une intuition , un mode de
connaissance immédiat et direct
Les conditions d’existence d’un sujet libre sont d’abord l’accès intuitif et
immédiat qu’il a à lui-même La conscience de soi permet à l'être humain
de réaliser qu'il existe.
C'est la certitude première.
Dans le Discours de la méthode, Descartes met en évidence la capacité
de l'homme à se saisir comme être pensant à travers l'expérience de
pensée du cogito.
Il décide de mettre en doute tout ce qui existe : c'est
l'expérience du doute généralisé : le monde, le corps, tout n'est peutêtre qu'illusion, qu’hallucinations.
Descartes va jusqu'à douter de sa
propre existence, et réalise alors qu'il sait qu'il est train de douter, car
le doute est une pensée.
Pour lui, c'est un signe : cette pensée est la
preuve qu'il existe.
Il en vient à dire que pour penser, il faut être
« cogito ergo sum », autrement dit « je pense donc je suis.
»
L’existence n’est pas déduite, c’est une intuition première qui vient
avec la pensée.
Je fais par la pensée l’épreuve de mon existence.
Elle ne vaut par
conséquent qu’à la première personne : Elle n’est évidente qu’à moi qui
pense, elle est absolument intime
Le cogito cartésien est le raisonnement par lequel René Descartes aboutit
à la définition de la certitude première comme étant celle de la conscience
de soi, qui met fin à tout doute antérieur.
C'est la conscience qui fait
découvrir que l'on existe et, plus spécifiquement que l'on existe comme
chose pensante.
Cette connaissance doit servir de fondement et de
modèle pour toute forme de connaissance
Néanmoins, nous sommes capables de projeter cette conscience en
dehors de nous.
Par nos pensées mais aussi par notre activité, l’homme
transforme le monde et lui imprime son intériorité.
La création artistique,
la transformation de la matière, l’écriture , la musique permettent ainsi à
l’homme de projeter à l’extérieur ses sentiments intérieurs .
Enfin l’éducation joue aussi un rôle dans la construction de la conscience
de soi.
En effet, L’homme ne vient au monde, ni accompli ni achevé.
A sa
naissance, il est en phase de pré maturation, prêt à être éduqué.
Contrairement aux animaux, qui ne comptent que sur leurs instincts pour
répondre à leurs besoins primaires très jeunes, l’homme doit être éduqué,
subir une forme de maturation, car à la naissance, il n’est qu’un petit être
fait de sensation, qui n’a pas la conscience de lui-même .
Il n’est pas
donné d’emblée, il doit apprendre car il peut apprendre.
La morale de Kant, quant à elle, permet à l’homme de lui révéler sa
liberté.
Elle lui permet d’agir librement, en étant capable de s’imposer des
devoirs, en résistant à ses envies, ses peurs, et à sa part d’instinct.
Alors
que les objets matériels et les animaux sont utilisés et soumis à notre
volonté, l’homme doit être respecté comme une « fin en soi, » c’est-àdire un être qui ne peut être instrumentalisé et dont on ne peut aliéner la
liberté fondamentale.
L’homme est dès lors un être responsable, qui doit répondre de ses actes
puisqu’il en en a conscience et qui donc sait ce qu’il fait.
B) Les différentes représentations de soi unies par la conscience
Le Moi peut se construire à partir de différentes représentations
(perceptions, sensations, affections, pensées, désirs).
Ces
différentes représentations sont unies grâce à la conscience.
C'est ce
qui permet à l'homme d'être un sujet ;
Dans Critique de la raison pure, le philosophe Kant cherche
comment les différentes représentations de soi que l'être humain a
de lui-même sont unifiées ; il en conclut que c'est la conscience qui
permet d'unifier ces différentes représentations, ces différents
moments que l'on vit.
La capacité de l'homme d'unifier toutes ses
représentations tient au fait qu'il puisse dire « je ».
L’utilisation de
ce simple pronom est la concrétisation de la capacité du sujet à se
représenter comme un sujet unifié.
Nous centralisons nos pensées
et sensations en un « je »
C) Les faiblesses et critiques de la conscience de soi :
Spinoza souligne les faiblesses de la conscience, qui serait
influencée, notamment par le corps et le désir ;
Marx suggère que notre conscience serait déterminée par notre
milieu social, parlant ainsi d’une conscience de classe.
Par ailleurs, il existerait des pensées refoulées, tenues à l’écart de la
conscience à son insu.
C’est ce que suggère Freud pour qui certaines
maladies (les névroses) montrent l’existence d’un inconscient
« psychique »
La psychologie scientifique, qui se développe à partir du 19e
siècle, émet une critique virulente à l'égard de la notion philosophique de
conscience, trop attachée à celle de l’esprit, et qui ne permet pas de
traiter scientifiquement de la conscience de soi.
La psychologie scientifique
suppose que la conscience de soi repose entièrement sur les mécanismes
de fonctionnement du cerveau.
Pour Le behaviorisme, la conscience n'est
qu'un mythe, et l'étude du psychisme ne peut passer que par l'étude des
mécanismes corporels, notamment cérébraux tels qu'ils sont manifestés
par les conduites observables, plutôt que par les représentations de la
conscience.
II°LA CONSCIENCE DE SOI ET LE MONDE EXTERIEUR
A) La conscience face à autrui
L’homme a besoin du rapport à autrui pour prendre conscience de luimême.
La confrontation à l’altérité, c’est-à-dire à autrui, est nécessaire à
la constitution de la conscience de soi.
Selon HEGEL, dans
Phénoménologie de l’esprit, on ne peut accéder à la conscience de soi que
si autrui nous reconnait.
C’est ce qu’il développe dans la dialectique du
maitre et de l’esclave.
La confrontation avec l’autre mène à l’inégalité et à
l’asservissement, car chacun souhaite asservir l’autre pour être reconnu
par lui.
L’un est prêt à mourir pour être reconnu, l’autre préfère la
soumission plutôt que la mort ; Le premier devient donc maître, le second
devient esclave.
Le maitre accède à la conscience de lui-même
uniquement parce que l’esclave l’a reconnu.
L’esclave prend conscience de
lui-même en ressentant la fragilité de son existence et la possibilité de sa
mort.
Dans les 2 cas, la conscience de soi a nécessité la reconnaissance
d’autrui.
.
Pour Jean Paul Sartre, autrui est l’autre qui n’est pas soi, mais qui nous
ressemble et cette différence permet d’accéder à la conscience de soi.
Sans autrui, l’homme ne peut avoir la même conscience de lui-même.
L’homme découvre son existence et sa singularité en se confrontant à une
autre conscience, c’est-à-dire à autrui.
Pour Sartre, la conscience de soi n’est pas comme le pense Descartes, une
réalité dont on prend conscience dans la solitude, mais plutôt dans le
rapport à l’autre;
C)L’influence de la société sur la conscience de soi
Si le monde extérieur est déterminant dans la construction de la
conscience de soi, le fait que l'homme vive au milieu d'autres hommes est
probablement un fait tout aussi déterminant ; Selon Karl Marx, l’être
humain ne peut avoir pleinement conscience de lui-même que s’il a
conscience de la société dans laquelle il évolue, et de la place qu'il y
occupe.
Ainsi, pour que l'homme parvienne à une conscience complète et
transparente de lui-même, il faut qu'il ait conscience de l'influence du
milieu social et historique dans lequel il évolue.
« ce n'est pas la conscience des hommes qui déterminent leur existence
c'est au contraire leur existence sociale qui détermine leur conscience »
Karl Marx, La condition socio-économique prime sur la conscience (On
parle de matérialisme philosophique )
III) LA CONSCIENCE MORALE
A°) Conscience morale comme instinct
Avant même que les humains ne vivent dans des sociétés constituées,
régies par des lois des croyances morales et des jugements, ils sont
naturellement bons et capables de sens moral.
Cette conscience innée est
renforcée par la pitié, sentiment qui fait partager à tout être humain la
souffrance d’autrui ; Rousseau définit la conscience morale comme une
capacité naturelle ou innée de l’homme à saisir le bien et le mal.
Elle
serait comme un instinct divin.
C’est le développement de la vie en société qui étouffe ensuite ce sens
moral.
C'est à la raison, bien comprise, qu’il appartient de rétablir....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- LA CONSCIENCE (résumé de cours de philosophie)
- Cours de philo sur la conscience - Chapitre 1 : Que-ce qu’un sujet ?
- La conscience (fiche de révision) - philo
- La Conscience
- cours conscience