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Dans sa Défense et Illustration de la langue française, le poète Joachim du Bellay a écrit : « Celui-là sera véritablement le poète que je cherche en notre langue, qui me fera indigner, apaiser, réjouir, douloir, aimer, haïr, admirer, étonner; bref qui tiendra la bride de mes affections (= sentiments), me tournant çà et là à son plaisir. » Quel est, parmi les poètes que vous connaissez -et aimez, celui qui a le plus complètement réalisé cette belle définition?

Publié le 10/06/2020

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Dans sa Défense et Illustration de la langue française, le poète Joachim du Bellay a écrit : « Celui-là sera véritablement le poète que je cherche en notre langue, qui me fera indigner, apaiser, réjouir, douloir, aimer, haïr, admirer, étonner; bref qui tiendra la bride de mes affections (= sentiments), me tournant çà et là à son plaisir. » Quel est, parmi les poètes que vous connaissez -et aimez, celui qui a le plus complètement réalisé cette belle définition? Ce document contient 1500 mots soit 3 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Littérature. de démontrer ses sentiments, mais elle s'efforce de les inspirer par une lente imprégnation (voir de nos jours les répétitions infinies de Péguy autour d'une ou deux grandes idées : l'Espérance, par exemple). Il va de soi qu'une pareille poésie ne doit avoir aucune peur du ridicule, aucun goût de l'originalité, du brillant, de la subtilité. C'est le contraire de ce que l'on peut appeler l'art « alexandrin ». d) Toutefois cette poésie se permet certains ornements, comme les images, dont elle fait un grand usage. Mais ce sont les images les plus simples et les plus vastes qui l'inspirent, images généralement tirées des préoccupations du lecteur ou de l'auditeur, par exemple images de guerre chez Homère, images mythologiques chez Pindare, etc. Elle use aussi volontiers de symboles élémentaires (pour du Bellay lui-même, se rappeler le « petit Liré », la cheminée qui fume, symboles. suggestifs de l'amour du pays natal).

« SUJET Dans sa Défense et Illustration de la langue française, le poète Joachim du Bellay a écrit : « Celui-là sera véritablement le poète que je cherche en notre langue, .

qui me fera indigner, apaiser, réjouir, douloi,r, aimer, haïr, admirer, étonner; �ref qui tiendra la bride de mes affections ( = sentiments), me tournant çà et là à son plaisir.

» Quel ést, parmi les poètes que vous connaissez -et aimez, celui qui a le plus complètement réalisé cette belle définition? (Baccalauréat.) RÉFLEXIONS PRÉLIMINAIRES 1.

Question d'esthétique poétique assez délicate, parce que la conception moderne de la poésie, conception plus sentimentale qu'active et pfos incantatoire que sentimentale, nous rend assez étranger ce problème des puissa nccs de la puésie sitr le lecteur ou l'auditeur. :t �\1ais dans la lyrique ancienne, celle de l' Antiquité g,·Jco-fu;tine, reprise par le X V /e siècle, le poète était cwant tout l'être privilégié_ qui tient des dieu.1; le mystJ,·ieux pouPoir d'agir sur tes· autres hommes et de modifie,· leurs senti,.rwnts ù son gré.

Cette co,wictiun des forces e.i;traordinaires de la poésie est exprimée dans cle nombreux mythes, dont le plus connu est sûrement celui d 'Orphée apaisant les bêtes féroces et allant jusqtt'à entntÎner les pierres.

On raconte aussi l'his­ toire de Tyrtée, poète non légendaire, que les Spartiates chargeaient d'entraîner au combat leurs jeunes soldats.

Ces puissances 4,e la poésie semblaient si exorbitantes à certains penseurs qu'ils tillaient jusqu'à considérer les poètes comme des êtrés dangereux.

Platon_.

les chasse de sa République, parce que, s'ils consacrent cet extraordinaire pouvoir à exciter des passions dissulçantes, ils peuçent ruiner la Cité; il admet toutefois, précisément à cause de cette puissance, une poésie mâle et (( dorienne i1, qui soutiendra la Cité. à.

Ainsi ne pas faire àe contresens : du Bellay ne çeut pas dire, ce qui semit une éçidence sans intér êt, que la poésie proPoque en nous certains sentiments, mais que le poète tient Péritablement à sa disposition les 11wuvements les plus profonds de notre âme comme l'amour ou la ltaine, l'admiration ou le mépris (« me tournant çà et là à son plaisir ))), Il faudra donc remarquer successivement l'originalité de cette concep· tiun par rapport aux conceptions modernes, étuclier ensuite l'effet pruduit chez le lecteur et les moyens de cet effet.

Le devoir peut dé/10u­ ·c1ter sur une intéressante discussion des rapports de la puésie et de l' él� (JU!J",ice, èle la ·poésie et du classicisme, etc.. »

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