De l'inégalité parmi les hommes selon Rousseau
Publié le 06/12/2021
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De l'inégalité parmi les hommes selon Rousseau
\"\"Voici un extrait du Discours sur l'origine de l'inégalité, publié en 1754 par Jean-Jacques Rousseau (1712-1778).
Je conçois dans l'espèce humaine deux sortes d'inégalité; l'une que j'appelle naturelle ou physique, parce qu'elle est établie par la nature, et qui consiste dans la différence des âges, de la santé, des forces du corps, et des qualités de l'esprit ou de l'âme, l'autre qu'on peut appeler inégalité morale, ou politique, parce qu'elle dépend d'une sorte de convention, et qu'elle est établie, ou du moins autorisée par le consentement des hommes. Celle-ci consiste dans les différents privilèges dont quelques-uns jouissent, au préjudice des autres, comme d'être plus riches, plus honorés, plus puissants qu'eux, ou même de s'en faire obéir.
Cq On ne peut pas demander quelle est la source de l'inégalité naturelle, parce que la réponse se trouverait énoncée dans la simple définition du mot. On peut encore moins chercher s'il n'y aurait point quelque liaison essentielle entre les deux inégalités; car ce serait demander, en d'autres termes, si ceux qui commandent valent nécessairement mieux que ceux qui obéissent, et si la farce du corps ou de l'esprit, la sagesse ou la vertu, se trouvent toujours dans les mêmes individus, en proportion de la puissance, ou de la richesse : question bonne peut-être à agiter entre des esclaves entendus de leurs maîtres, mais qui ne convient pas à des hommes raisonnables et libres, qui cherchent la vérité.
De quoi s'agit-il donc précisément dans ce Discours? De marquer dans le progrès des choses le moment où le droit succédant à la violence, la nature fut soumise à la loi : d'expliquer par quel enchaînement de prodiges le fort put se résoudre à servir le faible, et le peuple à acheter un repos en idée, au prix d'une félicité réelle.
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- « Qu'on admire tant qu'on voudra la société humaine, il n'en sera pas moins vrai qu'elle porte naturellement les hommes à s'entre-haïr, à proportion que les intérêts se croisent, à se rendre mutuellement des services apparents et à se faire, en ejfet, tous les maux imaginables. »J.-J. Rousseau (note 9 du Discours sur l'inégalité). ®
- « Le premier qui, ayant enclos un terrain, s'avisa de dire : « Ceci est à moi » et trouva des gens assez simples pour le croire, fut le vrai fondateur de la société civile. » Jean-Jacques Rousseau, Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes. Commentez cette citation ?
- « Vous oubliez que les fruits sont a tous, et que la terre n'est à personne. » Jean-Jacques Rousseau, Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes. Commentez cette citation ?
- Le premier qui, ayant enclos un terrain, s'avisa de dire : « Ceci est à moi » et trouva des gens assez simples pour le croire, fut le vrai fondateur de la société civile. Jean-Jacques Rousseau, Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes. Commentez cette citation.
- Voltaire et Rousseau ont, en somme, travaillé à la même oeuvre. Cependant on ne peut concevoir d'hommes plus différents. Par son tempérament et ses idées Voltaire regarde le passé, Rousseau annonce et prépare l'avenir.... (Goethe.)