Dans la nuit, le Ier régiment étranger de parachutistes, par lavolonté des généraux Challe, Jouhaud et Zeller, rejoints par legénéral Salan, s'est rendu maître de tous les centres de pouvoirsmilitaires et civils d'Alger.
Publié le 23/05/2020
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Dans la nuit, le I er régiment étranger de parachutistes, par la
volonté des généraux Challe, Jouhaud et Zeller, rejoints par le
général Salan, s’est rendu maître de tous les centres de pouvoirs
militaires et civils d’Alger.
La V eRépublique n’a pas encore
trois ans.
Peut-elle, ses institutions peuvent-elles faire face à
l’épreuve qu’est ce terrible coup de boutoir ? Si Alger par
l’émeute algéroise du 13 mai 1958, a ramené le général de
Gaulle au pouvoir, Alger en ce 22 avril 1961 va-t-elle l’en
chasser ? Ces généraux qui se dressent devant de Gaulle ne
peuvent admettre ce qui, à leurs yeux, constitue sa trahison.
Il
ne reste rien de l’espoir des pieds noirs suscité, dès juin 1958,
par les mots lancés à Alger : “ Je vous ai compris ! ” .
Il ne reste
rien du “ Vive l’Algérie française ! ” qu’au cours du même
voyage, de Gaulle a crié à Mostaganem.
À la “ paix des
braves ”, proposée par le général lors de sa conférence de
presse du 23 octobre 1958, le FLN a répondu – implacable fin
de non-recevoir – par la création au Caire, en décembre, d’un
Gouvernement provisoire de la République algérienne.
Pour
conjurer cet échec, le général a, au cours d’une nouvelle
conférence de presse du 16 septembre 1959, reconnu le droit à
l’autodétermination de l’Algérie...
Cette proposition ne conjure
pas plus la violence (dont a témoigné la semaine des barricades
entre le 24 janvier et le 1 er février), que l’ébauche de
pourparlers avec le gouvernement provisoire algérien (qui
avorte à Melun en juin 1960), n’a ouvert la moindre
perspective.
Le 4 novembre, à l’Elysée, lors d’une conférence
télévisée, le chef de l’Etat prononce les mots “ République
algérienne ”.
La “ tournée de popotes ” que le général a faite
quelques mois plus tôt, en mars, a achevé de le convaincre.
La
France doit se défaire au plus tôt de cette gangrène qu’est la
situation algérienne.
Quels qu’ils soient, les succès militaires ne
peuvent permettre une pacification.
La France ne peut continuer
d’être déchirée à l’intérieur, déconsidérée à l’extérieur.
Le
résultat du référendum du 8 janvier 1961 légitime la politique
que le général de Gaulle a choisi de mettre en œ uvre.
C’est
parce qu’elle ne peut logiquement qu’aboutir à l’indépendance
de l’Algérie que les généraux se révoltent, qu’ils font main
basse sur l’Algérie.
De Gaulle ne peut admettre ni le risque de.
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