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«« De la Cour, 74 » Extrait du chapitre VIII des Caractères, intitulé « De la Cour »

Publié le 07/03/2022

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« « De la Cour, 74 » Extrait du chapitre VIII des Caractères, intitulé « De la Cour », le passage donné ici, qui constitue une unité, est consacré à la présentation d'une « région » insolite, aux mœurs étranges, dont le narrateur semble avoir entendu parler, sans la connaître vraiment. Le texte repose en effet sur l'utilisation du « regard étranger », qui joue sur les apparences, brouille l'énonciation et feint de ne pas pouvoir définir par leur vrai nom les réalités décrites.

L'effet, dépaysant, permet au lecteur de voir d'une autre manière ce qu'il connaît déjà sans doute. Lecture du texte Problématique : La distorsion, dérangeante par l'insolite qu'elle crée, a un effet critique indéniable.

L'explication linéaire s'attachera à faire apparaître 3 éléments: Mouv 1.

Un narrateur étranger. Mouv 2.

Une présentation organisée et structurée. Mouv 3.

Les éléments de la critique. Un narrateur étranger.

les indices de l'énonciation Plusieurs formulations laissent penser que celui qui parle rapporte des paroles entendues et décrit ce qu'on lui a présenté mais qu'il n'a pas vu lui-même. L'utilisation du « on ». Ce pronom ouvre le texte sans que le lecteur puisse savoir si le narrateur s'inclut ou non dans le groupe.

Ce n'est donc pas un indice révélateur à lui seul. On remarque la présence d'un deuxième « on », « où l'on commence ailleurs à la sentir », qui peut poser le même problème, mais de l'un à l'autre, certains éléments laissent penser que cet emploi fait du narrateur le rapporteur d'un message relatif à des lieux qu'il ne connaît pas. Les références à une région étrange. Le mot « région », caractérisé par la présentation de ceux qui y vivent, est repris par l'expression « cette contrée », puis par « pays ». Le terme « peuple » (au singulier ou au pluriel), ou la périphrase « Ceux qui habitent » font également penser à un pays étranger dont la population aurait des comportements inattendus. La localisation géographique qui termine le texte, par rapport au pôle d'une part, de l'autre à des tribus indiennes, termine sur une note exotique qui accentue l'aspect « pays lointain » et inconnu de la région décrite. Le texte se trouve ainsi ouvert et fermé par l'évocation d'un pays original, dans lequel les comportements sont constamment dépaysants. Les périphrases et l'insistance sur l'apparence. Le pays n'étant pas nommé, on ne peut appeler ses habitants par leur nom. La périphrase « Ceux qui habitent cette contrée » permet de les désigner en jouant sur l'ignorance. D'autres expressions vont dans le même sens : « les cheveux étrangers » désignent les perruques. Par ailleurs la formulation « qu'ils nomment », « qu'ils appellent » insiste sur le fait qu'il s'agit de pratiques et de terminologies peu connues. La récurrence des verbes soulignant l'apparence joue le même rôle : « semblent », « paraît ». Ces différentes formulations se combinent pour brouiller l'énonciation : le lecteur ne sait pas de quoi il est question, ni dans quelles circonstances celui qui parle émet son message. Il ne sait pas non plus comment ce dernier se situe par rapport à ce qu'il rapporte des éléments de présentation entendus à propos d'un pays lointain dont les coutumes, présentées un peu approximativement, ne sont pas clairement élucidées : utilisation de « comme si » à propos des femmes (« comme si elles craignaient de cacher l'endroit par où elles pourraient plaire »), interprétation erronée de l'emploi des perruques (« (...) empêche qu'on ne connaisse les hommes à leurs visages »). L'emploi de ce procédé est de nature à créer l'étonnement du lecteur et sa curiosité : il devient de ce fait plus réceptif à un message qui présente l'intérêt de l'exotique ou de l'insolite. Une présentation organisée et structurée.

la structure du texte Malgré l'absence de mots de liaison, on peut observer une organisation de la présentation, qui va de la « région » au « pays », en passant en revue les habitants à travers leurs façons de vivre, puis le roi et les relations qu'ils entretiennent avec lui. Cette structure se met en place par simple juxtaposition. On observe successivement : * La présentation des jeunes gens, avec leur manière d'être en général, leur manière de manger puis de boire. Cette présentation se fait par comparaison de ce groupe avec celui des vieillards (« L'on parle...

de l'eau-. »

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