Dans quelle mesure une société peut elle s'auto-gérer

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parce que ce terme suppose une prise en main et des décisions prises par soi-même (auto) et non la soumission à un ordre extérieur ( hétéro). Même s'il n'existe pas d’État, la société fonctionne très bien car son fonctionnement est verrouillé par la présence supposée d'un ordre transcendant. Les différents acteurs, du coup, ne font que jouer un rôle sans avoir idée d'en déroger. Si les décisions du c hef de tribu ne sont pas discutées ou remises en cause, c'est que sa parole est réputée sacrée car il est lui -même le représentant d'un ordre supérieur qu'il est censé appliquer. Ce n’est juste qu’un transmetteur et non pas, en réalité, un décideur. La manière dont ce genre de société se trouve dénommée dit bien cela . Le fait de les qualifier de sociétés traditionnelles dit bien à quel point la tradition, parce qu'elle est sacralisée, représente une chape de plomb n’offrant d’autre issue que sa seule re duplication. Son fondement se perd dans la nuit des temps et il serait sacrilège de le remettre en cause.Le centre de décision étant extérieur à la société, il n'est donc pas possible de parler de société d'auto gestion. Cette impossibilité provisoire est elle définitive. Une société humaine, autrement dit, peut elle assurer son proprement fonctionnement en ne s 'appuyant pas sur une autorité extérieure à la société elle-même , que cette autorité soit de nature religieuse, politique ou autre. De manière inverse, la prise en main par l'homme de sa destinée rend t'elle pour autant les sociétés humaines nécessairement auto gérées ? Les choses ne sont pas aussi simples. C'est qu'il y a plusieurs degrés dans l'auto gestion de sorte qu'il est possible de se demander à partir de quel point il y a véritablement auto gestion et non pas simplement apparence.il faut d'abord faire remarquer que ce n 'est pas parce qu'il y a volonté d'auto gestion que cette volonté se trouve nécessairement suivie d'effet. Par exemple, le pouvoir peut se trouver confisqué par une instance donnée de sorte que le rapport d'obéissance se réduira à un rapport de domination. Les uns, dans ce cas, ne font que subir la volonté des autres. La Révolution Française, par contraste, est un essai pour mettre fin à cet état de fait mais est ce vraiment le cas ? Sous couvert de la référence à la démocratie, le peuple s’auto