D'après l'auteur de ce texte, « la maison est devenue la première salle de spectacle ». Votre expérience confirme-t-elle les données statistiques ou avez-vous une autre conception des loisirs ? Vous présenterez vos idées dans une réflexion structurée en vous référant à des exemples précis.
Publié le 29/06/2020
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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : D'après l'auteur de ce texte, « la maison est devenue la première salle de spectacle ». Votre expérience confirme-t-elle les données statistiques ou avez-vous une autre conception des loisirs ? Vous présenterez vos idées dans une réflexion structurée en vous référant à des exemples précis.. Ce document contient 2223 mots soit 4 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Littérature.
« Loisirs 1 Avec les réseaux et les téléservices, la maison est devenue la première salle de spectacle, le plus grand centre culturel. Dans le budget que les Français consacrent à leurs loisirs, 70 % des dépenses vont aux « loisirs du dedans ». Les nouvelles technolo-5 gies nous annoncent que « c'est déjà demain» : des aventures superbes au British Museum, aux Maldives ou au carnaval de Venise nous sont promises depuis notre canapé. Si les séjours raccourcissent, il y en a un qui devient envahissant : le séjour dans la salle de séjour. Et, le passe-temps favori, c'est le loisir posté. 10 La télé bat le travail ! On peut évaluer le temps total passé par les Français devant leur télé à plus de 50 milliards d'heures, soit sensiblement plus qu'au travail professionnel. Incontestablement, le « loisir posté » aura été avec l'automobile la grande mutation des dernières décennies. À lui seul, il aura épongé la majeure 15 partie du temps libéré grâce aux efforts de productivité : entre les deux tiers et les quatre cinquièmes durant les vingt dernières années. Même segmentés en dix-huit catégories, les Français serejoignent sur un point remarquable : ils passent toujours 40 % de l'ensemble 20 de leur temps libre à regarder le petit écran. Et bien sûr, comme tout le monde ne dispose pas d'un volume identique de temps libre annuel (certains ont plus de deux mille heures, d'autres moins de mille), chacun ne sacrifie pas également au rituel cathodique : à un extrême, on trouve les hommes âgés et inactifs (11 % du temps 25 de vie) ; et à l'autre, les prisonniers du boulot, les femmes actives d'âge mûr (5 % du temps de vie). Dans ces conditions, il est troublant que la pratique de la télévision ne soit pas perçue comme un loisir. Comment se fait-il qu'interrogés sur ce qu'ils font le soir, les jeunes chômeurs répondent 30 généralement: « On ne fait rien, on regarde la télé » ? Ou bien que, dans les questions ouvertes posées sur les loisirs, les Français ne soient que 3 % à citer la télé ? La télé ne serait-elle qu'un loisir par défaut, un interlude meublant le vide, le prototype du passe-temps idéal : on ne fait rien sans sombrer pour autant dans l'ennui, 35 ni dans l'angoisse ? Le « terrorisme intellectuel », le discours antitélé des beaux esprits (les premiers pourtant à se précipiter pour battre cette estrade-là) ne suffisent pas à expliquer notre inconscience. Or, celle-ci, en creux, désigne ce qui constitue « le vrai loisir ». La télé 40 pâtit d'une triple défaillance. Elle est si bon marché, quasiment gratuite, qu'elle ne donne pas le sentiment de « se payer du bon temps », d'être la récompense légitime réservée à ceux qui dépensent comme ils veulent ce qu'ils ont gagné. Ensuite, elle n'est pas perçue comme une activité : elle est tout à la fois trop passive 45 et trop habituelle. Enfin, prototype de la consommation domestique, elle n'a pas l'aura 01 d'une pratique socialisée ; elle apparaît même comme une activité de consolation. Le raz de marée télévisuel n'a pas tout emporté sur son passage, ni transformé les rues en désert. Au cours de, vingt dernières 50 années, le second rang des activités de loisir revient, si l'on en croit l'INSEE, aux sorties : « Inviter des parents ou des amis pour un repas au moins une fois par mois » se classe après l'indélogeable télé avec 64 % de suffrages et une augmentation de 25 points. « Sortir le soir au moins une fois par mois » réalise aussi un bon 55 score à 48 % et gagne pratiquement un point par an. Une enquête du BIPE (Bureau d'information et de précision économique) témoignait d'un mouvement porté par les leaders : les jeunes, les catégories supérieures, les femmes-cadres, les hauts revenus forment le bataillon des sortants et ne sont pas décidés à sacrifier 60 la vie au-dehors. Bernard Préel, L'Etat de la France et ses habitants, Éditions de la Découverte, pp. 104-105, 1989. (!) aura : prestige. Questions 1. Résumé (8 points) Vous ferez de ce texte un résumé de 160 mots Une marge de 10 % en plus ou en moins est tolérée. Vous indiquerez à la fin de votre résumé le nombre de mots utilisés. 2. Vocabulaire (2 points) Expliquez les expressions : - « loisir posté» (l. 9) ; - « rituel cathodique » (l. 23). ...»
«
ÉPREUVE
6
Besançon, Dijon, Grenoble, Lyon,
Nancy-Metz, Reims, Strasbourg Juin
1991
TEXTE Loisirs
Avec les réseaux et les téléservices, la maison est devenue la
première salle de spectacle, le plus grand centre culturel.
Dans le
budget que les Français consacrent à leurs loisirs, 70 % des
dépenses vont aux« loisirs du dedans ».
Les nouvelles technolo-
5 gies nous annoncent que« c'est déjà demain» : des aventures
superbes au British Museum, aux Maldives ou au carnaval de
Venise nous sont promises depuis notre canapé.
Si les séjours
raccourcissent, il y en a un qui devient envahissant : le séjour dans
la salle de séjour.
Et, le passe-temps favori, c'est le loisir posté.
10 La télé bat le travail ! On peut évaluer le temps total passé par les
Français devant leur télé à plus de 50 milliards d'heures, soit
sensiblement plus qu'au travail professionnel.
Incontestablement,
le « loisir posté » aura été avec l'automobile la grande mutation
des dernières décennies.
À lui seul, il aura épongé la majeure
15 partie du temps libéré grâce aux efforts de productivité : entre les
deux tiers et les quatre cinquièmes durant les vingt dernières
années.
Même segmentés en dix-huit catégories, les Français se rejoignent
sur un point remarquable : ils passent toujours 40 % de l' ensemble
20 de leur temps libre à regarder le petit écran.
Et bien sûr, comme
tout le monde ne dispose pas d'un volume identique de temps libre
annuel (certains ont plus de deux mille heures, d'autres moins de
mille), chacun ne sacrifie pas également au rituel cathodique : à
un extrême, on trouve les hommes âgés et inactifs ( 11 % du temps
25 de vie) ; et à 1' autre, les prisonniers du boulot, les femmes actives
d'âge mûr (5 % du temps de vie).
Dans ces conditions, il est troublant que la pratique de la télévision
ne soit pas perçue comme un loisir.
Comment se fait-il qu'inter
rogés sur ce qu'ils font le soir, les jeunes chômeurs répondent
30 généralement: « On ne fait rien, on regarde la télé » ? Ou bien que,
dans les �j;dfIVSd ouvertes posées sur les loisirs, les Français ne
soient que 3 % à citer la télé ? La télé ne serait-elle qu'un loisir
par défaut, un interlude meublant le vide, le prototype du passe-.
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