DEAT, Marcel (1884-1955)
Publié le 17/05/2020
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Homme politique français. Professeur de philosophie, spécialiste de sociologie, il adhéra au parti socialiste et devint député SFIO en 1926. Avec Marquet et Renaudel, il prit la tête d'une tendance réformiste qui se sépara de la SFIO en 1933, après le congrès de la Mutualité, et fonda le parti socialiste de France. Ministre de l'Air en 1936, dans le cabinet Sarraut, il se montra partisan d'une politique de compromis avec l'Allemagne et publia en août 1939, dans L'Œuvre, un retentissant article intitulé : « Faut-il mourir pour Dantzig ? ». Reconnu comme le chef des pacifistes de gauche, il maintint son attitude après la déclaration de guerre de 1939 et prit en juill. 1940 la direction politique de L'Œuvre, dont il fit un des principaux journaux de la collaboration. En févr. 1941, il fonda le Rassemblement national populaire (RNP) et se rallia complètement à l'idéologie nationale-socialiste. En mars 1944, il entra dans le gouvernement Laval comme secrétaire d'État au Travail et à la Solidarité nationale, se réfugia en Allemagne lors de la Libération et fit partie de la commission gouvernementale de Sigmaringen. Lors de l'effondrement allemand, il réussit à passer en Italie, fut recueilli dans un couvent et passa la fin de sa vie en exil, sous un nom d'emprunt. Il a laissé un important journal politique, qui demeure inédit.
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DEAT, Marcel (1884-1955)
Membre du PSU en 1914, agrégé de philosophie, il est député sur une liste SFIO.
En 1933, c’est
le premier pas vers la droite : avec la tendance Renaudel, il quitte le parti.
Il est réélu en 1938
dans une élection partielle, comme candidat du Rassemblement anticommuniste, et ses idées
marquent le tournant de ses relations avec le nazisme, pour lequel il professe une admiration de
plus en plus grande.
En juillet 1940, il vote les pleins pouvoirs à Pétain.
Puis il critique
violemment Vichy, pas assez “ révolutionnaire ” , trop “ traditionaliste ” .
Il s’enfuit en
Allemagne, puis en Italie où il meurt après s’être converti au catholicisme.
La Haute Cour
l’avait condamné à mort par contumace en juin 1945..
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